Pour revenir de l'enfer, EGS Gafsa doit impérativement signer au moins trois succès lors de la phase retour «Pour finir à la 6e place du groupe B, il suffira de quatre victoires, peut-être même de trois en fonction des performances de nos adversaires directs», prévoit l'entraîneur Ezzeddine Khemila. «Tout reste possible, d'autant que nous revenons fort : sur la lancée de notre victoire devant le CSS, nous aurions mérité au moins un point à Hammam-Sousse. Certes, l'efficacité et le réalisme ne furent pas au rendez-vous, mais ce sont au fond nos maladresses qui ont donné une dimension de héros invincible au gardien adverse, Ali Ayari. C'est incroyable ce que nous avions gâché comme occasions très nettes. A deux ou trois mètres des buts adverses, un tel ratage est tout simplement impardonnable», déplore-t-il. «Dans une logique dépressive» Malgré cette montée en puissance, malheureusement mal récompensée en termes de points et de classement (lanterne rouge avec 4 points, 1 victoire, 1 nul et cinq défaites, 3 buts pour et 10 contres), le tacticien du club du Sud-Ouest n'en estime pas moins que le bilan de la phase aller a été négatif : «L'équipe a été dans la logique dépressive de la dernière phase de la saison dernière, lorsque sur les six derniers matches, elle avait essuyé quatre défaites, toujours sous la conduite de Khaled Ben Yahia. A l'intersaison, le travail physique a été bâclé, et l'équipe s'est contentée de trois matches amicaux. Le potentiel offensif, qui représentait la force létale du club, s'est considérablement affaibli. 3 buts en 7 rencontres : voilà des chiffres alarmants. Nous devons coûte que coûte réapprendre à marquer des buts. Un immense chantier nous attend durant la trêve où je vais être amené à accorder une attention particulière au travail spécifique devant les buts», analyse Khemila. «Une colonne vertébrale à booster» Compte tenu des déséquilibres dont souffre l'effectif, avec certains postes très mal pourvus, El Gaouafel tentera de répondre aux besoins les plus urgents au mercato d'hiver : «D'abord, tant que nous sommes dans le thème de l'indigence offensive, il faut prendre conscience du fait que, sur les sept attaquants mis à ma disposition, pas un seul ne répond au profil d'un avant de profondeur. Y compris Tarak Ziadi, qui n'est plus aussi explosif qu'il y a quelques années, et Nizar Guerbouj. Ayoub Kramti, opéré dernièrement et souffrant d'une pubalgie, reprend cette semaine. Il y a eu un nombre considérable de blessures qui ont affecté notre rendement offensif. Les besoins se situent cet hiver au niveau de la colonne vertébrale : un gardien pour pousser la concurrence avec Abderrahmane Baâboura, un défenseur axial, un pivot et un demi polyvalent. Tout ce beau monde en plus, donc, d'un avant “de profondeur"», énumère le jeune coach, enfant du club. «Un joueur étranger plus efficace» Plusieurs noms figurent sur le calepin de Khemila : le gardien sfaxien Slim Rebaï, les arrières centraux du CSS, Mahmoud Ben Salah et Hamdi Rouid, le demi marsois Mehdi Marzouki, les «Sang et Or» Khaled Ayari et Oussama Boughanmi, les Etoilés Amir Omrani et Aymen Letifi, l'ancien Clubiste sfaxien Haykel Guemamdia, en plus d'un joueur étranger pour relever Sio : «Celui-ci ne s'est pas montré efficace. Nous attendons un peu mieux de la part d'un joueur étranger», observe Khemila. Au rayon des départs, on compte Alaâ Zkazka, Bilel Makdouri, Sami Ben Romdhane et Sio. Stage à Sousse Les «Jaune et Vert» ont actuellement quartier libre. La reprise est fixée pour le 1er janvier. Après dix jours de travail, ils suivront un stage bloqué à Sousse. Trois ou quatre matches amicaux figurent au programme de la trêve, dont les deux derniers à Gafsa. Une sérieuse source d'encouragement : les joueurs ne déplorent pas de retard de versement des salaires. «L'intervention du gouverneur a été à cet égard salutaire, en ce sens qu'elle a permis de mettre en sourdine le différend entre les deux premiers responsables du club», conclut Khemila.