En se basant sur l'argus «Bourseimmo» de l'immobilier neuf en 2011, les prix du mètre carré couvert ont atteint 3.000 dinars au Lac2, 2.500 dinars au centre ville et 1.400 dinars au Bardo. «Le client doit définir ses besoins, comparer les offres et s'adresser à un professionnel pour l'assister dans ses choix», recommande l'agent immobilier. En 2011, les prix ont continué leur montée vertigineuse. Pourtant, plusieurs ont parié sur l'effondrement du secteur. En effet, durant les cinq premiers mois de l'année dernière, le secteur a évolué en veilleuse. On a affiché une stagnation de la demande, des ventes et des prix. Mais, à partir de juin, les ventes et les prix ont repris de plus belle. En se basant sur l'argus Bourseimmo de l'immobilier neuf en 2011, les prix du mètre carré couvert ont atteint 3.000 dinars au Lac2, 2.500 dinars au centre ville et 1.400 dinars au Bardo. Ce n'est qu'à Raoued ou à Hammam-Chott qu'on pourrait négocier des appartements à 900 dinars le m2. Et toutes les régions, sans exception, ont enregistré une hausse significative du prix du neuf. Pour comprendre ce comportement boursier et bénéficier de quelques conseils, on a adressé quelques questions à M. Faouzi Ayedi, promoteur du Guide de l'immobilier. En 2011, la bourse de l'immobilier a évolué au rythme des facteurs directs et indirects. Parmi les causes directes de la hausse des prix, il avance la cherté des matériaux de construction et des terrains. «La charge foncière qui constituait habituellement de 15 à 20% du prix avoisine, désormais, les 30% du coût global», explique-t-il. Ainsi, le renchérissement des lotissements est répercuté sur les factures des clients. A cet égard, il convient de préciser que la spéculation sur les lots de terrains bat son plein. Pour certains c'est un investissement sûr. Mais pour d'autres, l'objectif est de porter les prix à des niveaux élevés pour dégager d'importantes plus-values. Sur ce plan, le ralentissement du rythme de l'intervention de l'AFH a accentué le déséquilibre du marché. De même, les prix des matériaux de construction n'ont cessé d'augmenter. Sans parler des pénuries récurrentes de certains produits, notamment le ciment et les barres de fer. «L'évolution des prix et de la demande des matériaux de construction s'est accompagnée d'une baisse des autorisations de construction», indique l'agent immobilier. Outre ces causes directes, l'affluence des Libyens n'a pas été sans effets sur la bourse de l'immobilier. «D'ailleurs, les loyers ont évolué de 30 à 40%» indique-t-il. Ces niveaux de loyers alléchants incitent les investisseurs à placer leurs argent dans l'immobilier. D'où une demande additionnelle et des prix révisés à la hausse. Cette tendance a été appuyée par le changement de comportement des Libyens. «Certains se sont reconvertis en acquéreurs», indique-t-il. Sur un autre plan, le marché de l'immobilier souffre de plusieurs distorsions. En effet, les opérateurs du secteur ont migré vers le marché du haut standing. C'est un marché plus juteux pour les promoteurs. Et au niveau de la distribution, les circuits méritent de profondes révisions. «Nous avons de gros constructeurs mais pas de bons commerciaux», résume M. Faouzi. S'agissant des conseils, il a insisté sur la vigilance du client. Ce dernier doit rechercher les informations nécessaires pour éviter tout piège. Pour ce faire, «le client doit définir ses besoins, comparer les offres et s'adresser à un professionnel pour l'assister dans ses choix», recommande-t-il. L'argus Bourseimmo de l'immobilier neuf en 2011 (fourchettes des prix du m2 bâti) Zones les moins chères Raoued 850-1000 H. Chott 900-1000 El Mourouj 950-1200 Ben Arous 950-1300 El Medina El Jadida 1000-1200 Sfax el Jadida 1100-1250 Zones les plus chères Carthage 2500-3000 Lac II 1800-3000 Sidi Bou Saïd 2200-2500 La Marsa 1800-2500 Kantaoui 1200-2300 Hammamet 1600-2200