• Un système de restructuration financière répondant aux besoins financiers des entreprises de petite et moyenne taille sinistrées sera mis en place • Les entreprises industrielles seront accompagnées au niveau des banques en mobilisant les experts financiers, qui seront au service desdites entreprises en vue d'élaborer une étude de restructuration financière avant de la soumettre aux bailleurs de fonds Les entreprises industrielles sont confrontées à des problèmes d'ordre structurel et conjoncturel qui les empêchent de mener leurs activités dans les meilleures conditions et d'être compétitives. Les importantes dispositions prises en faveur du secteur industriel, applicables à partir de cette année, vont certainement donner une bouffée d'oxygène aux entreprises soucieuses de préserver leur positionnement sur le marché extérieur tout en limitant les pertes. A la faveur de ces mesures, les effets de la rétraction intérieure et extérieure seraient limités. Les structures publiques seront mobilisées en vue de fournir les conditions propices de travail en fournissant en permanence les ressources énergétiques nécessaires comme l'électricité, le gaz naturel et les hydrocarbures, indispensables pour faire tourner la machine industrielle. Les zones industrielles programmées seront également réalisées à un rythme rapide afin de permettre aux promoteurs qu'ils soient tunisiens ou étrangers d'implanter leurs unités dans les différentes régions du pays. Conditions préférentielles Pour ce qui est du financement – qui constitue le talon d'Achille pour plus d'un nouveau promoteur –, des mécanismes seront mis en place en vue d'aider les diplômés de l'enseignement supérieur à constituer un autofinancement leur permettant de s'installer particulièrement dans les régions intérieures. Les jeunes auront ainsi le droit de bénéficier d'un financement à des conditions avantageuses. Le système relatif à l'incitation à l'investissement va faire l'objet d'un ajustement en optimisant les interventions du Fonds de promotion de la décentralisation industrielle (Foprodi) et du Fonds de promotion de l'artisanat et des petits métiers pour qu'ils assument leur mission compte tenu de la conjoncture actuelle et de la demande des promoteurs. De plus, deux mécanismes chargés de fournir l'autofinancement aux jeunes promoteurs seront mis en place. Le premier est destiné aux promoteurs des projets de petite taille, qui auront droit à des crédits citoyens. Un crédit personnel, octroyé aux promoteurs qui ne sont pas en mesure de consacrer une partie ou la totalité d'autofinancement requis, sera remboursé à des conditions préférentielles sans imposer un taux d'intérêt ni une garantie. Quant aux deuxième mécanisme, il s'adresse aux promoteurs des entreprises de petite et de moyenne taille. Il s'agit dans ce cas aussi de fournir un crédit de participation remboursable à travers la prime d'investissement. Accompagnement actif L'Etat se chargera de la mobilisation d'experts financiers et les mettra à la disposition des petites et moyennes entreprises qui ont subi des dommages, et ce, dans le but de leur donner l'occasion de se restructurer avant de présenter leur dossier aux bailleurs de fonds afin de bénéficier d'un financement. Une fois remises sur pied, ces entreprises seront en mesure d'assurer la relance de la production, de préserver les emplois existants et d'en créer d'autres. C'est que plusieurs entreprises en difficulté n'ont plus la possibilité de trouver le financement nécessaire pour effectuer les travaux de modernisation et de restauration d'usage. D'ailleurs, un système de restructuration financière répondant aux besoins financiers urgents des entreprises de petite et moyenne taille sinistrées sera d'un grand apport. Il s'agit d'une structure d'appoint qui se complète avec les autres instruments actuellement actifs. Les entreprises industrielles seront accompagnées auprès des banques à travers ce mécanisme en mobilisant les experts financiers, qui seront au service desdites entreprises en vue d'élaborer une étude de restructuration financière avant de la soumettre aux bailleurs de fonds bancaires. Un autre mécanisme non moins important axera ses interventions sur le refinancement des crédits destinés à la restructuration financière en offrant des conditions préférentielles prenant en considération les besoins urgents des entreprises ciblées. Le mécanisme réservé à la garantie des crédits octroyés sera géré, quant à lui, par la société tunisienne de garantie. Par ailleurs, un Fonds commun de placement au capital de développement permettra une restructuration financière des entreprises de petite et de moyenne taille. Ce Fonds – qui pourrait être ouvert à la participation au capital des entreprises répondant aux dispositions de la loi de sauvetage des entreprises – donnera les moyens financiers nécessaires pour assurer la relance des activités. L'Etat ne compte pas annuler les dispositions positives prises par le passé dans la mesure où la loi relative au congé pour la création d'une entreprise sera maintenue et améliorée en prorogeant la période du congé qui était limitée à une année renouvelable une seule fois en dehors des zones de développement régional et deux fois dans les zones de développement régional. Cette période sera portée à 3 ans dans toutes les zones.