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La révolte confisquée
Opinions
Publié dans La Presse de Tunisie le 06 - 01 - 2013


Par Mahmoud BEN MAHMOUD(*)
Le 14 janvier 2011 la rue gronde dans toutes les villes et bourgades du pays et le dictateur Ben Ali fuit comme un rat. Le pouvoir est vacant. Une multitude de micro-partis et la déferlante nahdhaouie saisissent l'aubaine et supplantent un petit mouvement d'avocats libres qui essayait de canaliser la révolte. Mais le gâteau est là et cette masse informe de partis créés par le vide et développés par le vide va se jeter dans une course effrénée vers le pouvoir sous le regard perdu d'une populace ignorante politiquement, satisfaite de la fuite du dictateur, de la mise en panne de sa police et qui va se jeter par décompression et ignorance dans la rapine, le vol, l'incendie et la coupure de routes. C'est la pagaille générale dans une ambiance festive. On pouvait parler devant la devanture de l'épicier ou du marchand de glibettes et autres, et c'est ça paraît-il la démocratie. Des conférences, des réunions de partis, des débats, non rien de tout cela... C'est la course au pouvoir sauvage et acharnée.
Alors arrivé sur ce fait le 23 octobre 2011 et l'on passe au vote et la Troïka est née de la légalité du scrutin et prend le pouvoir chapeautée par les nahdhaouis. En face, une opposition bidon qui grince des dents. Les fauteuils confortables de députés ne leur suffisent pas. Ils veulent être ministres avec un pouvoir discrétionnaire d'essence divine. Depuis des siècles, l'Arabe continue de souffrir du complexe de Yazid Ibn Mouaouia Ibn Abi Soufiane. Le pouvoir, le pouvoir à en mourir...
La majorité du peuple, cette poussière d'individus (dixit Bourguiba), n'a pas de consistance car c'est un peuple soumis depuis des siècles, et ce n'est pas demain qu'il relèvera la tête car il n'en a pas les moyens intellectuels et rien n'a été fait en cinquante ans de dictature pour l'aider à prendre sa destinée en main.
Quant aux nahdhaouis pour lesquels j'ai voté le 23 octobre il s'est avéré qu'après plus de vingt ans d'exil ils sont revenus au pays la besace vide. Dans leur exil ils n'ont rien appris de la chose politique, ils attendaient que le dictateur Ben Ali tombe par la volonté d'Allah pour prendre sa place et arranger les choses toujours par la volonté d'Allah. Les nahdhaouis, personnages sans expérience mais les mains propres (dixit Hammadi Jebali), sont bien contents d'occuper des fauteuils confortables laissant l'administration du pays aux mains des Rcdistes voleurs et corrompus. Je dirais quand même à Si Hammadi Jebali que je préférerais personnellement des ministres efficaces avec des mains moins propres.
Mais les faits sont là et nous assistons aujourd'hui à la naissance d'une nouvelle oligarchie qui se réunit à huis clos pour décider d'augmenter en catimini et à l'unanimité, majorité et opposition, main dans la main le salaire déjà fort confortable de ses membres, salaires qui passent de 2.300 dinars à 4.800 dinars, sans parler des avantages divers comme la restauration et le logement, ce que je considère comme une insulte et une provocation lancées à la face des oubliés de Thala qui, la faim au ventre, continuent de crier : du travail, du travail ! Et qui, découragés et paumés en même temps, coupent quotidiennement les routes pour se faire entendre et les choses traînent ainsi en longueur dans cette Constituante, tortue laxiste et abstenséiste au possible et qui mène la vie de château, mais pourvu que ça dure, pensent-ils... Je rappellerais quand même au lecteur que j'ai écrit dans les colonnes du journal La Presse en date de 17 septembre 2011 un article sous le titre «La révolution fantôme» expliquant clairement que le mouvement du 14 janvier 2011 n'est pas une révolution, ne répond pas aux critères d'une révolution, c'est à peine une révolte ou plutôt une jacquerie. La révolution reste à faire mais ce ne sera pas pour demain. Il faudrait au peuple tunisien beaucoup de travail, beaucoup de bonne volonté et beaucoup de discipline, en sera-t-il capable ? Je ne peux que l'espérer.


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