Après Kouki, Velud, Ben Sassi, Tlili et Ghraïri, le président du ST s'apprête à conclure avec Habib Mejri dans une démarche unilatérale Avec la situation grave que connaît le Stade Tunisien, et au lieu de parler d'union sacrée, de sauvetage et des moyens pour y parvenir, il n'en y a que pour Kamel Ben Ali. Kamel Ben Ali, ou si vous voulez Senoussi, qui vient de se «distinguer» par son ultime volte-face. C'est ainsi qu'après avoir longtemps fait croire qu'il allait partir, le voilà qu'il vient de faire savoir qu'il n'a aucune envie et encore moins l'intention de quitter la présidence du Stade Tunisien. «J'y suis, j'y reste. Et si quelqu'un veut servir le Stade Tunisien, qu'il le fasse avec moi». Ou, en d'autres termes, sous ses ordres. Volte-face ! Certains se sont demandés, à juste titre, pourquoi cette insistance, sinon cet acharnement sur l'actuel président du Stade Tunisien? D'abord, il ne s'agit nullement d'un acharnement —, comme certains veulent bien le faire croire — mais d'un constat objectif et réaliste de l'actuelle situation de l'un des clubs les plus prestigieux du pays... Après avoir cédé lors du mercato d'hiver ses deux joueurs les plus importants (Rami Jeridi et Iheb Msakni), la situation du Stade Tunisien n'a pas fini de péricliter jusqu'à arriver à un point de non retour. Et si aujourd'hui la situation est totalement bloquée, c'est parce que plus personne ne veut de Kamel Senoussi et que l'homme s'entête à rester, à vivre dans une bulle et à s'inventer des ennemis (dont les journalistes), afin de mieux justifier sa permanence à la tête du club. Dans le giron du Stade Tunisien, on explique cela par le fait qu'il ne veut pas quitter le club par la petite porte. Soit : mais si le Stade Tunisien en est là, sa responsabilité est totalement engagée. Et puis, à ce train, le club risque de terminer la course en Ligue 2. Quelle sortie pour lui dans ce cas? Une image ultérieurement détériorée L'image du Stade Tunisien a été ultérieurement détériorée par les aberrations des choix techniques. Kouki, recruté contre toute logique, s'est permis le luxe de laisser tomber le club en pleine saison. C'est alors qu'on a été chercher Velud qui n'avait aucune idée sur ce qui l'attendait et qui a lamentablement échoué. Puis, c'est au tour de Khaled Ben Sassi, qui venait d'être congédié de l'Etoile, de débarquer au Bardo. Un autre échec annoncé qui a plongé le Stade Tunisien un peu plus dans le doute et les profondeurs du classement. C'est alors que Kamel Senoussi eut l'idée géniale de contacter Mokhtar Tlili, le «magicien, passé maître dans l'art d'éviter la relégation». Piste abandonnée, malgré lui par Kamel Senoussi à qui tout le monde a opposé une véritable levée de boucliers. Dépité, l'inoxydable Mokhtar Tlili contre-attaquera en déclarant : «C'est moi qui n'ai pas voulu du ST parce que la situation est peu claire et que le club n'a pas d'argent». Encore un coup dur pour l'image d'un club traîné dans la boue. Choix unilatéraux Puis, c'est au tour de la piste Ghraïri qu'on annonçait pour certain au Stade Tunisien. Or, voilà que Ghazi Ghraïri demande à réfléchir, lui qu'on dit sollicité par le CSS et quelque autre club du Golfe. Et qui finit par ignorer l'offre du Stade Tunisien. Encore un sale coup pour l'image du club du Bardo! A présent, c'est au tour de Habib Mejri de s'asseoir autour d'une table avec Kamel Senoussi qui a, encore une fois, pris la décision unilatérale d'engager le club sur un choix technique dont il sera le seul à assumer la responsablité. Habib Mejri était sur le point d'être engagé en tant que directeur technique du CSHL. Il est sur le point d'être débauché par le président du Stade Tunisien. Un véritable saut dans l'inconnu pour le président, Mejri et le Stade Tunisien. Car, ce qui est essentiel aujourd'hui au club et qui n'existe pas, c'est le consensus. Consensus autour d'un président, d'un comité et des choix techniques. En d'autres termes, les Stadistes ne s'identifient pas à l'actuelle équipe dirigeante au point d'en arriver à ne plus s'identifier à leur... club. Grave. Très grave. Malgré tout cela, Kamel Senoussi persiste et signe, lui qui est de plus en plus isolé au sein-même du comité. Aujourd'hui, c'est un homme seul qui dirige le club vers le naufrage. Envers et contre tous. Y compris lui-même et le... Stade Tunisien. Ce que nous savons nous, c'est qu'il finira par partir. De son propre gré ou... malgré lui. Quand? Comment? Et avec quelles conséquences pour le club? L'histoire des révolutions arabes nous apporte indices et enseignements. Mais, visiblement, il y en a encore qui rament contre le courant de l'histoire. On ne sait que trop que celle-ci ne pardonne pas!