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Jouons au palmarès
Journées cinématographiques de Carthage : En attendant la clôture ce soir
Publié dans La Presse de Tunisie le 24 - 11 - 2012

C'est ce soir qu'auront lieu la clôture et la proclamation du palmarès de la 24e édition des JCC. En attendant que les jurys des compétitions internationales des courts et longs métrages de fiction et du documentaire livrent leur choix, continuons notre marathon cinéphile et jouons un peu au palmarès des longs métrages (LM) de fiction.
Les chevaux de Dieu du Marocain Nabil Ayouch figure en première place dans notre palmarès tant il force le respect et mérite amplement la récompense suprême, autrement dit le Tanit d'or. L'opus dénonce, avec une grande maîtrise et de manière bouleversante, l'embrigadement des esprits à des fins idéologiques et terroristes. Pour cela, il restitue la trame ayant abouti aux attentats de Casablanca, en 2003 et démonte, à travers une peinture psycho-sociale, les mécanismes qui conduisent à la manipulation et à l'embrigadement d'une jeunesse misérable et sans avenir. Pour cela, il a focalisé sur le parcours de deux frères, sans repères, issus du bidonville de Sidi Moumen, quartier très défavorisé, d'où sont originaires les jeunes ayant commis les attentats de Casablanca (voir notre critique dans La Presse du 21/11/2012). Cerise sur le gâteau, le film est interprété avec une grande justesse par des acteurs non professionnels.
Les autres longs métrages qui méritent de figurer dans notre palmarès sont : Tout va bien ici de l'Angolaise Pocas Pascoal qui convainc par la sobriété de la forme et la force du propos se focalisant sur le combat quotidien de deux jeunes sœurs ayant fuit la guerre civile en Angola pour se réfugier à Lisbonne. Racisme, humiliation, peur, misère, désespoir et désarroi font partie du quotidien de ces jeunes filles perdues, livrées à elles-mêmes et aux dangers de la ville, le père ayant disparu et la mère assassinée. Cet opus met en scène la perpétuelle lutte pour la survie que ce soit en temps de guerre ou en temps de paix. Mais que réserve le destin pour les uns et pour les autres. ? C'est là en fait la vraie question.
Vierge Margarida du Mozambicain Licinio Azevedo traite de la période révolutionnaire en Mozambique à travers des problèmes sociaux et politiques. La condition des femmes battantes et résistantes, à travers l'histoire et les âges, est filmée grâce à une mise en scène épurée à telle enseigne que le long métrage prend des allures d'élégie.
La pirogue du Sénégalais Moussa Touré nous transporte dans le monde des «Harraga» et de l'immigration clandestine dans une traversée de tous les dangers. Le film constate, dénonce, sans juger, mais sa caméra souligne la misérable et tragique condition humaine de milliers d'Africains qui n'ont plus rien à perdre et croit qu'ils ont tout à gagner, en se jetant dans les pirogues de la mort. Sobre, saisissant et poignant.
Nos prix d'interprétation vont à deux frères et deux sœurs en ex-aequo : Abdehakim et Abdelilah Rachid interprétant les frères, dans Les Chevaux de Dieu, Cheila Lima et Giomara Morais dans Tout va bien ici.
Tendances thématiques
Outre Les chevaux de Dieu l'embrigadement idéologique et le drame du terrorisme représentent la tendance thématique de cette édition, puisque plusieurs films traitent du terrorisme vecteur de mort et de destruction, tel Parfum d'Alger de Rachid Benhadj, qui, en traitant de la violence sanglante ayant entaché l'Algérie, lors de la décennie noire a hélas pêché par des redondances, des longueurs et des dialogues façon discours direct, outre un casting peu crédible. Car, à l'évidence, l'actrice italienne Monica Guerritore, dans le rôle de Karima, ne correspond nullement au personnage d'une quadragénaire, supposée être du même âge que son amie de jeunesse, Samia, devenue sa belle-sœur qui, elle, est encore fraîche et féconde (Rim Takoucht). Le décalage est tellement criard qu'il en devient ridicule. Le personnage du père fort diabolisé aussi. Car ça sent le manichéisme simpliste.
Autres films traitant de l'embrigadement idéologique: Le repenti de Merzak Allouache qui, hélas, pèche par excès de dramatisation, d'emphase et de manque de distance. Ce qui est fort dérangeant et inattendu de la part du cinéaste algérien plus que confirmé. Mort à vendre du Marocain Faouzi Ben Saïdi, un film noir classique et linéaire qui raconte le quotidien morose de trois petits voyous, des délinquants dont l'un d'entre eux est repéré par des islamistes radicaux.
Les dangers de l'embrigadement idéologique, les voyages clandestins, les conditions de vie humaine, la recherche de repères et de valeurs et d'une vie meilleure sont les dominantes thématiques de cette session. Toutefois, et c'est fort dommage, au plan de la forme la dominante demeure en majorité conventionnelle. C'était là nos préférences pour les L.M. de fiction de la 24e session des JCC, le jury, lui, aura d'autres choix, mais l'important, c'est que son palmarès réponde à des repères cinématographiques.


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