Relégué chez les Espoirs, on le convoque sans le faire jouer Y a-t-il une affaire Idriss Mhirsi au Parc B? Apparemment, oui. Les fidèles spectateurs des matches de l'Espérance de Tunis auront certainement remarqué l'absence du jeune attaquant des terrains depuis plus d'un mois. En effet, il a été relégué chez les Espoirs, et pour cause : Taher Mhirsi, le père du joueur, a décliné la proposition qu'on lui a faite pour prolonger le contrat de son fils qui prendra fin le 30 juin 2013. Le salaire de 3.000 dinars proposé par la direction du club a été jugé insuffisant et inadéquat. Les responsables du club ont vu cela d'un mauvais œil. Le joueur a été relégué chez les Espoirs dans un premier temps. Après, on n'a pas trouvé mieux que de l'inscrire sur la liste des convoqués pour aussitôt se contenter de le faire courir le jour du match. Moral au plus bas Nous avons pris contact avec l'agent du joueur, Walid Kouki, pour connaître les dessous de l'affaire : «Le moral d'Idriss Mhirsi est au plus bas depuis qu'il a été écarté de l'équipe senior. Il a été privé de remporter le trophée du championnat et n'a pu fêter ce moment avec ses camarades, puisqu'il a été condamné ce jour- là à suivre la rencontre sur les gradins. Par la suite, il a été relégué chez les Espoirs sans pouvoir participer au match. Samedi dernier, il a été convoqué pour un test amical contre le Stade Gabésien sans pouvoir jouer. Tout ça pour quelle raison? Parce que le joueur a reçu une offre du club via Nabil Maâloul que son père a jugée peu intéressante. Je tiens à souligner que celui-ci est un Espérantiste pur et dur. Le joueur l'est aussi», affirme l'agent d'Idriss Mhirsi, avant d'ajouter: «Jusque-là, je n'ai pas voulu intervenir. Je ne compte pas le faire avant le 4 novembre, date de la finale aller de la Ligue des champions. Je ne veux pas envenimer l'ambiance au sein du club à la veille d'un rendez-vous aussi crucial», a tenu à souligner Kouki. «Pourquoi lui, au juste?» Trois autres joueurs sont dans le cas de Mhirsi, puisque leur bail prend fin également en juin 2013. Il s'agit de Majdi Traoui, Khalil Chammam et Khaled Mouelhi: «Je me pose une seule question : pourquoi Mhirsi a été le seul à être puni en l'écartant du groupe. Il a été profondément marqué par le fait de ne pas pouvoir aller au Congo avec ses camarades. On a reporté la négociation avec Mouelhi, Chammam et Traoui après la finale de la Ligue des champions. J'aurais souhaité que les responsables du club aient la même attitude avec Mhirsi. J'espère que la situation va se décanter», suggère l'agent de Mhirsi. Des joueurs talentueux, comme Idriss Mhirsi, ne courent pas les rues. Nous craignons fort que l'EST perde dans cette affaire les services d'un enfant du club, comme c'était le cas de Mohamed Ali Ben Hammouda.