Fausse démarche dès le début avec un Wadii Jary qui persiste dans ses maladresses. Et maintenant ? On l'a déjà dit il y a deux semaines sur nos colonnes. Domenech a signé un contrat de consultant avec «Europe 1» et celui qui s'engage à analyser les matches du championnat français peut-il se consacrer à la sélection? On nous a répondu du côté de la FTF que ce n'est pas un problème. Bizarre quand même de tenir à un Domenech auteur d'une mauvaise expérience en sélection française et au tempérament ingérable (souvenez-vous de ses prises de bec avec Anelka, Evra et les autres stars tricolores!). Mais pour nos amis de la FTF, quelqu'un qui accepte 40.000 euros (salaire estimé raisonnable), ça ferait une bonne affaire. Finalement, Domenech a signé un contrat (un autre) avec France2 pour animer un «talk-show». Il tourne le dos à la FTF et à son président (c'est ce qu'on avait prévu depuis des semaines). Ce n'est pas tout. Il aurait proposé de diriger la sélection en «temps partiel» avec un sélectionneur-adjoint qui fait presque tout et un Domenech qui contrôle à... distance (ça ne vous rappelle pas un certain Gigi Maifredi à l'Espérance en 1996 où il faisait trois jours en Italie et 4 jours en Tunisie!). Regardez où nous en sommes arrivés avec cette démarche folklorique de la recherche d'un sélectionneur! Et maintenant, ça commence à être inquiétant. On a peur que l'actuel bureau fédéral, et précisément son président, ne soit pas capable de décider à ce sujet. Du coq à l'âne ! Ça fait plus d'un mois qu'on nous fixe des dates butoirs, sans résultats. Début février, mi-février, fin février, début mars, mi-mars, rien de concret. Au contraire, ce sont des pistes abandonnées, des noms imposés en partie par des agents ou des noms déjà engagés. La fameuse «short list» éditée par le bureau fédéral est aujourd'hui un fait du passé. De l'archive. Tunisien d'abord (ça aurait été la meilleure solution à notre avis!), puis étranger, puis staff tunisien élargi sous la direction d'un nom connu. Changement de cap toutes les semaines. Pour rien du tout, en fin de compte. Wadii Jary, qui s'attache encore à Domenech (selon sa déclaration hier à un journal de la place), a-t-il compris que le Français lui a posé un lapin? On continue, cependant, de traiter avec les pistes étrangères à un moment où les dissensions au sein du bureau fédéral sortent peu à peu en public. Le sujet du futur sélectionneur est une véritable bombe à retardement à la FTF : personne ne veut prendre la bonne décision, personne ne veut trancher alors que le temps passe très vite. Santini revient en force après le désistement de Domenech, Giresse aussi. Mais avec ce qui s'est passé jusque-là, on doute fort de l'efficacité de la démarche et de ses acteurs.