Qualification et première place en vue? Pour assurer sa qualification au prochain tour de la CAN 2012, l'équipe de Tunisie sait ce qu'il lui reste à faire : s'imposer face au Niger. En cas de succès à Libreville couplé à un nul du Maroc face au Gabon, l'affaire serait dans le sac. Maintenant, si sur le papier la mission des camarades de Dhaouadi n'a rien d'insurmontable face à un onze nigérien dont le faste commence à sérieusement dater, encore faut-il rester sur ses gardes. Sami Trabelsi devrait effectuer quelques changements dans son onze de départ. En défense, suite à ses «errements», Jmal devrait céder sa place à Chammam, de retour de suspension. Mais la plus grande interrogation concerne sans aucun doute l'animation offensive de cette équipe de Tunisie, dépendante à l'excès du rendement de son trio Chikhaoui-Dhaouadi-M'sakni. Par ailleurs, Allagui, très moyen face au Maroc, et Saber Khélifa, blessé, seront vraisemblablement remplacés. Le premier par Youssef M'sakni, impérial devant les Marocains, le second par Issam Jomaâ, rétabli de sa blessure. Le salut de l'équipe de Tunisie peut-il vraiment venir du 4-3-2-1 concocté par Sami Trabelsi et qui a permis aux joueurs tunisiens de s'imposer 2 buts à 1 face aux favoris marocains? L'euphorie est de mise mais l'équipe n'a gommé aucune des carences structurelles de son jeu... Le match de lundi soulève plus de questions que de réponses. La presse sportive nationale s'enflamme et, à la lire, il semblait que, l'espace de 90 mn, l'équipe de Tunisie soit passée du statut d'outsider à celui de favori. Du calme messieurs, l'euphorie est souvent très mauvaise compagne. On peut s'interroger sur l'opportunité de mettre en place un tel système car le 4-3-2-1 est un système tactique qui ne fonctionne que si l'équipe a le ballon et fait le jeu. Face au Maroc, nous étions tout simplement recroquevillés en défense, en effectuant, de temps à autre, des contre-attaques sporadiques. La défense avec Ifa-Hagui, Abdennour-Jmel a sérieusement flotté, mais s'est rattrapée en fin de rencontre. C'est vous dire le mérite du gardien Mathlouthi qui a été impérial. Le milieu de terrain a, pour sa part, été limite-limite. Il faut dire qu'avec un Chikhaoui pas au point et un Allagui voué à des tâches défensives, sa marge de manœuvre était drôlement réduite. On peut se poser moult questions sur ce milieu et notamment sa capacité à reconvertir le jeu et le ballon. Il est vrai que Trabelsi a revu ses choix à la mi-temps, mais quelques doutes persistent sur la capacité de cette équipe à faire le jeu. Il n'y a qu'à se rappeler ce que nous avons risqué quand on l'avait subi. Face au Niger, il faut penser à une autre tactique, peut-être à quelques autres hommes, car il faut convaincre et marquer des buts. On n'en finit pas de découvrir cette équipe. Qui intrigue, mais qui gagne. Et c'est peut-être là l'essentiel.