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Forces et défaillances du système éducatif tunisien
Du Protectorat à la Révolution tunisienne
Publié dans La Presse de Tunisie le 03 - 02 - 2013

L'éducation en Tunisie a toujours été considérée comme un des principaux indicateurs du niveau de développement en Tunisie. Depuis le Protectorat jusqu'à aujourd'hui, le système éducatif tunisien a fait l'objet de nombreuses réformes, afin d'en améliorer l'aspect quantitatif et qualitatif. M. Abdellatif Abid, ministre de l'Education, a présenté récemment une communication dans laquelle il est revenu sur les principales réformes et politiques qui ont contribué à l'évolution du système éducatif tunisien. A chaque période, la politique adoptée par le gouvernement en place répondait à un objectif bien précis. Sous le Protectorat, le bilinguisme est de mise et l'accès à l'éducation n'est pas généralisé à toute la population. Seule la petite et la grande bourgeoisies ont accès à un enseignement s'articulant autour de quatre modèles : le modèle zeitounien traditionnel, le modèle sadikien, le modèle franco-arabe et le modèle français. Au lendemain de l'Indépendance, Habib Bourguiba accorde la priorité à l'éducation, qui donne l'accès à la connaissance et lance une politique de scolarisation de masse. L'enseignement démocratique et gratuit pour tout le monde.
La première loi d'orientation est adoptée et jette les bases du premier système éducatif tunisien moderniste après l'Indépendance. Ce dernier s'inspire du modèle sadikien et intègre l'enseignement de la langue arabe, des valeurs arabo-musulmanes ainsi que l'enseignement des langues et de la philosophie occidentale afin de favoriser l'ouverture sur l'extérieur, outre l'enseignement de la culture scientifique et technologique. «La politique éducative instaurée à cette époque s'est concrétisée par la réalisation de nombreux acquis, dont notamment l'accès gratuit à l'enseignement qui a permis d'augmenter le nombre de personnes scolarisées et de freiner l'analphabétisme, a souligné le ministre au cours de cette intervention. Ces réalisations ne doivent, toutefois, pas masquer les défaillances de cette politique éducative. En effet, cette dernière a privilégié l'aspect quantitatif à l'aspect qualitatif. Cette politique visait surtout à permettre au plus grand nombre d'enfants d'accéder à l'éducation sans se soucier de la qualité de l'enseignement dispensé. Par ailleurs, outre les disparités régionales qui existaient en matière d'éducation, l'enseignement dispensé que ce soit dans les établissements secondaires ou à l'université n'était pas du tout adapté aux besoins du marché de l'emploi».
De nombreuses réformes se sont, par la suite, succédé, dont notamment l'adoption de la loi d'orientation de 1991 qui avait pour but de prolonger l'enseignement obligatoire et de renforcer l'équité sociale, d'améliorer la qualité de l'enseignement de l'adapter aux besoins de l'économie nationale. Mais l'importance accordée à l'enseignement au détriment du rôle que doit jouer l'institution éducative dans la diffusion des valeurs et les décisions politiques qui ont été prises pour améliorer la visibilité du pays à l'échelle internationale (passage automatique, prise en compte des 25% dans la moyenne du baccalauréat....) n'ont fait qu'affaiblir le rendement du système éducatif tunisien, renforçant les dysfonctionnements existants, a relevé, par ailleurs, le ministre.
Après la Révolution, le secteur de l'éducation représente une composante importante du nouveau projet social qui a vu le jour. Au cours de l'année 2012, le ministère a jeté les premières bases de la réforme du système éducatif, qui représente une composante importante du nouveau projet social et qui touche plusieurs aspects : les livres scolaires, le réaménagement du temps scolaire, la révision des approches pédagogiques, l'évaluation des compétences... Les grands axes du projet de la réforme ainsi que ses différentes composantes ont été présentés au cours du séminaire national qui s'est tenu en mars dernier sur le thème de la méthodologie de la réforme du système éducatif et à l'issue duquel plusieurs recommandations ont été émises. Ces dernières prévoient notamment la création de l'instance supérieure de l'éducation chargée de veiller à la qualité de l'enseignement public et celle de l'institut national pour l'évaluation de la qualité dans le domaine éducatif. Par ailleurs, un des axes de cette réforme concerne la mise en place d'un système d'évaluation technique ainsi que de la formation professionnelle et la création d'un cycle d'enseignement technologique au sein du cursus secondaire, afin de mieux adapter le système d'enseignement au système de production. Le ministère a élargi la réflexion sur la réforme du système éducatif à l'ensemble de la famille éducative en organisant de consultations dans les régions afin de recueillir les divers avis des instituteurs et des éducateurs sur l'ensemble des axes de cette réforme. Outre l'amélioration de la qualité de l'enseignement, la révision de l'aménagement du temps horaire, la révision de l'évaluation des acquis scolaires..., le ministère s'est également attelé à plusieurs aspects importants de la vie scolaire, à savoir la protection des établissements scolaires, la lutte contre la consommation de tabac et de drogues en milieu scolaire, la recherche dans les sciences de l'éducation, l'enseignement des valeurs de la citoyenneté, des droits de l'homme, du travail et de la tolérance... en milieu scolaire.


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