Sale semaine pour Bordeaux ! Evincés mercredi de la Ligue des champions au profit de Lyon, les Girondins ont baissé pavillon au Parc des Princes, samedi, lors de la 32e journée de L1 (3-1). Un quatrième revers en cinq matches pour le club au scapulaire qui pourrait bien peser lourd en fin de saison et une victoire référence qui arrive à point nommé pour des Parisiens qui joueront les demi-finales de la Coupe de France mercredi Voilà qui ne risque pas de rendre le sourire aux champions de France. 72 heures après avoir fait leurs adieux à la scène continentale sous la contrainte de l'OL, quinze jours après avoir cédé leur Coupe de la Ligue à l'OM et une semaine après avoir subi la loi de Nancy, chez eux, en championnat, les Bordelais ont enregistré samedi une nouvelle désillusion, en s'inclinant devant un PSG qui n'avait probablement jamais aussi bien reçu cette saison. Neutralisés par Lyon malgré une prestation remarquable ce soir-là (1-1) et balayés par Marseille (0-3), les Parisiens ont signé samedi soir une véritable victoire référence. De celles qui pourraient donner des regrets si le club ne s'apprêtait pas à jouer une demi-finale de Coupe de France rédemptrice, mercredi prochain, face aux amateurs de Quevilly. Poussé par un Parc bien acquis à sa cause, parfaitement hermétique, le PSG n'a pas tardé pas à annoncer la couleur dans cette affiche. Très vite, Erding, que l'on dit alors supervisé par des émissaires de clubs anglais et allemands, se montre bien en jambes, tandis qu'il provoque la sortie de Ramé sur une bonne déviation de la tête de Hoarau (7e) ou centre au cordeau pour la volée de Sessegnon dans la surface girondine (10e). Toujours prompt à s'échapper dans le dos d'une défense bordelaise pourtant rassérénée par la présence d'un Planus longtemps incertain, l'attaquant turc sème de nouveau la panique dans les rangs adverses quelques minutes plus tard, contraignant Ramé à demeurer explosif (14e) puis se risquant à une frappe excentrée difficilement repoussée par le portier aquitain (24e). La boulette de Ramé Un poids de tous les instants pour Bordeaux qui finit par céder, à la demi-heure de jeu, alors que Gourcuff, de la tête, vient tout juste de donner des sueurs froides à Edel (27e). A l'affût d'une relance mal ajustée de Ciani, Erding oblige une nouvelle fois Ramé à intervenir loin de sa ligne de but, la maladresse en plus puisque le dernier rempart girondin se rend coupable d'une main en dehors de sa surface pour faire barrage au renard parisien (31e). Expulsé, le vétéran bordelais, suppléant d'un Carrasso touché aux adducteurs, abandonne alors sa cage au jeune Keïta. Lequel ne peut rien dans la foulée sur le coup franc d'Armand, légèrement dévié par Wendel (1-0, 32e). Malheureux sur le coup, le troisième gardien girondin ne manque toutefois pas de faire ses preuves avant le repos, tandis qu'il écarte sur sa barre transversale une superbe volée de Giuly consécutive à un centre de Sessegnon (45e). Les hommes de Laurent Blanc rejoignent alors les vestiaires sonnés, menés et en infériorité numérique. Ce qui ne les empêche pas de revenir sur la pelouse animés d'un réel esprit de révolte. Comme en témoignent cette lourde frappe de Sané décochée des 25 mètres (59e) et cette superbe reprise de Trémoulinas à l'entrée de la surface (66e), toutes deux détournées du bout des gants par un Edel secondé par son poteau sur la dernière de ces tentatives. Seulement en face, Paris ne faiblit pas. Et Hoarau, d'une tête smashée à bout portant (50e), Armand, d'un tir en bout de course sur la gauche de la surface girondine (62e), et Erding, d'un tir en pivot miraculeusement repoussé par Keïta (69e), manquent tour à tour le break. Erding enfin récompensé Ce n'est cependant que partie remise pour le dernier d'entre eux, enfin récompensé de ses efforts alors qu'il expédie une mine sous la barre de Keïta après un mauvais renvoi dans l'axe de celui-ci (2-0, 74e). Fidèle à ses valeurs de combativité, Bordeaux n'abdique pas et s'offre un peu d'espoir tandis que Sané trouve la faille de la tête, sur un coup franc lointain et pénétrant de Wendel (2-1, 80e). Peine perdue puisque Hoarau, d'abord tenu en échec en duel par Keïta (84e), profite quelques instants plus tard d'un coup franc de Jallet et de son exceptionnelle détente pour donner plus d'ampleur au succès des siens (3-1, 86e). L'ultime banderille lancée par Kezman (90e), entré dans le dernier quart d'heure, ne change rien au tableau d'affichage et le PSG obtient devant son public l'une de ses plus belles victoires cette saison. "Défensivement, on n'est pas à la hauteur de nos attaquants. Eux font les efforts nécessaires et nous, derrière, on fait trop d'erreurs. Il va falloir en prendre conscience car on est à Bordeaux et on n'a pas le droit de faire de telles erreurs individuelles. Cela fait deux mois que l'on prend trop de buts, on est en train de plomber notre saison", réagissait sans détour aucun Planus au coup de sifflet final. Des mots durs qui traduisent néanmoins une réalité: les Girondins ne sont que cinquièmes du championnat et, à nombre de matches égal, possèdent désormais trois longueurs de retard sur l'OM. Résultats Lens-Boulogne : 3-0 Toulouse-Grenoble : 4-0 Le Mans-Montpellier : 2-2 Sochaux-Saint-Etienne : 0-2 Monaco-Valenciennes : 2-1 Lorient-Rennes : 1-1 Paris SG-Bordeaux : 3-1