L'Afrique est désormais le domaine privilégié des «Sang et Or». Sans se montrer irrésistible, l'Espérance a assuré l'essentiel en terre gambienne et s'apprête à achever le travail entrepris deux semaines auparavant. Cette Espérance a l'aptitude à débuter en trombe pour ensuite gérer le rythme de la rencontre à sa guise. Il ne fait d'ailleurs aucun doute que la furia «sang et or» monte en puissance (comme l'attestent ses neuf victoires consécutives en championnat). Il faut d'ailleurs avoir du souffle pour éviter toute décompression imputable au calendrier (saison pas comme les autres), au changement de staff technique et au huis clos. L'atout Msakni Qu'à cela ne tienne! L'Espérance en a vu bien d'autres et la trajectoire actuelle de l'équipe en dit long sur le degré de préparation d'un groupe qui ne se nourrit plus que de victoires. C'est que, sans se montrer particulièrement irrésistible (comme entrevu face à l'ASM), l'EST propose un football léché via une formation athlétique, courageuse et rigoureuse. La circulation fluide de la balle, la monopolisation du cuir et autres tours de passe-passe et dribbles chaloupés de Youssef Msakni, c'est comme si ce garçon cherchait à nouer des liens de complicité avec le ballon. C'est aussi ça l'Espérance! Sans pour autant être «Msakni-dépendance», le champion d'Afrique en titre carbure au rythme de son jeune détonateur. Défense recomposée L'EST a certes balisé son chemin lors du match aller face à Brikama, mais le péché mignon aura été de se mettre la pédale douce, se replier quelque peu, une fois le partage des points assuré. Quoi de plus naturel, toutefois, quand on sait qu'un but marqué à l'extérieur vaut double. C'est justement là que les choix tactiques de Decastel ont été payants à l'aller. Aujourd'hui, l'EST doit faire le jeu et assurer sa qualification au prochain tour sans dégâts, surtout que le match vient à cinq jours de son derby, face au Club Africain (mercredi 11 avril 2012, à 16h30 à Radès). L'entraîneur «sang et or» a décidé de chambarder sa défense en raison de l'indisponibilité de Chammam et Derbali, toujours convalescents. Ainsi, il va faire confiance à Afful et Coulibaly comme arrières latéraux, et à Hichri et Ben Mansour à l'axe. L'entrejeu doit retrouver sa stabilité avec le quatuor Mouelhi, Traoui, Bouazzi et Iheb Msakni. Ce dernier sera le grand absent pour le derby. Il a été expulsé face à l'ASM. En attaque, on retrouvera le duo traditionnel N'Djeng et Youssef Msakni.