Mkaouer loue les qualités des Egyptiens et impute l'échec, en partie, au championnat local Comment jugez-vous cette CAN de Sousse? Le niveau technique est tellement rapproché entre les six équipes présentes. Le spectacle y était dans la majorité des rencontres dont cinq au moins ont nécessité le recours au cinquième set. Mais jouer une CAN avec un nombre très réduit engendre des répercussions défavorables sur le volley-ball africain, et ce, en dépit des aides de valeur et des programmes de développement et de promotion en faveur du continent depuis une vingtaine d'années par la Fivb. Perdre un titre africain chez soi fait mal après tout... Avec le potentiel humain dont je disposais et la somme de travail entrepris avec beaucoup d'haleine, retrouver la gloire d'antan était mon souhait. Pour être réaliste, mon groupe n'était pas supérieur à celui de l'Egypte habituée à des compétitions de haut niveau partout dans le monde. Il compte des éléments à l'expérience reconnue et qui ont roulé leur bosse un peu partout en Europe. Et c'est cela qui manque à l'équipe de Tunisie. Je dis aux autorités concernées et aux clubs : ouvrez la porte du professionnalisme à l'étranger, en Europe particulièrement, pour nos joueurs. Notre championnat national est faible et constitue un handicap pour la promotion de la discipline. Vous avez évoqué lors d'une conversation que l'équipe de Tunisie a compensé l'échec par quelques satisfactions. Lesquelles? Scientifiquement parlant, l'équipe est nettement équilibrée, avec différents âges ; des expérimentés, des joueurs entre 23 et 28 ans qui s'améliorent et des jeunes de talent qui ont besoin de mûrir. Je veux saluer tous les joueurs pour leur esprit collectif, leur volonté et leur rage de se surpasser. J'ai apprécié la discipline du groupe à ce sujet. Quelles sont les raisons de la défaite contre notre principal rival : l'Egypte ? Tout avait bien commencé dans ce match. Mais la fin du troisième set a tout chambardé. Des erreurs individuelles au niveau du service nous ont coûtés cher. L'adversaire force le respect. Il a su profiter de nos défaillances. Et après cette CAN ? Il faut continuer à travailler avec la même rigueur et la même ligne de conduite. La porte est ouverte pour les joueurs qui méritent de s'intégrer dans le groupe. Avec bientôt les deux tournois de qualification pour le Mondial.