Le projet du budget économique au titre de l'année 2013 vient à point nommé concrétiser le choix national qui consiste en l'édification d'un régime politique démocratique, d'un système institutionnel efficace, outre la mise en place de critères de gouvernance permettant la réalisation d'un saut qualitatif, l'incitation à l'initiative et la contribution à la réduction de l'écart entre les régions et les couches sociales. A cela s'ajoute la concrétisation des priorités et des objectifs du programme du gouvernement visant le renforcement des impératifs du processus de développement en recourant à une nouvelle génération de réformes structurelles approfondies dont l'amélioration du rendement des acteurs économiques, le renforcement de la compétitivité et la promotion du climat des affaires, l'accélération du rythme d'investissement. Les efforts seront focalisés durant l'année 2013 sur le renforcement du processus du développement social et humain des régions de l'intérieur, la révison des approches du développement permettant l'application des nouvelles orientations du Code d'investissement, l'exploitation rationnelle des ressources publiques, la promotion de l'employabilité des diplômés et des activités productives. Ces visions s'inscrivent dans le cadre du nouveau schéma de développement, après une révision des stratégies et programmes adoptés, et ce, afin de mettre fin à l'exclusion sociale, de venir à bout des poches de pauvreté, et œuvrer par là même à la promotion des impératifs de progrès et d'amélioration des prestations des services sociaux (éducation, formation, santé, culture...). Compte tenu des pressions temporaires, notamment la baisse du développement des économies industrielles essentiellement dans la zone euro et les mesures de compression prises dans ces pays, les efforts seront orientés en 2013 vers la garantie de la relance et l'activation de la dynamique économique nationale, outre l'application des réformes structurelles qualitatives. L'objectif est d'atteindre un taux du PNB moyennant 4,5%, créer environ 90 mille nouveaux postes d'emploi, améliorer progressivement les équilibres financiers globaux, augmenter le revenu individuel annuel moyen à 7.290 dinars contre 6.000 dinars en 2012. L'importance des objectifs du schéma du développement pour l'année prochaine approfondie de plus en plus, en prenant en considération la situation économique critique mondiale, cela d'après les prévisions du FMI pour le mois d'octobre 2012, qui tablent sur un taux de développement de 3,6% en 2013 contre 3,3% en 2012. La progression prévue du taux du PNB en 2013 reflète l'amélioration du rendement des secteurs productifs, d'une part, et la contribution de la demande interne vu l'amélioration notoire de la grille des salaires et celle de l'investissement et de l'exportation qui s'élève à 7,7% du PIB. Le nouveau schéma de développement reposera aussi sur l'augmentation du taux de consommation qui atteindra 4,6%, l'amélioration du niveau d'épargne nationale passant à 13.295MD en 2013, soit 16,9% du PNB contre 16,1% en 2012, ce qui permettra de couvrir près de 60,9% des besoins de financement de l'économie estimés l'année prochaine. Quant à l'investissement, il évoluera à un rythme soutenu pour passer à un taux moyennant 10,7% (17.704MD), soit l'équivalent de 22,6% du PNB. Ces prévisions indiquent la volonté de mettre en œuvre un cadre adéquat pour impulser l'investissement privé interne et externe, dont la part s'élève à 46,2% du volume global des investissements en 2013. L'évolution de l'investissement englobe différents secteurs, à savoir les services (11,2%), les industries manufacturières (13,5%) et les industries non manufacturières (10,1%). Maîtrise des prix La relance économique nationale sera en mesure de limiter le déficit à environ 6,8% du PNB contre 7,4% en 2012, ce qui nécessitera la conjugaison des efforts afin de mobiliser les investissements conséquents pour rembourser les dettes et les autres dépenses. Autre indicateur, le volume global du budget de l'Etat atteindra 26.342MD contre 25.550,5MD prévus pour l'exercice 2012. Ces prévisions affichent un développement des ressources fiscales de l'ordre de 9,9%, une augmentation des dépenses de gestion à 1.622MD. De même, une enveloppe de 5.500MD sera allouée aux dépenses de développement... Ces transformations et bien d'autres permettront de réduire le déficit du budget pour se stabiliser à un taux de 5,9% du PNB et d'augmenter celui des dettes publiques à 47,3%. Les efforts seront orientés vers la maîtrise des prix et la fixation des augmentations à environ 4,8%, et ce, grâce à la volonté de rationnaliser la consommation et maîtriser les circuits de distribution avec le recours à une politique monétaire idoine qui prend en considération l'inflation. S'agissant du dossier du développement régional, le nouveau schéma de développement accordera une place de choix aux régions de l'intérieur en remédiant à la centralisation et optant pour l'amélioration de la compétitivité de l'économie régionale. Dans ce contexte, des programmes de développement intégré seront réalisés moyennant des investissements de l'ordre de 520MD, au profit de 90 délégations réparties sur tous les gouvernorats de l'intérieur. Ces programmes seront orientés vers la promotion de l'employabilité, l'augmentation de la production, l'amélioration du revenu, la modernisation de l'infrastructure de base et des équipements collectifs. Par ailleurs, les interventions du programme régional de développement fourniront la valeur de 500MD d'opportunités supplémentaires pour promouvoir le développement régional. Mieux encore, la nouvelle vision d'impulsion du développement dans les régions est fondée sur l'amélioration de la qualité du travail des chantiers, introduite désormais dans l'exécution des projets de développement, l'encadrement et l'orientation des travailleurs vers des domaines de production et de création de richesse. Il est prévu également la consolidation de la coopération internationale décentralisée et l'établissement de relations de partenariat entre les régions tunisiennes et leurs homologues européennes, arabes et africaines, en plus des 50 conventions de partenariat conclues à cette fin. Pour ce qui est du secteur du commerce intérieur, la reprise progressive de l'activité des circuits de distribution, la régression relative de l'augmentation des prix à la lumière des mesures régulatrices prises par le gouvernement imprimeront l'élan dudit secteur, l'année prochaine. Les politiques monétaires tracées pour l'année 2013 s'insèrent dans les nouvelles priorités de l'étape à venir, dont l'amélioration du rythme de croissance, l'impulsion de l'investissement et la modernisation de la structure de l'économie. Dans le même ordre d'idées, la réforme du régime fiscal initiée se poursuit outre la facilitation des mesures fiscales.