Le nombre des lieux de loisirs et des cafés a connu un accroissement considérable au cours des dernières années dans le Grand-Tunis pour répondre à une demande de plus en plus importante, notamment au cours de cette période de l'année. En effet, plusieurs familles choisissent de fréquenter ces espaces le temps d'une nuit pour passer des heures agréables en famille et respirer un air frais loin de la chaleur suffocante. Dans les banlieues sud et nord, dans la ville de Tunis et les berges du Lac, le cadre de ces lieux de loisirs diffère, mais certaines pratiques de vente sont les mêmes. Certains cafetiers font fi de la réglementation en vigueur et ne s'empêchent pas d'afficher des prix inabordables pour les bourses moyennes dans la mesure où une simple canette de boisson gazeuse est écoulée jusqu'à 2d,000. Les consommateurs, dans leur majorité, ne bronchent pas et acceptent volontier de payer le prix fort. D'ailleurs, ces espaces sont bien fréquentés par une clientèle exigeante en matière de qualité de service. Certaines familles profitent des achats des vêtements pour se reposer un peu dans ces espaces dont certains portent une enseigne réputée. Une pause dans un espace de loisirs pour quatre personnes peut coûter jusqu'à 20d,000 pour une consommation de quelques boissons. La qualité de service à revoir Si certains cafetiers présentent une carte à leurs clients comportant les différents produits de consommation et les prix correspondants, d'autres se contentent d'annoncer la note (souvent salée) à la fin. Le client est ainsi surpris de connaître la somme à régler quand il s'apprête à quitter les lieux. D'où la nécessité de prendre ses précautions bien à l'avance en demandant au cafetier le prix de chaque produit proposé. Le problème constaté dans plusieurs espace est que le tarif des prix — en petites lettres à peine visible — est affiché derrière le comptoir. Pourtant, le gérant ne perd rien à mettre bien en évidence, comme le stipule la loi, les prix pour permettre à tous les clients de pratiquer leur droit au choix en toute liberté. En plus, peu de cafetiers pensent à fournir un ticket indiquant le montant payé aux clients. Ces derniers ne sont pas en mesure souvent d'exiger ce ticket qui peut pourtant servir pour toute réclamation ou être utilisé comme pièce de comptabilité. Certains espaces ne disposent même pas de caisse électronique. C'est le serveur dont la tenue est quelconque qui se contente de prendre l'argent. Parfois, il faut attendre des heures pour être servi. Le client doit attendre longtemps ce serveur ou aller le chercher quelque part pour commander un produit. Débordés souvent par le travail vu le nombre impressionnant des clients, les serveurs, en nombre limité, ne savent pas sur quel pied danser mettant beaucoup de temps pour servir. En plus, les ustensiles utilisés ne sont pas parfois nettoyés d'une façon correcte. On se contente de les laver à l'eau sans les rincer. En plus des boissons, les produits proposés sont les crêpes salées ou sucrées dont les prix varient entre 2d,000 et 5d,000 selon les espaces et l'emplacement du local. La vente conditionnée ne concerne pas tous les espaces de loisirs, mais certains cafetiers proposent quand même plusieurs produits de consommation dans une seule offre à prix donné. Certains consommateurs considèrent cela comme une vente conditionnée déguisée. Cependant, ces derniers ont le droit d'opter pour la formule qui leur sied. Les agents du contrôle économique vérifient, de leur côté, cet aspect qui est prohibé par la loi. Les prix, même s'ils sont libres, ne doivent pas atteindre des taux trop élevés, hors de la portée du pouvoir d'achat des citoyens. Chaque gérant essaye d'innover en vue d'attirer davantage de clients en soignant le décor et la qualité du service. Des troupes musicales sont même invités — comme c'est le cas dans un café à Hammam-Lif — pour conférer à la soirée un air de gaieté et de joie même si ces services sont facturés sur le compte du consommateur.