Les contours du futur CA doivent être dessinés dans les plus brefs délais... Il est écrit quelque part que la préparation d'avant-saison clubiste se fait généralement à la hâte, avec pragmatisme. Tout s'enchaîne à l'issue de l'assemblée générale, puis viennent les reconductions de contrats, les recrutements et autres nominations administratives...En attendant, les concurrents du club de Bab Jédid s'activent sur le marché des transferts, particulièrement l'Etoile du Sahel qui rafle tout, à l'heure actuelle. L'EST, en bon gestionnaire, opère des réajustements, un recentrage de groupe via quelques renforts ciblés. Logés à la même enseigne, les sages du CSS ont vite fait de prendre acte de la fin de mission de Moncef Sellami, pour que la passation se fasse dans les plus brefs délais. Et le CA dans tout ça? Le président sortant, Kamel Idir, a exprimé assez tôt son désir de passer la main après plus de quatre ans à la tête du club. Une date a même été officiellement fixée pour le rendez- vous annuel des clubistes de tout bord. La volonté du président en exercice du CA de sceller la question du bureau directeur est à cet effet motivée par une certaine course contre la montre: «Le CA doit se préparer pour la saison à venir dans les plus brefs délais», a-t-il martelé à maintes reprises. Or, nous en sommes encore au fameux «qui fait quoi au CA?». Les supporters passent, quant à eux, l'inter-saison à jouer aux devinettes. Les mécènes vont se réunir, telle personnalité sera propulsée au devant de la scène, tel ou tel joueur en fin de contrat est courtisé par un club concurrent, les dettes du club ont finalement découragé les «éventuels» candidats à la présidence, tout cela dans une ambiance feutrée où la recherche de la vérité et de certitudes s'apparentent à un véritable travail de détective...En attendant que les nuages s'estompent et que la visibilité soit meilleure, certains indices nous apportent tout de même un début d'éléments de réponse. Recherche président désespérément Les vice-présidents, qui se sont succédé au CA, ont été choisis pour leur compétence et leur expérience globale au sein de l'entité clubiste. Tahar Khantèche, Mounir Balti et Mehdi Gharbi sont bel et bien des clubistes méritants dont la nomination en haut de la hiérarchie, répond à une certaine logique. C'est le couronnement et le cheminement de leur vécu au CA. Le dernier en date, Mehdi Gharbi, a été clairement présenté comme le dauphin naturel, le successeur de Kamel Idir. Qu'en est-il de ce projet, à l'heure actuelle? Nous n'en savons pratiquement rien, bien que Mehdi Gharbi jouisse de la confiance des clubistes de tous bords, alors que son vécu, son expérience et son enthousiasme au sein du CA plaident en sa faveur. Puis, voilà que le nom de Kamel Nagi refait surface (comme à chaque inter-saison d'ailleurs). Banquier de renommée et clubiste de la première heure, ce dernier aurait, paraît-il, même été confirmé par les sages...Le temps de reprendre son souffle, et voilà que cette «piste», aussi intéressante soit-elle, ne soit plus d'actualité, Kamel Nagi n'ayant pas adhéré à cette option (une information à prendre au conditionnel). Dans le même temps, aucun des membres du conseil des sages clubistes n'aurait émis le vœu de reprendre les rênes du CA. Certains bruits de couloir ont avancé le nom de Rafâa Ben Achour, mais là aussi, c'est resté sans suite...Qu'est-ce qui empêche ce vivier de compétences à franchir le pas? Certainement une assise de soutien clubiste pour mettre en œuvre les différentes feuilles de route tracées...Les objectifs préétablis et autres agendas du club demandent des moyens non négligeables. Or, les caisses sont vides bien que les compétences et les idées ne manquent pas. Ce faisant, et devant l'inertie actuelle, une initiative de puristes clubistes que sont les webviragistes, s'est proposée d'aller dans le sens d'une démarche participative ou les clubistes de tous bords auraient leur mot à dire dans la désignation des administrateurs du club. Une sorte de réflexion sur le système de désignation du président du CA et de son premier cercle de collaborateurs. Il est aussi encourageant de noter que certaines figures emblématiques de l'association sont de plus en plus conscientes du paradoxe clubiste et semblent vouloir faire évoluer les choses dans ce sens. La mentalité clubiste est-elle prête à ce genre de changement ? Toute la question est là. De prime abord, il s'agit d'un problème beaucoup plus culturel qu'institutionnel.