La distribution dans les quelques points de vente à proximité des grandes agglomérations limiterait l'accès à ces moutons « bon marché » aux ménages les plus aisés L'importation des moutons espagnols ne cesse de susciter la polémique autour de la question. Avec quelque 15 mille moutons, l'efficacité de cette opération de régulation du marché est remise en cause. Représentant près de 1,5% d'une demande nationale d'environ un million de têtes, l'effet sur les marchés serait très limité. Les prix se maintiennent à des niveaux élevés, de 500 à 800 dinars, sur le Grand Tunis malgré la mise sur le marché de ces moutons espagnols. A cet égard, l'attaché de presse du ministère du Commerce précise qu'il n'était pas possible de passer une commande plus importante. Il a précisé, par ailleurs, que le ministère était prêt à renoncer à cette importation à condition que les éleveurs assurent l'équilibre du marché. Lesquels éleveurs ont posé vivement la question : A qui profite cette importation? Certains pointent du doigt la « mafia de l'importation ». Sur un autre plan, la distribution dans les quelques points de vente à proximité des grandes agglomérations limiterait l'accès à ces moutons « bon marché » aux ménages les plus aisés, au détriment des plus démunis basés dans les régions de l'intérieur. Et dans ces grandes agglomérations, la spéculation déjà bat son plein. Le risque est que les spéculateurs et les intermédiaires réussissent à accaparer la plus importante part des ventes de ces moutons destinés à la régulation du marché. Outre ce facteur quantitatif, les clients redoutent des composantes porcines dans la nutrition de ces moutons. L'attaché de presse du ministère s'appuie sur le certificat de l'analyse des composantes des aliments de ces moutons pour réfuter cette thèse et rassurer les consommateurs.