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Enfer ou paradis ?
CLUB AFRICAIN
Publié dans La Presse de Tunisie le 10 - 04 - 2010


Combien de temps les supporters clubistes accepteront-ils d'aller au stade pour soutenir et voir jouer une équipe qui ne semble plus pouvoir satisfaire son public? C'est une question qu'on peut et qu'on doit se poser. Mais qui est jusque-là étrangement démentie par les chiffres Le championnat ne peut pas se passer de ces équipes qui en font l'histoire, la diversité, mais pas souvent la qualité. Le temps semble aujourd'hui manquer au Club Africain. L'exigence des résultats immédiats ne donne pas d'ailleurs l'impression de pouvoir donner à l'équipe la dimension qu'il faut, l'efficacité dont elle aurait justement besoin. Ainsi se matérialise la chute clubiste que l'équipe d'aujourd'hui aurait tendance à suivre plutôt que précéder. Nous pointons du doigt beaucoup de mollesse dans les chaussettes offensives. Il manque sans doute à l'équipe un tueur des espaces, le joueur auquel il ne faudrait qu'une demi-occasion pour faire plier l'échine d'un gardien, basculer le sort d'un match et par conséquent le destin de tout un club. Le CA, avec ses joueurs, son cadre technique et ses responsables et dirigeants administratifs, aurait dû refuser les solutions et les issues et tant d'intérêts contradictoires dans la gestion du club ! Avait-il le cœur de résister ? En avait-il la force‑? Depuis quelque temps, il ne fait que rater l'occasion et l'opportunité de rejoindre la galerie des équipes qui, par le talent collectif, la maturité écrasent, tout sur leur passage. Autrefois, l'instinct clubiste se résumait dans cette aptitude à se dire et à se répéter "qu'on va y arriver", que rien ne peut et ne sera impossible à une équipe qui savait toujours forcer son destin, même s'il lui arrivait de ne pas avoir suffisamment de moyens techniques et de jeu. Le CA d'aujourd'hui a perdu cette compétitivité qui le tenait souvent éveillé. Il ne sait plus prendre le temps ni d'apprécier ses victoires, ni de rebondir de ses défaites. Profiter du moment présent était pourtant dans le passé une bonne semence pour le futur. Le gâchis dans lequel l'équipe s'est précipitée n'a d'égal que le temps perdu dans les illusions. Certains voulaient peser sur les choix stratégiques, d'autres carrément sur les équilibres du club. Il y a dans toute cela comme une légitimité pour la division et la faiblesse. Il n'est plus facile de dégager dans un pareil égarement une logique de fonctionnement cohérente et encore moins de retrouver le cheminement d'un raisonnement pertinent, laissant ainsi la place à toutes les interprétations possibles. A une obstination qui confinerait presque à l'obsession. Combien de temps les supporters clubistes accepteront-ils d'aller au stade pour soutenir et voir jouer une équipe qui ne semble plus pouvoir satisfaire son public? C'est une question qu'on peut et qu'on doit se poser. Mais qui est jusque-là étrangement démentie par les chiffres. Une chose incroyable qui fait la spécificité du football et qu'on ne retrouve dans aucune autre activité : un supporter aimera toujours son équipe, qu'elle soit sur une courbe ascendante ou descendante. L'amour pour le club est ensemencé très jeune et ne faiblit ni avec l'âge, ni avec les déceptions répétées. Les désagréments… Rester un fidèle inconditionnel à son équipe, ainsi est le sort du supporter clubiste. Ainsi est la passion sportive. C'est toujours le même dévouement, et la même patience que l'une et l'autre occupation convoquent. La première paraissant plus exigeante. Mais ce peut être la même noblesse dans les deux cas. Dans ses moments de force ou dans ses moments de faiblesse, le CA ne laisse donc pas son public indifférent. On ne se débarrassera pas comme ça de bonnes habitudes, d'une passion. Même si l'on éprouve parfois le sentiment d'une tromperie, l'impression d'un divorce, le constat à chaque fois de nouveaux ravages par les retombées d'un petit football, des résultats loin d'être à la hauteur des aspirations. Certains n'avaient-ils pas contribué, l'on ne sait pas si par maladresse ou par malveillance, à l'installation de ce climat, laissant la place libre aux humeurs des uns et aux rumeurs des autres. Sans que la trajectoire déclinante de l'équipe ne paraisse soulever une réelle prise de conscience, ni entraîner une mobilisation de tous les instants, le CA avançait insensiblement au-devant d'un échec que l'on croyait inimaginable. Après avoir pleinement vécu, joliment chanté, séduit et enflammé, il pose un genou à terre et il lui faudra beaucoup de ressources pour éviter de mettre le second et de s'incliner... Au fait on n'entend presque jamais quelqu'un prédire et avertir sur quelque chose. Quand elle a eu lieu, ça devient plus facile. Reconnaissons d'ailleurs que les prémices de cette dégénérescence s'étaient manifestées de manière assez nette depuis le début de la saison et que rien depuis n'a réussi à l'endiguer. Le Club Africain avait justement commencé à pâlir et personne n'avait voulu en convenir par peur, par aveuglément. Autant que cette perte sèche, c'est l'enclenchement pernicieux d'un mécanisme incontrôlable qui nous semble le plus inopportun : les faiblesses conjoncturelles s'ajoutent aux insuffisances permanentes, les mauvais choix se multiplient, les options fantaisistes s'accumulent, les principes se diluent, la cohérence s'évanouit. Le CA ne semblait pas en finir avec autant de fragilité et autant d'incohérence. Nous déplorons qu'il n'y ait eu personne pour avertir et pour rappeler à l'ordre. Le Club Africain est beaucoup plus grand qu'aucun de ses joueurs, qu'aucun de ses responsables, qu'aucun de ces gens qui dessinent à leur manière un horizon étroit d'un club aussi prestigieux...

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