Une défense bien sur ses jambes n'a pas suffi au CA, victime d'un déficit de création au milieu et en attaque Le CA version 2013/2014 a un problème avec l'attaque et le jeu d'attaque. Le dernier match contre le CSHL a confirmé, pour la énième fois, les blocages offensifs de l'équipe. Cela se produit quand le CA reçoit et quand il se déplace. Ça n'a rien à voir donc avec la nature du match. Koster ou Chauvin, rien n'a donc changé au CA. Ce sont les mêmes lacunes offensives. Et paradoxalement, le leader du championnat excelle en défense avec les meilleures statistiques (3 buts encaissés). Mais si vous regardez l'attaque, vous serez étonné. L'équipe gagne par la plus petite marge possible avec également beaucoup de difficultés à créer le jeu et à produire un volume consistant. Soutien faillible Chauvin a joué la carte de Mossilou à la pointe de l'attaque. Le Congolais est fort au niveau des appels et des solutions qu'il offre. Riche d'une expérience intéressante en France et en Belgique, Mossilou n'a eu aucune balle précieuse et opportune pour tromper la vigilance de Arbi Mejri. Mossilou est un bon avant-centre, Ezechiel l'est également, mais est-ce leur faute si le CA ne marque pas ? Non. Le problème se résume en deux points : Mossilou n'a eu aucun soutien offensif efficace. Ni Dhaouadi, ni Ghali (complètement déconnecté !), ni même Hadhli, qui a fait le relayeur à la place de Zitouni, n'ont soutenu Mossilou. Faute de volume de jeu, de mouvements étudiés pour libérer les espaces et déverrouiller le placement défensif du CSHL, Mossilou n'a pu rien faire. Second point: l'absence de jeu sur le couloir droit. Si Dhaouadi a alterné le bon et le moins bon à gauche, rien à signaler sur le côté droit. Agrebi reste un joueur inconstant qui joue à l'instinct, alors que Bouslimi, courageux, n'a pas la technique d'un joueur de couloir. Résultat : les Clubistes ont été obligés de jouer en largeur, de centrer n'importe comment et de ne pas créer l'effet surprise. Système à réinventer Le championnat est encore long. Et les matches difficiles sont encore nombreux. Chauvin aura un vrai casse-tête chinois, celui de l'approche offensive. Ce n'est pas une question d'attaquants, mais de façon de créer le jeu. Le CA ne fait pas mal devant avec l'organisation actuelle. Baratli et Korbi, bons seulement dans les tâches défensives, Djabou encore à court de fraîcheur physique, et les autres qui n'ont pas réussi à soutenir le jeu offensif, il reste une autre solution à tester : les balles arrêtées. C'est un domaine où il y a beaucoup à faire au CA. Le premier atout clubiste à ce sujet est Dhaouadi. Il tire bien les balles arrêtées. Chauvin peut travailler davantage cet atout. Idées de jeu offensif C'est sur ce point que Chauvin et son staff doivent travailler prochainement. Le CA n'a pas les notions de base du jeu offensif: pas de jeu sans ballon, pas de débordements, pas de relais et aucun tempo offensif. Toutes ces victoires acquises sont le fruit de deux facteurs : la bonne défense qui permet de récupérer des balles et puis les exploits de Djabou et de Dhaouadi, décisifs dans un registre individuel. Pour le reste, et faute de renforts consistants en milieu et en attaque (c'est la faute des dirigeants?), il faudra composer avec les moyens du bord. Quelle corvée !