Les investisseurs se posent plusieurs questions à propos de la dynamisation de l'investissment, du cadre institutionnel et réglementaire, de la vision économique future, des priorités nationales et des stratégies à adopter en vue d'atteindre les objectifs fixés L'environnement d'investissement défavorable depuis quelque temps n'encourage pas les investisseurs locaux ou étrangers à installer leurs entreprises dans les différentes régions malgré les encouragements qu'ils peuvent avoir. Le remous des chômeurs dans les régions et le ras-le-bol des travailleurs qui veulent améliorer leur situation professionnelle et matérielle n'aident pas le chef d'entreprise à engager de nouveaux programmes dans la sérénité totale. Le thème est donc d'actualité et sera développé dans le cadre de la 27e session des journées de l'entreprise prévue les 7 et 8 décembre prochains et organisée par l'Institut arabe des chefs d'entreprise, au Port El Kantaoui sur le thème «l'entreprise et l'investissement : cadre et vision». Le schéma de développement jusqu'ici mis en œuvre doit impérativement être révisé pour favoriser le développement régional, stimuler l'investissement et aider l'entreprise à prospérer. Il s'agit aussi d'assurer la stabilisation du système politique et institutionnel, de rétablir la confiance des investisseurs pour dynamiser l'investissement, source de création de richesses et d'opportunités pour les chômeurs, notamment les diplômés de l'enseignement supérieur. Parmi les composantes essentielles du climat des affaires figure évidemment celle de la sécurité qui demeure précaire dans certaines zones ou régions. Les investisseurs veulent bénéficier, en plus de la stabilité et de la paix sociale, d'une visibilité économique claire sur le court, moyen et long terme sur la base d'une réglementation claire et attractive. Des entreprises innovantes et compétitives Les investisseurs se posent déjà plusieurs questions à propos de la dynamisation de l'investissement, du cadre institutionnel et réglementaire, de la vision économique future, des priorités nationales et des stratégies à adopter en vue d'atteindre les objectifs fixés. D'autant plus que la conjoncture internationale difficile est caractérisée par la récession et le repli dans certains pays. Ces journées permettront de présenter le projet du nouveau code d'investissement qui va susciter certainement un long débat, suivi des propositions des professionnels et des expets économiques et financiers. Sur la base des dispositions de ce code, les investisseurs vont arrêter leurs nouvelles stratégies pour assurer la pérennité de l'entreprise et contribuer à la croissance de l'économie nationale. Le nouveau projet du code a fait l'objet d'une vingtaine de réunions organisées avec près de 200 chefs d'entreprise. Il constitue un instrument essentiel dans la consolidation du climat des affaires pour attirer de nouveaux investisseurs locaux et étrangers. Quatre grandes enquêtes ont été menées pour rendre l'élaboration du ce projet possible dont une enquête pour le compte de la Banque mondiale, qui a touché 600 entreprises. Le thème était focalisé sur l'environnement des affaires pour avoir une idée approfondie sur les contraintes et les perspectives de développement de l'entreprise tunisienne. Une autre enquête, consacrée à la perception des affaires régionales, a concerné 1.260 personnes. L'environnement des affaires a été au centre d'une autre enquête qui a ciblé le site Tunisie en s'adressant à 200 investisseurs étrangers. C'était une occasion pour que chacun mette sur le tapis les difficultés rencontrées lors de son travail et ses aspirations pour le futur. Enfin, l'enquête sur l'attractivité des régions auprès des investisseurs locaux a porté sur 300 investisseurs. Quant aux études préparatoires, au nombre de quatorze, elles ont examiné minutieusement plusieurs questions relatives aux préoccupation des investisseurs locaux et étrangers, et ce, dans le but de trouver des solutions pertinentes de nature à faciliter l'investissement et assurer la pérennité de l'entreprise. Il s'agit donc de réfléchir ensemble sur la politique à adopter pour une meilleure attractivité des investissements. Le secteur privé doit, toutefois, être compétitif pour pouvoir faire face aux défis qui se présentent sur la base des choix stratégiques et un plan d'action adéquat. Investir dans l'innovation et la recherche et développement s'avère nécessaire pour améliorer un tant soit peu la compétitivité. Les entreprises ont besoin parfois de faire des restructurations financières, de se regrouper pour pouvoir survivre et investir. Des entreprises innovantes et compétitives peuvent garantir leur pérennité, voire assurer leur extension.