Sujet à une succession étonnante de blessures, le meneur de jeu nordiste, Mohamed Laâbidi, intrigue. Depuis le début de la saison, son temps de jeu est squelettique, d'à peine une mi-temps. L'équipe comptait énormément sur son talent pour apporter le plus en attaque. Cela n'a pas été le cas, et son retour à la compétition n'est pas pour ce samedi devant l'Espérance de Zarzis. Pour un professionnel choyé et grassement payé (un salaire de 3,5 mille dinars, outre une prime de signature de 60 mille dinars), cette longue indisponibilité irrite énormément ses employeurs et pose des interrogations sur ses dispositions mentales et sur le degré de motivation. «Il a tendance à prolonger excessivement ses périodes de rétablissement. C'est d'ailleurs ce qui l'empêcha de percer dans ses anciens clubs, que ce soit à Jendouba, à Gafsa ou au Club Sfaxien», soulignent des observateurs proches des milieux béjaois. Des recrutements ciblés Mais il n'y a pas que Laâbidi à manquer actuellement à l'effectif des Cigognes : Hamza Jelassi et Alâ Abbès se trouvent dans la même situation, alors que Aymen Khetiri a repris depuis deux semaines, mais manque cruellement de compétition. Entretemps, l'OB a pu récupérer Brahima Camara qui avait négocié tardivement la préparation et a eu maille à partir avec son ancien entraîneur. Tout en reconnaissant qu'il doit tenir compte des moyens —pas énormes, au vrai— de son club, l'entraîneur Kamel Zouaghi compte sur le mercato d'hiver pour parer aux carences actuelles aux postes d'arrière central, de latéraux droit et gauche, et d'attaquant. «Je n'ai pas actuellement en tête des noms précis. Il faudra attendre que les grands clubs dégraissent leurs effectifs pour se rabattre sur les joueurs partants parmi lesquels certains pourraient nous être utiles», indique Zouaghi. Le diagnostic du responsable technique de l'Olympique après le nouveau revers essuyé à La Marsa est sans appel : «Nous manquons toujours de rythme. Le préparateur physique, Ben Ouenaïes, a d'ailleurs attiré mon attention sur des jambes lourdes et sur une envie de réussir quelque chose sans que le physique suive», insiste-t-il. «Les relations se compliquent entre les parties dans l'entourage du club. Les joueurs n'y sont pour rien. Même s'il y a eu un léger mieux, samedi dernier à La Marsa, il faut admettre que personne n'a de baguette magique et qu'il est impossible de transformer en une semaine une équipe», observe Zouaghi.