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La course aux alliances a commencé
Présidentielle en Egypte — 2e tour
Publié dans La Presse de Tunisie le 28 - 05 - 2012


De notre envoyé spécial en Slaheddine GRICHI
Ahmed Shafiq et Mohamed Morsi n'ont pas attendu la proclamation officielle par la haute commission indépendante des élections qui va confirmer, incessamment, leur accès au deuxième tour, pour commencer à courtiser les trois grands perdants du premier tour (dans l'ordre, Hamdine Sabahi 20% des voix, Abdelmonôm Aboul Foutouh 17,4% et Amr Moussa 11,2%), ainsi que les autres forces politiques, dans l'espoir de gagner leur soutien et celui de leurs sympathisants. C'est ainsi que Shafiq a déclaré qu'il comptait s'entretenir avec toutes les tendances et que le gouvernement qu'il composera, s'il est élu, sera représentatif du nouveau paysage politique et social du pays. Morsi, qui a dépassé son concurrent de près de seulement 1% des voix (24,8% contre 23,9%) et qui sait que le premier tour a démontré que les islamistes étaient en perte de vitesse (32% avec les voix d'Aboul Foutouh, alors qu'ils ont raflé près de 80% aux législatives), est allé plus loin en promettant, entre autres, qu'en cas de victoire, il nommerait deux vice-présidents (du jamais vu) dont une…femme (?!) et que son gouvernement ne serait pas à dominante islamiste. «Des promesses juste pour tranquilliser la majorité des Egyptiens dont le vote au premier tour reflète leurs craintes quant à un monopole total des rouages de l'Etat par les islamistes. D'ailleurs, les barons de son parti ‘‘Al Horriya wal Adala'' ne le laisseront jamais faire», affirme beaucoup d'analystes qui ne sont pas pro-Shafiq, ainsi qu'une partie des électeurs de Sabahi et surtout de Amr Moussa. Une position indirectement partagée par Aboulïzz Al Hariri, l'un des douze prétendants du premier tour, qui a déclaré que seule la peur des Frères musulmans a permis à Shafiq d'accéder au 2e tour.
Le mauvais et le pire
En effet, ce dernier est considéré par les libéraux qui n'ont pas voté pour lui, mais qui le préfèrent à Morsi, comme le moins mauvais ou une sorte de mal devenu nécessaire. Ce n'est pas le cas de certaines tendances des formations dites révolutionnaires pour lesquelles Shafiq est le pire des deux, étant le symbole du régime Moubarak qu'il a servi toute sa carrière, à la tête des forces armées puis du gouvernement, pendant moins d'un mois avant l'abdication de l'ex-président.
Entre les deux, il y a ceux qui hésitent et ceux qui espèrent un miracle. Parmi ces derniers, un groupe — très limité en nombre et en connaissances politiques et juridiques surtout — a manifesté avant-hier sur la place Ettahrir exigeant un deuxième tour à trois qui intégrerait Hamdine Sabahi dans la course à l'investiture suprême. Mieux (ou pire), certaines voix se sont élevées pour demander à Morsi, s'il veut démontrer réellement qu'il est contre un pouvoir absolu des islamistes, de se retirer au profit de Sabahi, ignorant que cela est impossible, parce qu'anticonstitutionnel. Sans compter que, d'un point de vue éthique et par conviction, abdication pour abdication, si elle était à faire, il cèderait la place à l'islamiste Aboul Foutouh et pas à un Nassérien. Par contre et même s'il ne l'a pas nommé, on nous affirme ici que c'est à lui qu'il pensait en parlant de la vice-présidence. Une proposition que Sabahi hésiterait à accepter, si elle venait à lui être faite, parce qu'elle déplairait à beaucoup de ses sympathisants. L'un d'eux nous confiait hier: «Il sera le président dans quatre ans. Il est relativement jeune (58 ans) et il a le temps et la popularité nécessaires pour consolider son parti, à la condition qu'il refuse de s'allier aux islamistes, ni même à Shafiq, à la limite. N'est-ce pas que Mitterrand et après lui Chirac, ont attendu leur heure ?».
Mais au-delà de la course aux alliances qui s'est déjà engagée, c'est le degré de réussite des deux concurrents à tranquilliser les Egyptiens, au cours de leur campagne, et à convaincre, particulièrement, les 27 millions (55%) qui se sont abstenus au premier tour, que le pays ne basculera pas dans un régime islamiste pur et dur pour le premier, ni dans un système totalitaire où les libertés seraient confisquées, à l'image de ce que l'Egypte moderne a connu jusque-là, pour le second. L'enjeu électoral se situe à ce niveau, bien que la relance économique, le retour des investisseurs, l'emploi, la sécurité et la stabilité soient la nécessité absolue du pays. Et rien ne dit que l'élection de Morsi ou de Shafiq les assurera, car il n'est pas du tout certain que le peuple acceptera dans sa totalité le verdict des urnes. La dernière décade de juin prochain va être chaude.
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