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Marzouki prêche-t-il dans le désert?
Concertations sur la réactivation du dialogue national
Publié dans La Presse de Tunisie le 11 - 01 - 2013

Les concertations entreprises par le Dr Moncef Marzouki, président provisoire de la République, avec plusieurs responsables des partis politiques, au pouvoir et dans l'opposition, peuvent-elles débloquer la situation politique et faire accélérer le remaniement ministériel tant attendu?
Ces tractations quasi quotidiennes font-elles double emploi avec les réunions marathons du haut comité de coordination de la Troïka dont les membres multiplient ces derniers jours les déclarations les plus contradictoires laissant planer le doute et la confusion parmi l'opinion publique ?
Comment les partis qui n'ont pas été associés à ces discussions réagissent-ils à ce qui se prépare au palais de Carthage?
Autant d'interrogations que La Presse a proposées à l'analyse de certains parmi les acteurs qui s'activent sur la scène politique nationale et qui estiment avoir leur mot à dire en cette période délicate par laquelle passe le pays.
Une approche plus exhaustive que celle de la Troïka
Hosni Lahmar, porte parole du Pôle libéral démocrate (PLD), commence par déplorer que «les libéraux n'ont pas été associés aux tractations menées par le président provisoire de la République bien que nous constituions une force politique présente sur le terrain depuis plus de trois décennies».
«Il n'empêche, poursuit-il, que nous considérons que ces concertations doivent porter sur la rectification de la trajectoire politique et proposer un programme alternatif à celui en cours, depuis un an au moins.
Le souci de tous est de répondre en premier lieu aux préoccupations fondamentales des citoyens, bien avant celles des élites».
«Au Pôle libéral démocrate, ajoute-t-il, nous considérons que nous avons des propositions pour un programme approprié avec des rectifications pertinentes aux problèmes que vit le pays actuellement. Or, nous constatons que les négociations s'adressent beaucoup plus aux partis qui occupent le haut du pavé aux dépens des forces centristes, libérales et sociales. Toutefois, nous pensons que le président Marzouki a une approche plus exhaustive que celle de la Troïka. C'est pourquoi il multiplie les contacts, y compris avec Nida Tounès. Sa démarche serait complète s'il avait inclus les autres forces centristes».
Son initiative fait-elle double emploi avec les concertations menées au sein du haut comité de coordination de la Troïka ?
Hosni Lahmar précise : «Je ne considère pas que l'action du président Marzouki est de nature à torpiller celle de la Troïka. Tout le monde sait qu'après la discussion, vient le temps des décisions. De toute façon, les décisions finales sortiront de la Troïka. Nous pensons que la réussite des décisions à prendre doivent allier la volonté de la Troïka à celle de l'ensemble de la classe politique nationale, sans exclusion».
Le dialogue national doit avoir un objectif et un contenu
De son côté, Abdelwaheb Hani, président du parti Al Majd, n'a pas manqué de saluer «les efforts tardifs du président provisoire de la République, lesquels efforts représentent une réactivation de l'initiative de l'Ugtt en date du 16 octobre 2012 ainsi que des différents appels et initiatives au dialogue et à la concorde dont celle de notre parti lancée le 18 octobre dernier».
Le président d'Al Majd poursuit en exprimant sa conviction «qu'il y a un doublon entre le haut comité de coordination de la Troïka et la démarche du Dr Marzouki. Pour nous, c'est au chef du gouvernement, Hamadi Jebali, de mener les consultations nécessaires pour aboutir au remaniement le plus large et le plus profond possible. Il est malheureux de constater que le chef du gouvernement est le grand absent des tractations en cours, ce qui va l'affaiblir davantage».
Il estime qu'il y a deux processus en cours qu'il faudrait séparer l'un de l'autre.
«Le premier concerne le remaniement ministériel qui doit s'opérer sous la supervision du chef du gouvernement. Quant au second, il a trait au dialogue national et il doit se dérouler avec la participation de tous les partenaires politiques en vue d'adopter ce qu'Al Majd appelle ‘‘le pacte de Tunis pour la réussite de la transition démocratique'', lequel pacte repose sur trois axes fondamentaux.
D'abord, une feuille de route définitive du futur calendrier électoral. Ensuite, un consensus sur le futur système politique. Enfin, un engagement collectif et ferme de lutte contre la violence politique», souligne-t-il.
Pour le président d'Al Majd, «le dialogue national doit avoir un contenu et un objectif et aboutir à un résultat concret sous la forme dudit pacte que nous proposons. Il ne s'agit pas de prendre une photo folklorique de famille, mais d'adresser un signal positif à notre peuple et à nos partenaires étrangers».
Quatre axes essentiels
Quant à Chokri Belaïd, coordinateur général du Parti des patriotes démocrates unifié, il précise : «Contrairement à ce que certains l'ont compris, les rencontres de dialogue auxquelles a appelé le président de la République ne concernent pas le remaniement ministériel. Elles ont, plutôt, pour objectif de réactiver le dialogue national en vue de fixer un plan relatif au déroulement des prochaines élections».
«Pour nous, au PPDU et au Front populaire, nous soutenons un dialogue sérieux et réel qui s'articule sur les quatre axes suivants :
Premièrement, un consensus sur le calendrier et la date de parachèvement de la Constitution, de la prochaine loi électorale et de la mise en place des trois instances : l'Isie, l'ISM, et la Haica.
Deuxièmement, un consensus sur le caractère civil de l'Etat, la suprématie du système universel des droits de l'Homme, la consécration des droits économiques et sociaux, la préservation des acquis nationaux et en premier lieu les droits de la femme, la consécration de l'indépendance de la justice et l'instauration d'une sécurité républicaine.
Troisièmement, l'instauration, en vue de l'organisation d'élections répondant aux normes internationales, d'un climat politique, social et civil sain, ce qui commande la lutte contre la violence, sa criminalisation et la dissolution des milices dites Ligues de protection de la révolution.
Aussi, la prise de mesures sociales urgentes relatives à la régularisation de la situation des familles des martyrs et des blessés de la révolution, la lutte efficace contre la cherté de la vie et la mise des lieux de culte à l'écart de l'action politique ou partisane.
Quatrièmement, la formation d'un nouveau gouvernement restreint composé de compétences nationales dont les membres ne seront pas candidats aux prochaines élections. Le gouvernement actuel qui a échoué dans sa mission, comme le reconnaissent toutes les forces politiques, y compris le président provisoire de la République, se doit de présenter sa démission.
Le Front populaire a déjà proposé aux autres forces politiques nationales un document écrit synthétisant ses propositions».


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