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Un gisement de croissance et d'emploi
La microfinance au-delà du simple microcrédit
Publié dans La Presse de Tunisie le 21 - 04 - 2011

• Plus d'un million de personnes ont besoin de la microfinance pour développer leurs activités
Passer en revue les expériences réussies de la microfinance, préciser les besoins spécifiques en Tunisie dans ce domaine et fixer les prochaines étapes à mettre en œuvre pour que la microfinance contribue pleinement au développement du pays, tels étaient les principaux objectifs de la conférence de presse, organisée, depuis hier, à Tunis, par l'Association Tounes 2020.
Les organisateurs ont programmé plusieurs panels de plusieurs experts pour pouvoir éclairer plusieurs thématiques, à savoir la contribution de la microfinance dans la lutte contre la pauvreté et l'exclusion financière et finalement définir les conditions de développement de la discipline et aboutir à une feuille de route pour que la micro finance puisse jouer pleinement son rôle.
Lors de cette rencontre, plusieurs organisations nationales et internationales ont été présentes pour partager leurs expériences et présenter leurs approches et leurs visions en la matière.
Aujourd'hui encore, pour beaucoup de personnes et pour le grand public en particulier, la microfinance se confond avec le microcrédit. Elle désigne les dispositifs permettant d'offrir des crédits de faibles montants (microcrédit) à des familles pauvres pour les aider à conduire des activités productives, génératrices de revenu.
Le milieu rural : une cible privilégiée
Les experts n'ont pas cessé de rappeler, dans leurs interventions, que la microfinance s'est élargie pour inclure une gamme de services plus large (crédit, épargne, assurance, transfert d'argent…) et une clientèle plus étendue également. Dans ce sens, la microfinance ne se limite plus à l'octroi de microcrédit mais plutôt la fourniture d'un ensemble de produits financiers à tous ceux qui sont exclus du système financier classique.
Avec une équation mathématique, M. Luc Vanderweerd, expert luxembourgeois, a évalué les coûts afférents à l'intégration d'un jeune diplômé dans le circuit économique. Selon sa formule il serait plus profitable d'inciter les jeunes à s'implanter à leur propre compte. Mais, a-t-il ajouté, ces jeunes sont délaissés par le système financier classique.
De son côté, M. Mustapha Bidouj, expert marocain, a précisé que le rural est un vecteur privilégié de la microfinance. Dans sa présentation, il a précisé que 48% de la population provient d'un milieu rural caractérisé par des taux de chômage très élevés. La microfinance est un outil formidable pour l'insertion socioprofessionnelle de ces jeunes, a conclu l'expert.
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Témoignages
Riadh Meddeb (président de l'Institut de prospective économique du monde méditerranéen)
"Réintégrer les plus démunis"
«La microfinance s'adresse à des populations exclues du monde de la finance traditionnelle. Ces gens n'ont pas accès aux crédits bancaires pour financer leurs activités ou même leurs consommations. En effet, étant non bancarisés, ils ne possédent pas de comptes bancaires, n'épargnent pas formellement auprès des banques et ne disposent pas de garanties réelles à offrir.
Cette technique permet de réintégrer dans le circuit économique les classes sociales défavorisées, notamment dans les régions caractérisées par la faiblesse des structures et des infrastructures ainsi que par des forts taux de chômage des jeunes, surtout des diplômés de l'enseignement supérieur. Les opérateurs de la microfinance s'attachent à identifier chez chacun de ces jeunes un projet viable. Il convient de préciser que la microfinance ne se limite pas au micro crédit, branche la plus développée en Tunisie. Elle intègre aussi l'épargne, l'assurance, les transferts financiers».
Jean Christophe Bernard (expert international France Telecom)
"Mobile Orange" au service de la microfinance… opérationnel fin 2011
«Chez France Telecom Orange on a un programme intitulé ‘orange monnaie'. Ce système de Mobile monnaie peut satisfaire les besoins des entreprises et de particuliers.
Pour les particuliers, bancarisés ou non, tout le monde peut bénéficier de ce service. Et c'est avec les non bancarisé qu'il y a une intersection avec la micro finance.
Ce système permet de réaliser, à partir de son mobile, plusieurs opérations financières. En s'appuyant sur un réseau d'agents nationaux, on peut déposer de l'argent sur un compte mobile. Déjà, chez Orange Tunisie on compte un millier d'agents qui se chargent de distribuer les produits de la marque. Ces agents peuvent assurer la gestion des dépôts et des retraits d'argent. Ensuite, de chez soi on peut transférer de l'argent et recevoir les transferts internationaux. On reçoit le montant sur son mobile et on le retire du distributeur de monnaie le plus proche. De même on pourra utiliser le mobile pour payer les achats chez des marchands qui accepteront ce mode de règlement, et aussi régler les factures.
Aujourd'hui, ce système fonctionne dans six pays africains (quatre de l'Afrique de l'ouest ainsi que le Kenya et le Madagascar) et nous allons dupliquer l'expérience sur l'ensemble des filiales d'Orange Telecom. Pour la Tunisie, il n'y a pas encore de planning bien défini, mais on prévoit la mise en œuvre de ce système à la fin 2011 et au plus tard début 2012».
Mohamed Zmander (directeur du crédit de Enda inter-arabe)
"Des produits et des services adaptés aux besoins des jeunes diplômés"
«Durant six ans, on a montré que le microcrédit est un instrument efficace pour le développement de l'entrepreneuriat. Lors de cette conférence, le défi est la sensibilisation des décideurs à revoir la réglementation de la microfinance. A l'horizon de 2015, Enda prévoit un portefeuille de 500 mille clients actifs, dont 50% proviennent du milieu rural. De même, l'organisation étudie plusieurs mesures pour inciter la création d'entreprises et d'emploi, notamment des produits adaptés aux besoins des jeunes diplômés. Sur un autre plan, Enda met à la disposition des Tunisiens travailleurs ayant fuit la Libye, des produits et des crédits spécifiques pour s'installer en Tunisie et développer une activité génératrice de revenu. A la fin de cette année, la structure table sur 1000 employés et le nombre sera porté à environ 2300 collaborateurs en 2015 pour pouvoir servir le portefeuille prévisionnel».
Propos recueillis par R. M.


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