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Le jour de la délivrance
Opinions
Publié dans La Presse de Tunisie le 31 - 03 - 2014


Par Saïda Maherzi El Ghariany
Il a été vilipendé, jalousé, odieusement calomnié durant 23 ans plus 3, gommé de partout, particulièrement par la presse écrite et audiovisuelle, par une manipulation funambulesque et grotesque.
Les fêtes nationales étaient célébrées sans l'évocation de l'auteur principal de ces journées mémorables du 20 Mars et du 25 Juillet.
Le 13 Août était fêté sous une seule référence à celui qui, en ce jour historique de 1956, avait bravé les anathèmes incendiaires qui s'étaient élevés au-delà des frontières menaçant son intégrité physique.
Trahi et honteusement ignoré depuis plus de deux décennies, le phœnix a ressuscité par la force de la volonté et de la fidélité de la majorité d'un peuple dont la mémoire en osmose avec ses qualités de cœur a précieusement inscrit dans son ADN le nom de Bourguiba.
Rien ne saurait effacer l'image de l'homme intègre au génie politique reconnu de tous.
Les plus grands de ce monde, hommes politiques et journalistes, lui rendaient hommage.
A ce jour, le Palais de Carthage résonne de ses prises de position courageuses, l'écho de son incommensurable amour envers la patrie et son peuple qui était le moteur principal de son existence se répète à l'infini dans chaque pierre de même que ses gestes de générosité envers les plus démunis.
Il était par sa gloire plus imposant que le palais qu'il occupait.
Nul locataire de ces aires prestigieuses ne saurait atteindre son rayonnement s'il n'est animé que par la seule passion du pouvoir et de l'argent...
Ces chimères que nous devons tôt ou tard quitter n'endossant que la valeur de nos actes.
Il est parti le 6 avril 2000, jour de délivrance pour ce grand homme qu'un groupe de Staliniens sans âme ni conscience, sans un regret exprimé à ce jour, avait destitué sur la base de falsifications éhontées l'enserrant d'un carcan de haine de tous les instants.
Une majeure partie de citoyens et nous-mêmes, les quelques journalistes qui ne l'avions plus approché depuis le début des années 80, avions, dans notre aberration, donné foi, dans un premier temps aux faux certificats médicaux.
Nous jugions cependant qu'une résidence digne de son prestige et de son passé se serait imposée.
Il avait été le premier président de la République tunisienne l'auteur principal de son indépendance et du formidable essor qui s'en était suivi. Des égards exceptionnels lui étaient dus. Cette attitude au niveau des valeurs humaines les plus élémentaires auraient attiré la considération internationale. A l'opposé de l'opprobre général et de l'indignation que cette ignoble séquestration avait suscités. Car de nombreuses incitations à la clémence envers l'éminent prisonnier avaient déferlé.
Un groupe de fidèles dont moi-même avions sans relâche lancé des appels pressants à des sommités internationales via des patrons de presse.
Je ne citerai comme exemple aujourd'hui que Jean Daniel, ami de toujours du président et de notre pays, qui, répondant à nos prières, avait transmis, en 1992 à Carthage, un message personnel du président Mitterrand, vainement une fois de plus.
Une telle intransigeance nous avait incités à nous interroger sur la face cachée du 7 Novembre.
Notre conviction était que cette destitution avait été fomentée avec la participation de forces supérieures étrangères. Conviction également partagée par le député Taher Hmila qu'il a évoquée dans une émission télévisée sur la foi de proches de Bourguiba.
A la suite du bombardement de Borj Cedria par Israël en 85, le président n'avait-il pas exigé avec succès que les USA n'opposent pas leur veto habituel à la plainte tunisienne adressée au Conseil de sécurité.
Deux ans plus tard, retour de flamme ? Nos éminents historiens sauront déceler la vérité.
Certains hauts responsables du Parti républicain américain «va-t-en guerre» semblent peu apprécier les peuples fiers de par le monde.
N'ont-ils pas massacré sous de fallacieux prétextes le pays du code d'Hammourabi, berceau de l'écriture qui a précédé de trois siècles les hiéroglyphes et qui jouissait d'une élite sans pareille dans la région ? Et qui était le rempart contre les ennemis des Américains. Par voie de conséquence, une autre nation similaire non par la taille mais par le poids et le prestige de son histoire ainsi que de l'éclat de son intelligentsia était toute désignée pour être la seconde victime.
Pour cette raison, parmi d'autres, notre nation a été plongée dans le chaos.
La Tunisie, dont le peuple indomptable a jalonné de son courage la longue route de son passé, de Massinissa à Bourguiba, s'est dressée comme un seul bloc face au péril ciblant son âme et sa modernité. Des mois durant sous la pluie et un soleil ardent, hommes, femmes et jeunes ont manifesté sans relâche leur réprobation, la main dans la main partageant entre miche de pain et verre d'eau espoir et fraternité.
La lutte continue plus dangereuse encore. Et de nouveaux martyrs ont succédé à leurs prédécesseurs. Ils ne cessent de parsemer de roses écarlates le champ d'honneur de notre pays : Mohamed Bouazizi, Lotfi Nagdh, Chokri Belaid, Mohamed Brahmi, nos valeureux soldats, gardes nationaux et forces de l'ordre victimes de leurs propres frères de sang et de religion et issus de la même mère patrie.
Que de foyers détruis inondés de larmes de mères, d'épouses éplorées et d'enfants héros de demain.
Pendant ce temps, l'acteur principal du drame irakien qui ne cesse de compter ses morts, l'ex-président George Bush junior, vient de s'adonner en toute quiétude, paraît-il, à la peinture. Saura-t-il s'inspirer des scènes de guerre et de désespoir de Goya ? Au cas où il lui arriverait d'être effleuré par une certaine souvenance ou par un soupçon de remords. Mais il serait bien avisé de méditer sur le fait inéluctable que le choix d'une politique basée sur l'extrémisme dans toutes ses dimensions est une arme à double tranchant qui sécrète haine et terreur et qui se retournera tôt ou tard en boomerang contre ses promoteurs.
Dieu, dans le Livre Saint, définit l'homme en tant que «disputeur» invétéré.
Ainsi, le souvenir des deux guerres mondiales du siècle dernier semble s'être évanoui puisque le tonnerre vient de gronder. Trois puissances s'opposent, une quatrième en sera le levier. Prions pour la sauvegarde de l'humanité car ni Bourguiba, Gandhi ou Mandela, hommes d'amour et de paix, ne semblent se profiler à l'horizon.
Le président Obama, homme de cœur et de courage, pourra-t-il résister au harcèlement des chefs du parti adverse ?
Depuis trois ans, des partis apparaissent et disparaissent. Un nouveau-né vient de choisir l'appellation de « Destour». Ni néo ni archéo, trois ex-premiers ministres s'y positionnent.
Tous les trois étaient de hauts responsables du précedent régime.
Auparavant, Bourguiba les avaient honorés de sa confiance. Le premier, dont les derniers propos télévisés n'ont convaincu personne, ainsi que le deuxième, n'ont pas eu un seul geste de reconnaissance envers le prisonnier. Ils n'ont jamais essayé d'introduire la moindre lueur d'espérance dans sa sombre nuit. Quant au troisième ennemi acharné de toujours du président, il a été le plus implacable des auteurs du 7 Novembre dont il a été un chef de gouvernement éphémère.
De sa terrible prison, le président Bourguiba a dévoilé l'ignoble complot dans la plainte adressée au procureur général.
Il a pris sa plume, exprimé de sa propre écriture son indignation et dénoncé l'injustice de sa situation.
Il a prouvé sa lucidité, il a mis a nu la vérité, l'histoire en a pris acte.
Entre les quatre murs, Bourguiba était craint, gisant dans son mausolée il restera le Jugurtha qui a réussi et qui fait toujours trembler les ennemis de sa patrie.
Il est parti le 6 avril 2000, jour de sa délivrance, béni de Dieu, chéri de son peuple, respecté et admiré de tous.


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