Le sélectionneur de l'Afrique du Sud, Carlos Alberto Parreira, n'a pas trouvé très correcte l'attitude de l'ancien coach de l'équipe de France lors de la défaite des Bleus contre les Bafana Bafana (1-2). Raymond Domenech avait alors choisi de ne pas serrer la main du technicien Brésilien au coup de sifflet final. Champion du monde 1994 avec la Seleçao, Parreira s'est enfin exprimé au quotidien O Globo. «Je ne suis ni vexé ni blessé par ce qu'il a fait, a-t-il lancé. Mais son geste a été vraiment tout petit, il montre à quel point cet homme est un petit». La popularité de Kakà... Kakà, suspendu, et Elano, blessé, ont assisté en simples spectateurs au match nul de leur sélection face au Portugal (0-0), au stade de Durban vendredi dernier. Pas si simple d'ailleurs, puisque le Ballon d'Or France Football 2007, et son équipier, ont semé le désordre dans les gradins du stade Moses — Mabhida. D'une façon involontaire, bien sûr ! Alors que les supporters étaient, ici comme ailleurs, sagement occupés à souffler dans leurs vuvuzelas en regardant la pelouse, ou les écrans géants, les deux joueurs ont provoqué une agitation démesurée autant qu'imprévisible en débarquant dans le public:«Au départ, raconte un membre de la Seleçao chargé de chaperonner le duo, il était prévu qu'on occupe trois des quinze places réservées à notre délégation. Quand la sécurité nous y a conduits juste avant le coup d'envoi, on s'est carrément retrouvés au milieu de la foule. On a vite compris que ça ne serait pas possible. Kakà ne pouvait pas faire un pas et être tranquille. On est monté tout en haut chez les VIP en se disant qu'il y aurait moins d'agitation, pareil, des photos, des autographes à n'en plus finir. Impossible de voir le match correctement. Finalement, on a réussi à dénicher trois places dans la tribune présidentielle et pu suivre la rencontre sans être importunés, enfin, pas trop.» Et le dirigeant de conclure. «Je me suis régalé à écouter leurs commentaires. Kakà et Elano feront de très bons consultants. Leurs commentaires étaient excellents, très instructifs. Même si on s'est tous un peu ennuyés en seconde mi-temps...» Vieira n'est «plus sélectionnable» Interrogé sur la déroute de l'équipe de France en Afrique du Sud, Patrick Vieira a refusé de se réjouir de ne pas avoir participé à l'aventure. «C'est toujours une déception. Je l'ai toujours en travers de la gorge», a expliqué l'ancien capitaine des Bleus: «Concernant leur parcours, comme tout le monde, j'ai été déçu, ça fait mal de voir l'équipe de France comme ça après toutes ces belles années». Réagissant aux déclarations de Thierry Henry, Patrice Evra et Eric Abidal, Patrick Vieira a défendu ses anciens coéquipiers : «Chacun a ses responsabilités, les joueurs, l'entraîneur, les dirigeants de la fédération. Peut-être qu'ils n'ont pas voulu dire ce qui s'était vraiment passé... Mais quand on est au fond du trou, la solution n'est pas de creuser encore plus. Je pense qu'ils doivent partir en vacances, réfléchir». L'heure est désormais à la reconstruction, et elle se fera sans Vieira. A la question de savoir s'il était toujours sélectionnable, le milieu de terrain de Manchester City a préféré officialiser sa retraite internationale. «Franchement, non, je ne suis plus sélectionnable. Ce ne serait pas raisonnable», a-t-il affirmé. Pas de fracture pour Albiol Blessé à l'entraînement, le défenseur espagnol Raul Albiol, pour qui l'on craignait le pire, a eu des nouvelles rassurantes: «Les radios passées écartent le diagnostic d'une lésion osseuse au péroné de la jambe droite», a indiqué la Fédération espagnole de football (RFEF): «On suspecte une blessure au niveau des tissus mous autour du péroné et de la membrane interosseuse.» Xabi Alonso incertain L'Espagnol Xabi Alonso, qui s'est fait une entorse à la cheville droite vendredi contre le Chili (2-1), est très incertain pour les huitièmes de finale face au Portugal. «Il y a de sérieux doutes concernant sa participation», a expliqué le sélectionneur Vicente Del Bosque. «Il se fait soigner, et nous verrons s'il est suffisamment en forme pour mardi. Sinon, quelqu'un d'autre prendra sa place.» Kewell : «Que fait la Fifa ?» Il y a eu deux poids deux mesures dans l'arbitrage en Afrique du Sud, accuse l'Australien Harry Kewell, de retour au pays après l'élimination des Aussies dès le premier tour du Mondial. L'attaquant de Galatasaray, qui a joué en tout et pour tout 24 minutes contre le Ghana (1-1) avant d'être expulsé pour une main dans la surface, estime que les petites nations sont défavorisées par les autorités du foot mondial: «Que fait la Fifa lorsque des équipes comme la nôtre se font taper dessus par l'arbitrage et pas les plus grandes ? On nous a demandé d'être fair-play et je crois que nous l'avons été. Je n'ai rien contre les grandes nations mais force est de constater qu'elles ont des passe-droits en raison de ce qu'elles sont.» Kewell, dont le compatriote Tim Cahill a lui aussi été expulsé pour un tacle sur un Allemand lors de la défaite initiale des Socceroos (0-4), cite dimanche dans la presse australienne l'exemple des plongeons dans la surface, comme celui de l'Italien Daniele de Rossi contre la Nouvelle-Zélande (1-1) ou du Serbe Milos Krasic contre... l'Australie (1-2). «On nous avait dit que que toute simulation coûterait un carton jaune. On les attend toujours.» Ayew et Mensah suspendus Troisième équipe africaine à atteindre les quarts de finale d'une Coupe du monde, après le Cameroun en 1990 et le Sénégal en 2002, le Ghana se présentera affaibli face à l'Uruguay. Avertis contre les Etats-Unis samedi (2-1 a.p.), André Ayew et Jonathan Mensah seront ainsi suspendus. Ils pourraient être remplacés dans le onze de départ de Milovan Rajevac par Sulley Muntari et Lee Addy. Sorti à la 78e minute en se tenant la cuisse droite, Kevin Prince Boateng est quant à lui, incertain.