Un accord de crédit d'une valeur de 60 millions de riyals saoudiens, soit l'équivalent de près de 25 millions de dinars tunisiens, en vue de contribuer au projet de développement du système d'apprentissage professionnel Réaménagement de 15 centres d'apprentissage et création de huit nouveaux centres à Gafsa, Sidi Bouzid et Tataouine Favoriser l'initiative privée dans les régions permet de dynamiser les activités socioéconomiques au niveau régional et de créer de nouvelles richesses. Encore faut-il que les jeunes promoteurs bénéficient d'une formation adéquate traitant des aspects techniques de la spécialité à exercer mais aussi de la gestion et de la planification du projet. C'est que plusieurs promoteurs, pourtant motivés, ne réussissent pas toujours à lancer leurs projets et à garantir leur pérennité. A la faveur du nouveau projet de développement de l'apprentissage professionnel, on espère combler plusieurs lacunes rencontrées par les jeunes promoteurs quand ils sont sur le terrain pour monter leurs projets. C'est dans ce cadre que la Tunisie a conclu le 25 septembre 2012 avec le Fonds saoudien de développement un accord de crédit d'une valeur de 60 millions de riyals saoudiens, soit l'équivalent de près de 25 millions de dinars tunisiens, en vue de contribuer au projet de développement du système d'apprentissage professionnel. Le crédit servira à effectuer certains travaux et à acquérir des équipements de nouveaux centres de formation professionnelle à Gafsa, Sidi Bouzid et Tataouine en laissant de côté un montant de 7 millions de riyals saoudiens à utiliser en cas de besoin. Le taux d'intérêt fixé est de l'ordre de 2% par an sur les montants débloqués du principal et non remboursés. La période de remboursement est de 20 ans dont 5 ans de délai de grâce. Améliorer les prestations fournies Le projet vise, en définitive, à mettre à niveau le système de formation professionnelle dans les régions intérieures précitées pour adapter la formation aux besoins du marché du travail et moderniser les centres de formation de la jeune fille rurale. Les autorités publiques souhaitent à travers ce projet contribuer à réduire le chômage grâce à une amélioration de rendement et de niveau des centres de formation en augmentant leur nombre et en les équipant du matériel et des équipements nécessaires. Les travaux vont concerner la mise à niveau et le réaménagement de 15 centres d'apprentissage et la création de huit centres nouveaux. Les ateliers et les salles d'apprentissage existants devraient faire l'objet d'une restauration et d'une extension. De nouvelles structures similaires sont programmées dans ledit projet. Les différents moyens de travail et les équipements modernes seraient intégrés dans ces centres pour fournir aux apprenants les meilleures prestations. Des lieux d'hébergement, des bâtiments administratifs ainsi que des espaces de loisirs et de sport constituent aussi des composantes importantes intégrées dans ce projet. C'est que certains apprenants proviennent de zones lointaines et ne peuvent pas retourner chez eux, ce qui leur donne le droit de rester sur place en bénéficiant d'un certain confort de vie. De leur côté, les formateurs vont bénéficier d'une formation professionnelle et technique en Tunisie et même à l'étranger pour améliorer leurs compétences dans certains aspects techniques. De nouveaux programmes de formation seraient mis en application parallèlement à ceux qui sont déjà utilisés après leur refonte. Les centres de formation ne vont pas travailler en vase clos, loin de leur environnement immédiat. Au contraire, un partenariat entre les centres d'apprentissage professionnel et les entreprises économiques devrait être conclu en vue de familiariser les apprenants avec le milieu professionnel où ils seraient appelés à travailler une fois leur diplôme en poche. D'ailleurs, les centres d'apprentissage seraient gérés selon une méthode de bonne gouvernance en mettant à la disposition des responsables un guide de bonnes pratiques garantissant la qualité. Appliqué convenablement, ce guide pourrait éviter une mauvaise utilisation des ressources et du matériel disponibles. Le projet —dont la durée de réalisation s'étale sur 5 ans à partir du lancement des travaux— ferait l'objet d'un suivi au niveau de son exécution en mobilisant à cet effet les ressources humaines et matérielles nécessaires. Des services consultatifs concerneraient les études, la conception architecturale préliminaire et détaillée avant de passer aux travaux sur le terrain.