Des précautions devraient être prises lors de la consommation des boissons gazeuses et des jus de fruits qui sont disponibles dans tous les commerces, et ce, pour préserver la santé des membres de la famille. Les Tunisiens sont de grands consommateurs de boissons gazeuses et de jus, surtout pendant les fêtes et le mois de Ramadan. Or, selon des analyses effectuées dans les laboratoires nationaux, une bouteille de soda d'un litre contient jusqu'à vingt morceaux de sucre. Une consommation abusive de ce produit a donc une répercussion néfaste, à terme, sur la santé qui peut se traduire par une obésité ou un diabète de deuxième type. De telles maladies chroniques nécessitent un traitement de longue durée et c'est bien la collectivité qui participe aux dépenses des soins dans les établissements de santé. Les enfants sont particulièrement férus de ces boissons dont les marques ne cessent de se multiplier. La publicité diffusée tout au long de la journée contribue, elle aussi, à attirer l'attention des consommateurs sans les prévenir sur les effets néfastes d'une consommation abusive de ces boissons. Certains médecins proposent de publier sur l'étiquette de la bouteille une note de prévention «à consommer avec modération». A titre d'exemple, pour le tabac, plusieurs fabricants ont prévenu leurs clients en publiant un petit texte : «le tabac est dangereux pour la santé». Les boissons sucrées devraient, elles aussi, comporter une telle indication. Jus importés de plusieurs pays Certes, dans les boissons gazeuses et les jus, les valeurs nutritionnelles sont, en général, indiquées en lettres minuscules. En tout cas, personne n'y prend garde et l'on continue à consommer de grandes quantités de ces boissons qui ont le mérite de faire plaisir durant un moment —surtout si elles sont bien fraîches en cette période caniculaire— mais dont les effets à moyen et long terme sont redoutables. Certaines personnes sont, cependant, plus menacées que d'autres pour contracter un diabète ou devenir obèses. L'idéal est, toutefois, de l'avis même de tous les spécialistes en nutrition de consommer avec modération ces boissons dont quelques-unes sont importées de l'étranger. Les jus, à titre d'exemple, sont importés d'Espagne, du Maroc, d'Algérie, de France et d'autres pays qui font de leur mieux pour attirer l'attention des consommateurs potentiels et notamment les enfants. Un emballage fait dans les règles de l'art et des indications relatives aux valeurs nutritionnelles sont suffisants pour que les consommateurs achètent ces produits, même si leur prix atteint les 4 dinars, voire plus. Les jus tunisiens —dont la qualité est acceptable— sont écoulés, quant à eux, à des prix moins chers, soit 1d,800 et 2 dinars. Les usines de boissons et de jus exploitent un terrain balisé et un secteur juteux qui leur rapporte des bénéfices conséquents. Si certains fabricants utilisent des produits naturels —en association avec d'autres conservateurs et améliorants—, d'autres font usage tout simplement de produits artificiels en poudre. D'où la nécessité pour les consommateurs de bien choisir leurs produits en optant pour les plus naturels et qui comportent le moins de matières artificielles. Il ne faut pas se fier aux attraits de l'emballage et au prix de vente. Parfois, les parents sont obligés d'acheter selon l'exigence de leurs enfants qui choisissent le produit sans connaissance des matières utilisées. Ils veulent, tout simplement, acheter le jus qu'ils ont vu la veille dans un spot publicitaire ou dans un magazine. Dans ce cas, il est recommandé de trouver l'astuce —parce que ce n'est facile de convaincre un enfant— qui permet d'acheter le produit le moins nocif. Les édulcorants peuvent être nocifs Par ailleurs, le marché comporte plusieurs marques de boissons sans sucre, dites «light». A ce niveau, les spécialistes en nutrition tiennent à prévenir les consommateurs que ces produits ne sont pas forcément bénéfiques pour la santé. Un édulcorant de synthèse —comme le sucralose, l'aspartame, l'acésulfame-potassium, le neotame, l'alitame, le cyclamate et la saccharine— permet d'adoucir une boisson et on l'utilise pour remplacer le sucre pur. On dit «de synthèse», car ces matières sont issues de la transformation en laboratoire de différents composés chimiques. Elles sont considérées d'ailleurs comme des édulcorants artificiels. Il y a deux catégories d'édulcorants de synthèse, à savoir les édulcorants de première génération (saccharine, cyclamate, aspartame) et les édulcorants de deuxième génération (sucralose, acésulfame-potassium, neotame, alitame). Les spécialistes préviennent les femmes enceintes afin qu'elles évitent d'en consommer. La consommation excessive d'aspartame est également déconseillée. Les personnes atteintes de phénylcétonurie devraient, quant à elles, éviter de consommer de l'aspartame, car il contient de la phénylalanine, une substance que ces personnes ne peuvent métaboliser. L'idéal est de préférer les jus frais. En effet, la ménagère peut faire du jus de fraise, de pomme, de poire sans ajouter de sucre, car ces fruits sont naturellement sucrés. De plus, ils se distinguent par leurs vertus sur la santé, compte tenu de leur teneur en fibres et en vitamines. Des robots puissants sont vendus sur le marché pour transformer n'importe quel fruit en jus succulent qui plaira aux enfants et aux adultes. La préparation des fruits à la maison revient moins cher que de l'acheter dans les commerces. Il est préférable de consommer le jus tout de suite après sa préparation pour préserver ses valeurs nutritives.