C'était comme hier, il y a cinq ans, jour pour jour, Nejib Belkhodja s'est éteint... S on œuvre connue est celle du peintre qui a marqué son époque par son attachement à donner à son acte pictural une profondeur idéologique qui rompt d'avec l'Ecole de Tunis et revendique une nouvelle approche de la tunisianité d'après l'indépendance. Sa peinture est loin d'être superficielle, de décor ou à dimension orientaliste, trempant dans l'attitude coloniale de nombreux artistes tunisiens et européens. Avec le groupe des six dont le fameux Fabio ou Lotfi Larnaout, Néjib Belkhodja a réussi à réexploiter le patrimoine architectural de la Médina, pour concevoir une vision plastique et esthétique de la modernité de la Tunisie telle qu'il en rêvait. Plusieurs œuvres n'ont pas eu la chance de se donner à voir au grand public. A l'occasion de la célébration de la cinquième année de la mort de l'artiste, une manifestation sera organisée avec le concours du ministère de la Culture, à la Bibliothèque nationale. Seront exposées au public les œuvres inédites du peintre qui sont des dessins de sculptures envisagées par Néjib Belkhodja de son vivant, en plus de quelques œuvres picturales non exposées, et ce, durant la deuxième quinzaine du mois de mai 2012. En plus, une journée d'étude se tiendra, en marge de l'exposition, autour du thème de l'apport de Néjib Belkhodja à la tunisianité, avec la participation de nombreux témoins, universitaires et artistes, de Najet Hermassi Belkhodja, sa femme, et de nombreux critiques qui ont accompagné l'œuvre de cet artiste d'exception.