L'Union des syndicats des forces de sécurité intérieure a appelé les autorités de tutelle et les responsables à «verser des dédommagements aux familles des martyrs et des blessés parmi les victimes des forces de l'ordre, lors des évènements connus par le pays depuis décembre 2010.» Il a souligné, dans un communiqué rendu public, à la suite de la réunion de son congrès national, jeudi soir, «l'impératif de laisser l'institution sécuritaire en dehors de toutes tractations politiques et idéologiques, de garantir l'indépendance de l'action syndicale et sa non-exploitation dans les luttes politiques ou pour porter atteinte à l'intérêt supérieur de la nation.» L'Union a également réclamé «la tenue d'une séance avec les ministres de l'Intérieur, des Droits de l'Homme et de la Justice transitionnelle afin d'examiner l'ensemble des préoccupations et dossiers en suspens relatifs aux agents des forces de sécurité intérieure», appelant l'Assemblée nationale constituante à élaborer «les lois et les législations indispensables pour la mise en place d'un cadre juridique régissant le travail des forces de sécurité et propre à leur assurer la protection nécessaire, en incriminant toute atteinte à cette institution et aux postes de police et toute agression perpétrée contre les forces de l'ordre lors de l'accomplissement de leur devoir, et en aggravant les sanctions pour ce type d'actes.» Le communiqué appelle les autorités de tutelle à «réactiver le rôle syndical au sein de l'institution sécuritaire en permettant la participation de l'Union des syndicats des forces de sécurité intérieure dans les conseils municipaux, les commissions de mutation et d'avancement et des commissions de réforme du dispositif sécuritaire» afin d'inciter les autorités de tutelle «à lever les obstacles qui entravent le travail syndical en convoquant les différentes directions sécuritaires à interagir positivement avec les syndicats de l'Union nationale.»