Enjeu : l'élaboration d'une stratégie nationale pouvant favoriser l'impulsion du développement économique, en l'occurrence touristique, social et culturel L'impression que les choses commencent à bouger dans le bon sens est partagée par plus d'un administré et observateur. L'espoir né de l'arrivée au pouvoir d'une nouvelle équipe gouvernementale indépendante et compétente permet de scruter toute action gouvernementale sous de bons auspices. Les choses sont aujourd'hui ainsi, les Tunisiens ont envie d'y croire. Si bien que même les rues de Tunis paraissent plus propres et le soleil plus brillant. En tout cas, la propreté urbaine et la protection de l'environnement ont fait l'objet d'une importante réunion technique, hier, présidée par deux nouveaux secrétaires d'Etat du gouvernement Mehdi Jomâa, MM. Abderrazak Ben Khélifa, chargé des affaires régionales et locales relevant du ministère de l'Intérieur et Mounir Majdoub, chargé de l'environnement et du développement durable. L'enjeu : trouver des solutions rapides et efficaces pour l'élaboration d'une stratégie nationale qui, tout en visant la mise à niveau environnementale, favoriserait l'impulsion du développement économique, en l'occurrence touristique, social et culturel. L'occasion a été saisie pour faire le diagnostic de la situation catastrophique de l'environnement urbain livré aux ordures ménagères, aux déchets de construction, à la multiplication des points noirs et la marginalisation des décharges contrôlées et des centres de transfert, et ce, malgré quelques tentatives, souvent vaines, de certaines municipalités de contenir le problème qui s'est finalement transformé en phénomène à l'échelle du pays. Cap sur la communication et le contrôle Les longues discussions entre les deux staffs respectifs aux départements sus-cités ont débouché sur un certain nombre de recommandations, des pistes anciennes à vrai dire, dont l'importance réside aujourd'hui dans la volonté et la capacité de la nouvelle équipe gouvernementale à concrétiser ses choix et ses décisions. Ces recommandations proposent de réfléchir sur un système intégré de collecte et de gestion des déchets de toutes sortes, de renforcer les campagnes de sensibilisation et de contrôle ainsi que de soutenir le rôle des municipalités dans l'élaboration de programmes d'interventions locales avec un échéancier précis et, enfin, de redynamiser la commission nationale de la propreté et de la protection de l'environnement conformément à l'arrêté ministériel n°19 de 2012 qui encourage la participation de tous les intervenants et des autres départements. Autre recommandation : encouragement de la participation de la société civile et du secteur privé à l'élaboration d'une stratégie de sensibilisation d'envergure et coordonnée par toutes les parties intervenantes.