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La corneille a dit son dernier mot
Clôture du Festival international du film du Kérala
Publié dans La Presse de Tunisie le 19 - 12 - 2012


Par notre envoyée spéciale en Inde Narjes TORCHANI
Quatorze films internationaux et sept films locaux étaient en compétition pour les prix du Festival international du film du Kérala dans sa 17e édition. La cérémonie de clôture, qui s'est déroulée le 14 décembre dans un palace de la ville de Thrivandrum, a bouclé la boucle de cette édition record en nombre de film et d'audience. Tout comme l'ouverture, une invocation a donné suite à une série de discours. Sans transition, et d'une manière précipitée, les prix ont été annoncés par la directrice artistique du festival, Bina Paul Venugopal, et remis par les présidents des jurys respectifs. L'heureux gagnant du premier prix, la Corneille d'Or, est le film Sta Nina, des Philippines, réalisé par Manny Palo. La Corneille d'Argent a été remportée par la réalisatrice chilienne, Francisca Silva, pour son film Ivan's woman. Le prix du meilleur premier film est revenu au réalisateur indien Nitin Kakkar pour son œuvre haut en couleur Filmistaan, et le prix Hassankutty pour la même catégorie est revenu à Chayilliam de Manoj Kana. Quant au public, il a voté massivement pour la fiction locale Shutter, de Joy Mathew, projetée dans le cadre de la compétition des films de Malayalam. Cette section relève de l'appréciation des jurys Netpac (Circuit de promotion du centre du film asiatique) et Fipresci (jury de la critique). Les premiers ont choisi In recent times de Arun Kumar Arvind et les deuxièmes Ithramaatram de K. Gopinath. Le Jury Netpac a eu également à choisir le meilleur film asiatique qui s'est révélé être la fiction indienne de Kamal K M I.D. A son tour, le jury Fipresci a attribué son prix du meilleur film de la section internationale, qui est revenu à l'Algérien Merzak Allouache pour Le repenti.
Une soirée de grande envergure
Le jury international a accordé deux mentions spéciales, pour le film The last step de l'Iranien Ali Mossaffa et le film Aujourd'hui, du Sénégalais Alain Gomis. D'autres prix ont été remis comme encouragement pour les médias qui ont couvert l'événement, et comme remerciement aux salles de cinéma qui ont accueilli les projections. Egalement, chaque invité du festival est reparti avec un souvenir sous forme d'une flûte indienne, dans laquelle se cache l'affiche de la 17e édition. La cérémonie s'est achevée par un spectacle à couper le souffle, interprété par une troupe musicale tribale dirigée par le maestro Karunamoorthy. Des feux d'artifice ont accompagné la musique et, accrochée à des ballons, l'affiche de la prochaine édition a survolé l'espace, telle une corneille retournant à son nid. Le travail est donc sans interruption pour la grande équipe du festival qui gère cette énorme machine. Et malgré les quelques soucis techniques pendant les projections et autres coquilles de l'organisation ainsi que les coupures d'électricité assez courantes dans la ville, la magie du 7e art a bel et bien opéré pendant la semaine du festival, grâce notamment à un public amoureux des salles obscures comme on en trouve rarement dans le globe, sans aucune exagération. De leur côté, les jurys ont présenté un palmarès équilibré et des choix de prix pertinents.
Une sélection pertinente
Ce qui ressort de la sélection de la compétition internationale de cette année, c'est l'intérêt commun des films pour des questions identitaires et existentielles, à l'échelle de l'individu comme des nations d'où viennent ces films. Tous portent dans leurs intrigues et personnages une réflexion sur le passé, le présent et le futur, filment un monde en mutation, comme pour dire que les soucis sont communs, sans frontières. C'est après tout la ligne directrice du festival qui voit le cinéma comme un art global. Une vision à laquelle il s'est montré, une fois de plus, fidèle. Quant aux films du Malayalam, ils témoignent d'une diversité dans les thèmes, tout en étant axés sur la morale et la spiritualité, reflets de la culture assez traditionnelle et conservatrice de cet Etat du sud-ouest de l'Inde, le Kérala, qui vit comme dans une bulle à part, tel un éléphant endormi et qui ne s'est pas totalement réveillé. Ces films sont dans le même temps des œuvres au traitement souvent naïf, avec un manque de maîtrise du langage cinématographique. Pourtant, la tradition et l'artisanat de l'image ne datent pas d'hier dans le «Gods own country» (la propre cité des dieux), comme l'appellent ses habitants. L'industrie du cinéma y est elle aussi en mutation, où un mouvement de films indépendants commence à émerger, où les premiers films en 3D voient le jour. Avec des manifestations comme le festival du film du Kérala, qui offre un grand panorama de films internationaux, les réalisateurs Malayalam sauront en prendre l'exemple pour embrasser l'universalité dans leurs œuvres, tout en gardant leur propre identité. Nous en sommes confiants.


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