Troussier se veut optimiste malgré les insuffisances qui persistent Au-delà du résultat de parité ramené de Sousse, lors de la journée d'ouverture, somme toute probant, la manière n'a pas été au niveau des attentes. L'ensemble s'est plutôt complu dans un jeu défensif, et où les mouvements collectifs furent rares. C'est là que le bât blesse. C'est aussi le sujet brûlant qui a animé ces derniers jours les discussions dans les milieux sportifs de la ville et d'ailleurs... Le CSS, sous la houlette de son nouvel entraîneur, le Français Philippe Troussier, a-t-il changé de vision de jeu et de style? Et puis, les changements peu convaincants opérés parmi son onze rentrant sont-ils une conséquence directe du climat de tension qui pourrait exister parmi l'ensemble? Ce sont là deux questions parmi tant d'autres qui ont été posées à l'entraîneur de l'équipe au cours du point de presse que le technicien français a tenu lundi dernier au complexe du club. Optimisme mesuré Troussier s'est montré confiant quant aux potentialités intrinsèques dont dispose son ensemble. «C'est un groupe qui est capable de monter au créneau. Mais ce qui lui a manqué jusqu'ici, c'est le temps suffisant pour travailler, et surtout pour peaufiner certains aspects technico-tactiques inhérents au jeu», a-t-il confié, précisant à ce propos que la préparation pour la nouvelle saison s'est effectuée à la hâte, eu égard aux échéances africaines auxquelles le club est confronté: «En dépit de ce facteur, nous avons réussi à aligner deux victoires de suite, bien méritées, face à l'EST, puis devant Ahly Benghazi et qui ont déblayé la voie vers les demi-finales de l'épreuve continentale. C'est là un objectif que nous avons réussi à atteindre... Ce qui nous préoccupe pour le moment, c'est l'amélioration du degré d'animation collective du jeu, et non pas le système. Nous sommes au début d'un processus visant à conférer plus de percussion et de complémentarité au jeu», a-t-il enchaîné, ajoutant que les siens n'ont certes pas réussi une brillante sortie à Sousse. «Pourtant, l'essentiel a été atteint. Il reste des retouches à apporter, ce qui sera réalisé au fil du temps». Et Troussier d'ajouter «qu'il faut laisser du temps au temps pour surseoir à certains anachronismes dans le jeu collectif de l'équipe». Concernant les rumeurs faisant état d'absence de communication avec certains joueurs parmi les plus en vue, Philippe Troussier a précisé qu'il n'y a aucun problème de communication : «Tout le groupe travaille pour être au niveau de l'attente. Et ce sont les plus en forme, et les plus méritants qui ont la priorité dans la composition du onze rentrant. Comme quoi il n'y a point de titulaires inamovibles. Je fais mon équipe sans tenir compte des noms. La star, c'est l'équipe». Se dépenser sans compter En fait, l'ambiance propice au travail a été bien marquante au cours des dernières séances d'entraînement. Tout le groupe composant l'effectif actuel était motivé pour se dépenser sans compter. A priori, la formation rentrante enregistrera cet après-midi, face à l'ASDjerba, le retour de l'avant Fakhreddine Ben Youssef, après avoir purgé une suspension d'un match, et du demi offensif, Brahim Bahri, enfin remis de certains bobos musculaires qui l'avaient contraint au repos ces deux dernières semaines. Quant au schéma tactique, il sera le même que celui adopté lors des dernières sorties de l'équipe, à savoir le 3-5-2 avec trois défenseurs axiaux, en l'occurrence Mahmoud Ben Salah, Zied Derbali et Habib Belaïd, et cinq demis, dont deux pivots, N'dong et Sassi, et trois milieux, à vocation offensive, parmi eux, Youssofo et Mahjebi, qui joueront le rôle d'excentrés. Et puis, l'équipe évoluera avec deux avants, Ben Youssef et Taha Yacine Khenissi. Quant au poste de gardien de but, il sera confié à Rami Jridi, bien en forme ces derniers temps.