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Lorsqu'on sort de sa bulle
Table ronde : Actions artistiques et citoyenneté
Publié dans La Presse de Tunisie le 07 - 03 - 2012

Le Centre d'art vivant (Cdav) du Belvédère a abrité, samedi dernier, une table ronde autour de la thématique «Actions artistiques et citoyenneté» à laquelle ont participé des artistes, des intellectuels et un grand nombre d'étudiants en beaux-arts et design. Cette rencontre entre dans le cadre de deux journées d'études organisées par l'Association tunisienne d'esthétique et de poétique sur le sujet «Poétique artistique et citoyenneté».
Comment le processus créateur, de la conception de l'œuvre jusqu'à son accomplissement, peut-il intégrer à la fois le désir de faire, de vivre l'engagement, et la manière d'appréhender les incidents qui surviennent dans le parcours de création? Comment l'expérience artistique peut-elle être prise comme modèle opératoire pour la citoyenneté? Telles sont les interrogations qui ont occupé les intervenants au cours de ces deux journées d'études et auxquelles ils devaient apporter quelques éléments de réponse.
Animée par l'universitaire Moëz Safta, la table ronde a permis aux artistes intervenants de faire partager avec l'assistance leurs expériences respectives. Zineddine Bessai, artiste algérien, a exposé, en s'appuyant sur des illustrations, son travail sur l'émigration clandestine en Algérie : les «Harragas». Un phénomène qui évolue et qui prend diverses formes. Intitulé «Hout», son projet est un site sur l'émigration du Sud au Nord. Sa démarche consiste à dénoncer le phénomène en réinterprétant la carte du monde et particulièrement certains pays prisés par les «harragas» : la France, l'Espagne et l'Italie où il y a souvent des allers-retours. «J'ai essayé de réaliser une carte au trésor, selon la vision des jeunes Algériens, en utilisant la langue urbaine et cybernétique qui consiste à écrire en dialectal. L'intérêt est de marquer mon époque et de laisser des traces», explique le jeune artiste.
Salima Karoui, artiste plasticienne et enseignante, définit l'artiste comme un être social qui a conscience de la société dans laquelle il vit et dont il se nourrit, pour créer et donner forme au vécu. «La révolution a rendu légitime l'état de conscience de l'artiste, en mettant en avant sa citoyenneté par un certain nombre d'événements qui donnent forme à cette citoyenneté», précise l'artiste qui a entrepris une expérience très enrichissante dans le village de Zama à Siliana.
«Tous à coller !»
«Quand on parle d'art citoyen, on ne peut pas occulter l'espace public», souligne Héla Ammar qui a participé au travail photographique «Inside out» de l'artiste français JR. Un exercice exemplaire qui a provoqué parfois le courroux de certains citoyens et leurs réactions violentes, à l'égard de portraits collés sur les murs de certaines villes dont ceux exposés sur le mur de la Karraka de La Goulette. Mais malgré ces incidents, beaucoup de citoyens se sont mêlés aux artistes pour le collage de ces portraits d'anonymes.
«Hor 1» est le projet produit par le trio Sana Tamzini, plasticienne et directrice du Cdav du Belvédère, Sonia Kallel et le slameur Anis Zgarni. Un travail sur le corps réalisé en interaction avec les citoyens de la Médina. «Nous nous sommes inspirés des barrages dressés par les citoyens qui veillaient à la sécurité de leurs quartiers, durant les événements ayant suivi la révolution», indique Tamzini. Sa complice Sonia Kallel, plasticienne et enseignante, a déclaré que cette expérience a changé sa façon de voir les choses. Son happening avec les poupées a interpellé les passants, surtout les enfants. Elle a également participé à des actions à Sejnane sous l'intitulé «Laroussa» qui est «un apprentissage enrichissant à la vie», estime-t-elle.
Réappropriation de l'espace public par l'artiste et le citoyen et redéfinition de l'art par son contenu et sa forme, tels sont les objectifs de ces démarches dont la photographe Patricia Triki a fait son credo, avant même la révolution. En effet, elle a participé au programme de Dream City, réalisé dans la Médina de Tunis. Tout autant que Patricia Triki, la photographe Dalel Tangour a mis en veille son appareil au cours de la révolution, car «la réalité dépassait la fiction», dit-elle, pour devenir citoyenne et militante. Et ce n'est que le 19 octobre 2011 qu'elle est revenue à la photographie. Comme quoi l'artiste ne vit pas dans une bulle, il partage ses œuvres : happening, workshop, slam, one man show... avec un public de plus en plus impliqué dans la chose artistique.


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