En dépit d'un jeu décousu et sans relief, l'EST continue à aligner les victoires. Victorieux de nouveau de l'ESHS (2-0), les camarades de Chammam semblent avoir trouvé le bon équilibre. Avec le retour en forme de Mejdi Traoui, l'apport des latéraux et le retour au 4-2-3-1, le club de Bab Souika fonce vers le haut du tableau. Même son jeu décousu et amorphe ne semble pas l'inquiéter outre mesure. L'apport décisif des latéraux Decastel se plaignait du fait que son équipe n'utilisait pas toute la largeur du terrain. Selon lui, l'EST avait tendance à beaucoup trop passer par le centre au détriment des ailes. Dimanche, si tout n'a pas été parfait, les latéraux «sang et or» (Derbali et Chammam) ont beaucoup tenté. Ils ont travaillé les montées à l'entraînement toute la semaine. Decastel souhaite que les deux arrières latéraux étirent le jeu; c'est ce qu'ils ont fait avec maîtrise. Sur le bord du terrain, le Suisse a dû apprécier. Derbali et quelquefois Coulibaly (titulaire à la place de Ben Mansour) et surtout Khélil Chammam, en grande forme, ont certainement pesé dans le choix du coach «sang et or» de se passer d'un demi défensif : Aouadhi. Face à l'ESHS, Khaled Mouelhi était donc le seul aligné aux côtés de Traoui. Ce système a donc libéré les frères Msakni et N'djeng. Le 4-3-3 ou le 4-3-2-1, l'EST a assez de joueurs pour appliquer ces deux systèmes. Avec «l'arbre de Noël» (tactique chère à Decastel), l'EST a obtenu ses meilleurs résultats. Elle peut donc utiliser les deux systèmes sans problème. L'entraîneur et son adjoint entretiennent volontairement le flou. Une manière, sans doute, de brouiller les cartes mercredi prochain face à l'ESS. Le jeu brouillon des «Sang et Or» En dépit de son bilan positif avec quatre victoires consécutives (ESZ 5-0, ESBK 1-0, CSS 1-0 et ESHS 2-0, zéro but encaissé et neuf buts marqués), le jeu actuel de l'EST est assez brouillon et sans identité. C'est son talon d'Achille. Il a fallu des actions individuelles de Youssef Msakni pour que l'Espérance gagne. Face à l'ESHS, Iheb Msakni a été titularisé d'entrée. Il a beaucoup bougé à la pointe de l'attaque mais sans réussite. On sent qu'il n'a pas de repères sur le terrain. Bouazzi n'est plus tranchant alors qu'il était indispensable l'année dernière. Hichri sans Banana a perdu ses qualités de défenseur. Decastel a bien vu en lançant Coulibaly à l'axe à la place de Ben Mansour. Il faut réformer, rénover et chercher une stratégie adéquate aux qualités des joueurs et surtout imposer un fond de jeu pour l'Espérance, sinon ce sera une saison de disette.