• Les économies d'énergie finale cumulées, à l'horizon 2030, pourraient atteindre 20 Mtep, ce qui représente l'équivalent de neuf années de consommation d'énergie du secteur A l'horizon 2030, le secteur du transport sera le premier consommateur d'énergie avec plus de 30% du bilan en énergie finale, d'après une étude sur la maîtrise de l'énergie en Tunisie. A long terme, aussi, les changements structurels et les améliorations technologiques sont de nature à réduire considérablement ces consommations. Ainsi, le secteur s'avère très prometteur en économie d'énergie. Toutefois, à court terme, le transport contribue relativement peu aux économies cumulées. Sur la période 2005-2010, la part du secteur s'élève à seulement 11% du potentiel total. Pour réduire l'écart entre les potentialités et les réalisations en économie d'énergie, il convient de multiplier les plans et les programmes en vue d'optimiser les consommations et réduire les émissions de gaz à effet de serre. " Les économies d'énergie finale cumulées, à l'horizon 2030, pourraient atteindre 20 Mtep, ce qui représente l'équivalent de neuf années de consommation d'énergie du secteur", mentionne l'étude. Afin de réaliser cet objectif, la politique des transports reposera, essentiellement, sur une orientation stratégique de changement modal, pour les transports de passagers comme pour les transports de marchandises. Substituer les véhicules particuliers La promotion des transports collectifs nécessite la mise en place d'une politique rigoureuse de réservation de l'espace urbain au profit des transports collectifs, au détriment de la voiture particulière. L'étude préconise, à cet effet, de structurer l'espace urbain en des réseaux de sites propres pour les autobus ou les tramways ainsi que d'améliorer l'image et la qualité des services de transports publics urbains et interurbains. En accompagnement de ces programmes, il est indispensable de mieux gérer l'accès des automobiles aux centres urbains. A cet égard, il serait judicieux d'accentuer la limitation des stationnements en centres-villes et la mise en place de plates-formes de transfert voiture-transport collectif à la périphérie. Pour ce faire, plusieurs travaux d'élaboration et d'actualisation de Plans de déplacement urbains seront indispensables. La réussite d'une telle action est tributaire de l'implication de tous les partenaires concernés et la participation active des usagers-citoyens. En plus de la limitation du recours à l'automobile particulière, il est indispensable d'arrêter une stratégie de réduction de la consommation d'énergie et de la pollution des véhicules. Cette stratégie repose sur la limitation de vitesse, la limitation des puissances, l'encouragement de l'acquisition de véhicules neufs et l'obligation des tests d'émission et de performance des moteurs des véhicules. En plus de ces quatre axes, les programmes doivent prévoir des incitations réelles pour l'adoption et l'utilisation d'énergies plus propres comme le gaz naturel. On ne cesse de rappeler à ce titre la nécessité d'une transformation des comportements de conduite et de maintenance par la multiplication des programmes de sensibilisation et de formation à la conduite rationnelle et aux bonnes pratiques de maintenance. Les transporteurs, de leur côté, seront invités à établir des audits énergétiques pour surveiller de près l'état des flottes de transport. De même, il serait fort utile d'améliorer les taux de chargement des véhicules et de réduire les retours à vide. Pour ce faire, l'étude conseille "d'encourager et de soutenir la création de centrales de fret, notamment par la mise en place de mécanismes de financement spécifiques." En plus, la stratégie doit comporter un réel encouragement du rail pour le transport de marchandises. Dans ce cadre, la Société nationale des chemins de fer tunisiens sera en mesure de promouvoir techniquement et commercialement ce service.