Niveaux concernés : 3e et 4e années secondaires maths Recourir à une nouvelle génération de supports didactiques Formation d'experts nationaux en matière de conception d'outils didactiques L'édition scolaire constitue, jusqu'à aujourd'hui, le maillon faible de la chaîne de notre système éducatif. La sélection des auteurs des programmes ne se faisait pas, uniquement, sur les compétences pédagogiques et scientifiques. Les facteurs subjectifs entraient en jeu. Il y avait, certes, des compétences qui parvenaient à s'imposer mais d'autres lâchaient prise à cause des blocages. Beaucoup de matières doivent subir des changements. En effet, les différentes consultations ont recommandé cette nécessité. Il est impératif, avec les nouvelles technologies et l'adoption de méthodes nouvelles d'enseignement, de recourir à une nouvelle génération de supports didactiques. L'environnement actuel se prête à cette approche et il nous semble que les auteurs qui pourront concrétiser ces objectifs existent. A cet effet, le ministère de l'Education ouvre 6 concours d'édition de manuels scolaires pour les élèves de 3e et de 4e années secondaires section «maths». Les matières concernées sont l'arabe, les mathématiques et les sciences biologiques. Les commissions, qui désirent élaborer ces manuels, sont appelées à présenter leurs candidatures avant le 3 janvier 2013. Un formulaire à remplir est mis à leur disposition sur le site du ministère. Rappelons que les dossiers individuels ne seront pas valables. Parmi les conditions de participation, on notera l'obligation de présenter un seul projet à la fois et la nécessité du travail par équipes. Il y a deux étapes à franchir. D'abord, l'équipe doit adresser une confirmation de sa candidature 21 jours avant l'envoi des cahiers des charges. Le projet doit, aussi, comporter 4 exemplaires des leçons témoins fixées par le cahier des charges. Deux à trois projets seront sélectionnés et leurs auteurs seront convoqués pour leur signifier l'accord de principe afin de passer à l'étape suivante du projet. Au cours de cette deuxième phase, il sera demandé aux équipes, dont les travaux ont été retenus, de fixer un échéancier qui permettra à l'administration de suivre la progression du reste du travail. En dernière étape, l'œuvre finale sera présentée en 4 exemplaires à l'administration qui se chargera de l'évaluation et de l'annonce des résultats. Ces derniers feront suite à un classement par ordre de mérite aux travaux retenus. Des recommandations et des consignes seront formulées et les auteurs devront effectuer les révisions ou les correctifs signalés avant de passer à la dernière phase qui consiste en l'impression d'une édition expérimentale. Les groupes lauréats sont, par ailleurs, tenus d'assurer un travail de suivi tout au long des phases d'impression des manuels jusqu'aux épreuves finales. La rétribution de ce travail obéit aux exigences énoncées par les règlements en vigueur en matière de droits d'auteur. Des outils modernes Il est, de ce fait, évident de repenser la politique d'édition des manuels scolaires dans ce nouveau contexte mondial qui se caractérise par l'apparition de nouvelles méthodes pédagogiques et des moyens de communication. Cela exige une nouvelle approche qui doit être adoptée dès maintenant sans plus attendre. Les nouveaux éditeurs devront tenir compte de ces impératifs et les commanditaires de ces manuels ont un rôle essentiel : celui de veiller à ce que ces conditions soient honorées. Car «rénover les supports didactiques, et en premier lieu le manuel scolaire, a pour but (comme le préconisent toutes les recommandations) de répondre aux attentes des élèves et de continuer à jouer efficacement leur rôle d'auxiliaires de l'apprentissage». Ceci implique, selon les spécialistes, «l'adoption des normes techniques les plus récentes et les plus exigeantes en matière d'édition de manuels scolaires et de supports didactiques, qu'ils soient destinés aux élèves ou aux enseignants, qu'ils servent à des usages individuels ou collectifs». En second lieu, il faut procéder à la formation d'experts nationaux en matière de conception d'outils didactiques. Ces experts seront chargés de superviser les opérations de rénovation des manuels scolaires pour tous les niveaux d'enseignement. En dernier lieu, il y a urgence de revoir les contenus de ces supports de fond en comble tant au niveau de la qualité, de la forme ou de la présentation, etc. Il faut reconnaître, ici, que de grands efforts ont été réalisés à ce niveau. Mais il ne faut pas s'arrêter en si bon chemin. Un soin plus particulier est à accorder à l'écriture, à la mise en page, au choix des illustrations, à la qualité du papier, à la solidité du livre... Le défi consiste, également, à se mettre à jour en suivant l'actualité technologique. Nos supports ne seront plus que de simples supports papiers. Il faudrait accorder la place qui leur revient de droit aux supports didactiques numérisés et multimédias qui seront le complément du savoir et de l'apprentissage. Notre école doit franchir des pas supplémentaires dans ce sens et les commissions qui sont chargées d'évaluer les nouveaux programmes doivent accorder plus d'intérêt à ces aspects modernes.