De nombreux partis politiques ont condamné, dans des communiqués rendus publics, hier, les événements douloureux survenus dans la ville de Métlaoui(gouvernorat de Gafsa), au cours du week-end dernier, et qui ont fait 11 morts et une centaine de blessés. Le Parti démocratique progressiste (PDP) a mis en garde contre la gravité du dérapage dans les conflits tribaux et claniques "qui menacent l'unité nationale et la font dévier des objectifs de la révolution pour bâtir une Tunisie nouvelle, libre, solidaire et démocratique". A cet effet, il appelle les habitants et toutes les forces démocratiques de la région à intervenir d'urgence pour arrêter l'effusion du sang des Tunisiens, et rétablir la concorde entre les citoyens de la ville. Le parti Al Majd appelle, pour sa part, à l'ouverture d'une enquête urgente pour dévoiler "les parties agissantes et bénéficiaires" de ces troubles, afin de consolider l'unité nationale et rétablir la confiance des citoyens. Il incite tous les Tunisiens et les composantes de la société civile à "la défense de l'unité nationale, faire prévaloir la raison et la logique, et recourir à la loi, loin de tout esprit de vengeance". De son côté, le mouvement Ettajdid met l'accent sur la nécessité de convaincre les habitants des villes voisines d'éviter de se rendre à Métlaoui, pour soutenir l'une des parties en conflit ce qui est de nature à attiser la crise. Le Front démocratique pour le travail et les libertés (Fdtl) souligne que "le gouvernement aurait dû prendre ses responsabilités totales en intervenant immédiatement, efficacement et avec le nombre approprié de forces de l'ordre et de l'armée nationale, en vue de mettre rapidement un terme à ces affrontements sanglants et rétablir la sérénité dans l'esprit des habitants". Il appelle à l'ouverture d'une enquête sur cette question et à dévoiler ceux qui cherchent à attiser ce conflit et à raviver l'esprit tribal. Par ailleurs, le Mouvement démocratique d'édification et de réformes appelle toutes les composantes de la société civile dans le gouvernorat à intervenir d'urgence pour le règlement de ce conflit entre les deux clans. Il exprime, à cet effet, son refus de voir le clanisme et le tribalisme devenir un substitut à la loi. Le parti Al Wifaq Al Joumhouri fait part de sa tristesse des événements douloureux vécus par la ville de Métlaoui. Il appelle, à ce propos, les forces de sécurité, l'armée et les citoyen "à intervenir d'urgence afin d'arrêter l'effusion du sang des Tunisiens", et incite les composantes de la société civile et les partis politiques "à une médiation auprès des citoyens de la régions pour régler cette crise". Le Mouvement des démocrates socialistes appelle, pour sa part, tous les partis politiques et les associations civiles à agir pour calmer la situation, afin de préserver l'intérêt supérieur de la patrie. Le parti Al Moustakbel appelle, de son côté, le gouvernement provisoire à intervenir d'urgence "pour assumer son rôle dans l'établissement de la sécurité de tous les citoyens et démasquer tous ceux qui sont impliqués dans les actes de violence". Il souligne l'importance de la justice sociale dans l'emploi en tant que "droit sacré" pour chaque Tunisien. Le Parti de la rencontre de la jeunesse libre (Prjl) recommande, pour sa part, d'œuvrer pour la réconciliation des citoyens à Métlaoui. Il fait part de sa disposition à envoyer une délégation de jeunes représentant le parti pour participer à calmer les esprits afin d'éviter tout dérapage et rétablir la sécurité.