• Au deuxième semestre, plusieurs accords seront négociés «C'est avec de modestes apports et un grand espoir de développer des relations Sud-Sud durables qu' on aspire à collaborer à l'ouverture démocratique de la Tunisie», a déclaré M Paolo Cordeiro de Andrada Pinto, secrétaire général adjoint auprès du ministère des Relations extérieures, lors d'un point de presse, tenu, hier, au siège de l'ambassade du Brésil à Tunis. En effet, lors d'une série de rencontres avec des membres du gouvernement de transition et des représentants de la société civile, le diplomate a rappelé que son pays est disposé à partager son expérience de transition démocratique avec la Tunisie. Il s'agit, en effet, de différentes approches de lutte contre la pauvreté, de développement régional et économique. Des approches qui ont permis au Brésil d'évoluer d'un pays sous développé à un pays émergent. «A ce stade, il s'agit d'un rapprochement politique. Sachant que les entreprises ont déjà tissé des relations plus avancées» a remarqué le secrétaire général Adloint. Lors de son passage en Tunisie, M. Paolo Cordeiro a visité la Banque africaine de développement (BAD). «C'est un pont crucial pour la réalisation des projets sur tout le continent africain» a-t-il affirmé. S'attardant sur le tourisme, il a expliqué que, suite à l'appréciation de la monnaie brésilienne, la classe moyenne, très étendue, a multiplié les voyages sur les destinations classiques et recherché de nouvelles destinations. «La Tunisie est un pays calme, doté d'une ambiance conviviale et d'un riche héritage culturel très attrayant pour le touriste brésilien» a estimé le responsable. Dans la même perspective, l'ambassadeur a souligné que le tourisme saharien tunisien pourrait, à bien des égards, séduire bon nombre de touristes brésiliens. Partant de l'expérience de son pays, M. Pinto a mis l'accent sur les potentialités offertes par l'agriculture en tant que gisement de développement économique et social. Il a ensuite relevé que «Le financement des projets agricoles, avec des micros crédits, a permis à 24 millions de Brésiliens pauvres d'accéder à la classe moyenne». Quant aux perspectives des relations tuniso-brésiliennes l'ambassadeur a évoqué qu'au deuxième semestre, plusieurs projets seront négociés. Il a fait remarquer que «la ressemblance entre les régions de l'intérieur de la Tunisie et le Nord Ouest du Brésil offre de réelles potentialités de coopération». Des investissements en industries minières, en production de fertilisants et en agriculture seront prévisibles. Pour ce qui est de la main-d'œuvre, plusieurs compagnies brésiliennes sont en quête permanente de jeunes talents et de cadres expérimentés. «Le nombre des diplômés des universités reste en-deçà des besoins des entreprises» a mentionné le secrétaire général Adjoint. Pour combler leurs besoins, elles s'adressent au marché international, d'où la possibilité d'intégrer des compétences tunisiennes dans le marché d'emploi brésilien. «Sans pour cela qu'il y ait de politiques préférentielles», comme l'a affirmé M. Pinto. A ce propos, l'ambassadeur du Brésil à Tripoli a avancé que des cadres et employés tunisiens travaillent dans certaines grandes compagnies brésiliennes implantées en Libye. «La réussite de la transition démocratique est tributaire de l'écoute permanente des citoyens et de la capacité de traduire les besoins en politiques et plans d'actions. De même, Il faut améliorer le rendement des services publics à tous les citoyens sans exclusion aucune» a conclu le diplomate.