L'équipe a enfin retrouvé le sourire. Il était temps Il a fallu attendre la 20e journée pour que les Marsois retrouvent la sérénité. Un sentiment qui leur a fait défaut depuis le début de la saison. Et ce ne sont pas les matches nuls successifs de Dragan au début de l'exercice qui allaient arranger les choses. La pression du public était telle que le technicien franco-serbe a quitté sans préavis au bout de huit journées. Dragan n'a pas supporté qu'une frange de supporters s'en prenne à lui à chaque sortie à domicile. On lui reprochait la manière et la carte de la prudence. Se contenter de matches nuls ne suffisait pas aux fans du club. L'arrivée de Adel Sellimi à la tête de l'équipe a été une bouffée d'oxygène. Sa première sortie a été ponctuée par une belle victoire à El Menzah au détriment du CSS. Mais cela n'a pas suffi pour apaiser la tension. Et pour cause : les résultats sont restés en dents de scie. Le staff technique, qui sentait qu'un fond de jeu était en train de prendre forme, avait besoin de deux victoires consécutives pour que les efforts consentis soient reconnus à leur juste valeur : «En football, si le résultat ne suit pas, tout le travail entrepris aux entraînements et la manière de jouer lors des matches ne peuvent pas être mis en évidence. Par ailleurs, nous avons abordé le match contre le Stade Tunisien, accablés par la peur. Car nous craignons une contre-performance», confie l'entraîneur banlieusard. Soulagement Outre le défi sportif, l'ambiance au stade Chtioui prêtait à la victoire. Pour la première fois depuis le début de la saison, les 2.000 billets mis en vente ont été tous liquidés alors qu'auparavant, ils ne sont que 500 habitués à venir encourager l'équipe. Tout le monde était en effervescence vu que la veille, le coup d'envoi des festivités du 75e anniversaire du club avait été donné : «On ne pouvait faire autrement. C'est la moindre des choses d'offrir une victoire au public en cet heureux événement. Enfin, nous retrouvons le sourire. Notre mission n'était pas évidente. Il y avait beaucoup d'engagement de la part de notre adversaire qui a gagné la bataille du milieu durant la première période du jeu. Le premier penalty est venu nous faciliter la tâche. Les jambes étaient lourdes. Le but a libéré les esprits et mes joueurs ont pu enfin se relâcher. L'essentiel est que nous avons aligné enfin une deuxième victoire d'affilée. C'est important que les résultats suivent pour que note travail prenne forme», déclare Adel Sellimi. Le mental : un détail à régler Mais l'entraîneur banlieusard a encore du pain sur la planche au niveau du travail mental. Le gardien Jebali a offert un but sur un plateau à Lamjed Chehoudi en dégageant mal la balle. Ce dernier ne pouvait pas refuser un tel présent et réduire le score d'une pichenette. Dans la foulée, il se fait bousculer par l'international U 19, Khalil H'nid. Un pêché de jeunesse qui a coûté l'expulsion à ce dernier. Ce qui fait dire au coach : «Zied Jebali est venu me voir aux vestiaires pour s'excuser d'avoir repoussé mollement le ballon, ce qui nous a coûté un but. Le manque de concentration de Jebali et le pêché de jeunesse de H'nid nous ont compliqué la tâche. J'ai dû incorporer l'attaquant Soufiane Moussa pour peser sur la défense stadiste, ce qui a allégé la pression sur nos défenseurs. D'un autre côté, Moussa nous a été utile sur les balles aériennes», nous a également affirmé Adel Sellimi. Aligner un attaquant pour dégager la pression sur sa défense : voilà une idée ingénieuse. L'essentiel est que les «Vert et Jaune» ont réussi enfin la passe de deux. Sellimi et ses joueurs n'ont qu'à profiter de la mini-trêve du championnat pour régler encore quelques détails, à commencer l'aspect mental.