C'est, en quelque sorte, une règle générale de croissance économique, il n' y a pas de recette toute faite, il faut plutôt la soutenir régulièrement. En matière économique, seule la planification et la bonne gestion priment. C'est cette même logique qui a permis à notre pays d'instaurer les bases d'une économie solide et compétitive et de lui en associer une croissance régulièrement à la hausse et à fort contenu d'emploi. Une économie articulée sur des secteurs, notamment industriels, performants et surtout à large capacité concurrentielle. C'est ce qui a permis à l'économie nationale de faire montre d'une bonne résilience face à la crise économique mondiale. Le plan de relance dont la mise en place, dès le début de cette crise, a été décidé par le Président Ben Ali a, à cet égard, constitué un appui majeur à la compétitivité des entreprises tunisiennes. On se rappelle de même qu'avant le démantèlement des accords multifibres (AMF) en janvier 2005, tout le monde craignait pour la survie de notre secteur du textile-habillement, et mettait en cause sa capacité de résistance. Mais, à la faveur de mesures présidentielles déterminantes, le textile-habillement tunisien a même pu améliorer sa position à l'export aussi bien en termes de valeur que de volume. On se rappelle également, qu'avec l'instauration de la zone de libre-échange avec l'Union européenne, tout le monde s'est interrogé sur la capacité de résistance de notre industrie, en particulier, et de notre économie devant la perspective d'une ouverture du marché local aux entreprises européennes. La réponse ne s'est pas fait trop attendre, puisque notre économie a su relever le défi et tirer profit de cette ouverture. Le mérite en revient, sans aucun doute, à une politique prospective et à un profond mouvement de réforme économique, ce qui a aidé la Tunisie à anticiper à temps les tendances et à agir en conséquence. Il est vrai que depuis la signature de l'accord d'association avec l'UE, la Tunisie a vite mis en place des politiques d'accompagnement au processus de démantèlement tarifaire. On a assisté ainsi au lancement d'un bon nombre de programmes d'appui avec le souci d'aider les entreprises, notamment les PME, à résister durablement à la pression que pourrait engendrer un tel processus. Il s'agit essentiellement de programmes de mise à niveau, de modernisation industrielle, de promotion de la qualité et de restructuration financière. Sans parler des programmes d'essaimage ou encore d'appui aux centres techniques sectoriels. Orientations stratégiques Autre indicateur révélateur : avec la crise économique et financière internationale qui sévit depuis quelques années, et qui a bouleversé nettement toutes les économies, même les plus performantes, on a douté sérieusement de la capacité de résistance de notre économie. Mais encore une fois, l'économie nationale a su répondre positivement pour en atténuer significativement les effets, grâce à ses potentialités intrinsèques, ainsi qu'à l'attrait que connaît de plus en plus le site Tunisie, qui a poursuivi sa courbe ascendante en matière de stimulation de l'investissement et des opportunités d'emploi sur le double plan qualitatif et quantitatif. D'ailleurs, lors du débat sur la croissance économique, les grands projets, l'emploi et le développement régional, tenu récemment à la Chambre des Députés, M. Mohamed Nouri Jouini, ministre du Développement et de la Coopération internationale, a souligné que les multiples et importantes mesures présidentielles prises à temps ont permis d'atténuer les effets et de maintenir un taux de croissance nettement positif de 3,1%. Bien mieux encore, toutes les dispositions et les mesures exceptionnelles retenues ont conféré à notre économie une bonne capacité de rebondir pour mieux conforter ainsi sa croissance. Cela explique clairement l'optimisme de M.Jouini qui prévoit un taux de croissance de 4% pour l'année 2010. Un tel optimisme est tout à fait légitime et bien justifié, car les orientations prospectives et stratégiques retenues par le programme-référence du Président Zine El Abidine Ben Ali pour l'étape à venir ont réussi à identifier les contours concrets d'une économie à performance globale et durable et aussi et surtout d'en mobiliser les moyens de concrétisation appropriés. Une économie à performance globale et durable, car, comme l'ambitionne le programme présidentiel, elle sera «une économie à contenu technologique élevé, amie de l'environnement, économe en énergie et innovante». En somme, on peut avancer que l'ouverture de l'économie nationale, l'amélioration continue de son environnement des affaires, la promotion de son capital humain, et la diversification de sa base à la faveur surtout d'une stratégie de développement régional axée sur la complémentarité entre les différentes régions ne manqueront pas de conforter encore plus les fondements du processus de développement national pour l'inscrire ainsi dans la durée. Un processus qui aurait pour maîtres mots : plus de productivité, plus de compétitivité, plus d'ouverture et plus d'internationalisation. Autant de facteurs qui ne cessent de séduire, de plus en plus les investisseurs étrangers et d'attirer toujours plus les grandes firmes internationales. Les multiples et importants projets réalisés ou encore en cours de réalisation en sont une belle preuve.