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Pour un jugement équitable des policiers arrêtés
Sit-in des agents de l'ordre
Publié dans La Presse de Tunisie le 29 - 11 - 2011

A l'ouverture du procès d'agents de police au Tribunal militaire, des agents en civil, d'autres portant des uniformes et un brassard rouge, des membres de familles de victimes, tous se sont rassemblés hier à Bab Saâdoun et à La Kasbah, à l'initiative de l'Union des syndicats des forces de sécurité intérieure pour un sit-in d'une heure. Ils protestent contre la responsabilité excessive qui leur est attribuée en ce qui concerne la mort des victimes de la révolution et réclament discrétion et procès équitable à leurs collègues qui s'avèreraient coupables. «Non au jugement populaire, non aux campagnes de dénigrement et à l'atteinte injustifiée à la réputation des agents de police», a-t-on écrit sur des pancartes et des banderoles. «Il y avait des martyrs et des blessés également dans les rangs des forces de l'ordre, il faudra aussi enquêter sur les tireurs qui les ont exécutés de sang-froid, certains d'entre eux avaient neuf balles dans le dos…», s'indigne-t-on ici et là parmi les manifestants. Une responsable syndicale rencontrée sur place, Mme Olfa Ayari, membre du bureau exécutif du syndicat national, affirme que «contrairement à ce qui a été dit dans les médias, les policiers présents ici n'ont pas quitté leurs postes, ce sont uniquement des agents qui ne sont pas de service ou des cadres de l'administration. Nous sommes tunisiens comme vous, nous sommes conscients que la responsabilité d'assurer la sécurité est indispensable, voire vitale pour toutes les activités du pays et nous sommes contre la grève et l'arrêt du travail, mais nous sommes également opposés à ce que la police paye toute seule la facture, ne serait-ce que par l'image véhiculée par les médias !»
A l'écoute de ces propos se pose une question évidente : si les policiers arrêtés sont innocents, qui a donc tiré sur les manifestants en décembre et janvier derniers ? Mme Ayari précise: «Nous n'avons pas prétendu que tout le corps de la police est innocent. Si quelqu'un est reconnu coupable, nous voulons qu'il puisse bénéficier d'un procès équitable, loin de la vengeance, des préjugés et des règlements de comptes... Il faut que cela soit basé sur des preuves».
Et la réponse à cette question d'en entraîner d'autres. Un agent en civil rencontré devant le Tribunal de première instance évoque la nécessité de tenir compte de la légitime défense. «Imaginez vingt ou même trente agents retranchés dans un poste de police et attaqués par trois ou quatre mille manifestants dont l'intention est de mettre le feu et tout incendier ; allez-vous tirer en l'air et sur les pieds ou allez-vous vous enfuir et laisser les manifestants s'emparer du poste et des armes rangées dedans ? Et puis, si la police décide de tirer sur les manifestants, y aura-t-il un seul mort ou des dizaines de morts par manifestation ? Enfin, regardez les gens qui sont morts d'une balle dans la tête ou dans des endroits précis du corps : est-ce que ce sont les policiers qui leur auraient tiré dessus avec un simple pistolet, sachant que tous les policiers ont été désarmés dès le 13 janvier ?»
Bref, on en a gros sur le cœur. Dès qu'un journaliste est «repéré », les protestataires sont nombreux autour de lui. Chacun a des choses à révéler. «La sécurité est importante. Regardez ce qui s'est passé lorsque la police a été désarmée. C'était la dérive», clament certains agents portant des brassards rouges.
Quelle image ?
Il n'y a pas le moindre doute qu'avant la révolution, l'appareil sécuritaire faisait partie des principaux piliers du système de Ben Ali, dans le bon sens comme dans le mauvais. Il y avait un combat contre le crime et une veille pour assurer la sécurité des Tunisiens, des touristes et des investisseurs. Il y avait aussi, c'est vrai, une répression considérable contre les opposants et les journalistes qui dérangent. Ce n'est donc pas tout le corps sécuritaire qui est impliqué. «Il ne faut pas généraliser», insiste-t-on lors de cette manifestation. Et si nous voulons être justes, nous serions dans l'obligation de rappeler une thèse très partagée depuis les premiers jours de la fuite de Ben Ali, c'est que tous les Tunisiens sont responsables du développement de l'ancien système, évidemment à des degrés différents, mais c'est la police qui a été attaquée en premier, étant donné qu'elle représente le symbole de l'exercice du pouvoir. «Maintenant, avec un certain recul, il n'est pas logique donc que l'on fasse porter le chapeau uniquement aux forces de sécurité. La loi doit être appliquée à tous les coupables…», réclame-t-on.
«Nous sommes pour la réconciliation nationale. Nous demandons à l'Assemblée constituante de tourner cette page et de pardonner ce qui pourrait être pardonné. Notre religion recommande la tolérance», rappelle Mohamed Zitouni Mnafqi, secrétaire général adjoint de l'Union nationale des syndicats tunisiens de sécurité , tout en précisant : «Nous sommes conscients de l'importance de notre rôle dans les élections passées et nous voulons contribuer à la construction de la nouvelle Tunisie. Nous demandons au nouveau gouvernement de se poser les vraies questions: entre autres, à qui profitent l'anarchie, les perturbations et la dérive. Certainement pas aux Tunisiens dont nous faisons partie».


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