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Réussir le processus de transition dans les pays arabes Première session de la réunion du bureau permanent de l'Union des avocats arabes pour l'année 2012
La première session de la réunion du bureau permanent de l'Union des avocats arabes pour l'année 2012, organisée depuis hier par le Conseil de l'ordre des avocats et l'Union des avocats arabes, et dont les travaux s'achèveront le 8 juillet prochain, a été axée sur le thème «La dynamique arabe, la démocratie et la primauté de la loi». Cette édition sera une opportunité pour faire valoir le rôle primordial que les avocats ont joué durant la révolution ainsi que le combat qu'ils ont mené pour lutter contre l'injustice, le despotisme et la dictature. «Les avocats se sont engagés depuis la révolution et jusqu'à aujourd'hui à défendre les droits des prisonniers politiques. Les avocats en Tunisie sont parmi ceux qui ont défendu les principes fondamentaux des droits de l'Homme et les libertés. Nous défendons davantage ces principes et nous veillerons à ce que les objectifs de la révolution soient concrétisés, sachant que cette révolution a été déclenchée suite à une volonté ferme d'apporter un changement radical favorisant l'édification de l'Etat de droit qui respecte les droits fondamentaux des citoyens, en l'occurrence la liberté d'expression et d'opinion, la préservation et le respect de la primauté des institutions du gouvernement». Par ailleurs, dans son allocution d'ouverture de la réunion du bureau de l'Union des avocats arabes, le chef du gouvernement, M. Hamadi Jebali, n'a pas manqué de rappeler que les avocats étaient aux premiers rangs pour lutter contre la dictature. «Ils appellent aujourd'hui toutes les composantes de la société à réussir le processus de transition démocratique et les prochaines échéances politiques, notamment électorales, en vue d'enraciner la primauté de la loi et le respect des institutions de l'Etat», précise M. Jebali. Le chef du gouvernement a insisté sur la nécessité d'entamer la mise en place d'un nouveau système qui rompe avec le passé, et qui repose sur un nouveau contrat social comme structure de base pour réussir la phase de transition et d'édification. De son côté, M. Omar Zine, secrétaire général de l'Union des avocats arabes, a indiqué que cette session qui se tient à Tunis sera un démarrage pour débattre des dossiers d'actualité axés sur les objectifs «nationalistes» de la région arabe et professionnels qui concernent le métier d'avocat. «La profession exige aujourd'hui le traitement de nouveaux dossiers d'actualité relatifs à la cybercriminalité, à la lutte contre le blanchiment d'argent, le terrorisme...Cette session de la réunion du bureau permanent de l'Union des avocats arabes sera une occasion pour revaloriser le rôle de l'avocat arabe pour qu'il puisse exercer son métier dans les meilleures conditions», ajoute M. Zine. En marge de cette réunion, M. Houcine Abassi, secrétaire général de l'Ugtt, a indiqué que la Tunisie vit une stabilité notoire durant la deuxième phase de transition, et ce, après l'élection d'un gouvernement légitime et l'Assemblée nationale constituante, en attendant la rédaction de la Constitution, le prochain régime politique et la fixation de la date exacte des prochaines élections. «L'objectif n'est autre que d'élargir le consensus, d'œuvrer pour maintenir la stabilité pour que l'expérience tunisienne soit édifiante et un exemple à suivre pour tous les pays qui vivent des étapes de transition, sachant toutefois que la démocratie et la légitimité demeurent la pierre angulaire pour l'édification de toute société», précise M. Abassi. Le secrétaire général de l'Ugtt a affirmé, par ailleurs, que le prochain régime politique qui sera adopté doit être «régulé» où le Président et le parlement seront élus, et ce, en vue de réaliser l'équilibre dans la vie politique et de respecter les prorogatives des institutions constitutionnelles. Concernant l'initiative de l'Ugtt, M. Abassi précise qu'elle a été prise suite au cumul des confrontations et des tiraillements sur certaines questions fondamentales enregistrés récemment, où l'Ugtt a décidé de lancer cette initiative visant entre autres le rapprochement des points de vue. «Cela ne peut être concrétisé sans le lancement d'un dialogue national réunissant toutes les parties, loin de tout intérêt politique. Les réactions face à cette initiative étaient positives, ce qui nous a permis de fixer 11 sujets qui seront examinés par toutes les parties politiques qui seront appelées à participer à un dialogue avec les organisations et les composantes de la société civile», conclut M. Abassi.