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Qui chantera les valeureux Mrazig ?
A Fleur de mots
Publié dans La Presse de Tunisie le 10 - 07 - 2010

Le sage Théodore Monod disait que pour parler du désert, il faudrait se taire comme lui et lui rendre ainsi hommage. Certes, la première jouissance au Sahara, c'est ce regard sur l'immensité, le silence et la splendeur de ce vaste et étrange territoire. En effet, au Sahara, le pouls du temps bat à un rythme mystérieux, celui du rien vacancier qui nargue le voyageur et le pousse à l'aventure.
Cependant, on ne pourrait jamais prétendre valoriser le Sahara avec des clichés stéréotypes basés uniquement sur la seule étrangeté des lieux et la forme de dépaysement qu'ils offrent par leur vacuité.
Car le Sahara n'a jamais été un lieu vide. En effet, la «présence de l'homme préhistorique est encore largement attestée dans l'ensemble du Sahara… il est habité par les hommes depuis plus de deux millions d'années». Nous sommes donc en présence, certes, d'un milieu vaste et hostile, mais qui est chargé d'histoire, de culture et de civilisation. Il s'agit donc de faire découvrir au visiteur l'art et la manière de vivre des communautés qui vivent au Sahara. Le Festival international du Sahara à Douz, qui fête cette année son centenaire, s'efforce depuis un siècle de nous offrir une compilation des aspects de la vie saharienne, de toute sa richesse, mais aussi toute sa fragilité.
Mais voilà qu'au lieu de dérouler le tapis rouge à cet événement et de fêter en grande pompe sa longévité, ce rendez-vous risque de ne pas avoir lieu!
Certes, il y a un bémol. Car, on croit savoir, de source digne de foi, que ce festival qui croule sous le poids de ses dettes, risque de connaître le même sort que celui de Tabarka, dont le concept a été phagocyté.
C'est comme une lame de fond qui monte et que rien ne semble pouvoir arrêter, la question du financement des grands festivals continue de tondre la laine sur le dos des derniers concepteurs de festivals. Mais quand il s'agit du festival comme celui de Douz, il faut fourbir ses armes et avancer au pas de charge pour essayer de le sauver.
Sinon qui va chanter les valeureux Mrazig, leur courage, leur patience, leur sens de l'honneur et du sacrifice, mais aussi le Sahara et le Méhari. Car Douz, par le biais de ce festival, nous rappelle le rôle que jouait par le passé ce grand carrefour d'échanges commerciaux et de départs des caravanes. Terre des Mrazig, fiers cavaliers et vaillants combattants pour la libération de la nation au temps de la colonisation, cette ville livre chichement ses secrets à chaque édition.
On est donc en droit de se demander où pourrait-on apprécier des fresques de la vie bédouine, ponctuée par la poésie populaire «El Mouguef», ou encore la découverte du «Douar», la «course des Méharis», le «Thelim», la danse «Nokane», le combat des dromadaires mâles, le «M'daouri», et les spectacles de la chasse au lévrier «sloughi». 
Au Sahara, on raconte que l'hirondelle ne fait plus le printemps, mais le chameau fait toujours le désert. Car une chose est sûre, le dromadaire représente à lui seul une curiosité. A lui seul, il mérite ce festival. N'a-t-il pas porté sur sa bosse des siècles de civilisations ? N'a-t-il pas tout transporté ? Hommes, guerriers, pèlerins, brigands, sel, épices, or et armes? C'est lui qui a fait sortir Abraham d'Egypte et c'est sur une chamelle que le Prophète a accompli sa Hijra (exil). Alexandre Le Grand, Hérodote et Lawrence d'Arabie ont atteint les coins les plus reculés des déserts grâce au chameau. Cité par la Bible et le Coran, en Australie, il fut introduit en masse pour construire les chemins de fer, comme l'a si bien rapporté notre confrère Abdelkarim Gabous. Selon un hadith du Prophète Mohamed (Paix et Salut sur Lui), c'est l'animal le plus réussi de la création. En effet, de sa démarche sont nées la musique arabe et la poésie.
C'est pourquoi, il a toujours été la vedette du festival. Les organisateurs n'avaient d'ailleurs pas tort de présenter tout au long des différentes éditions des tableaux dédiés au chameau. Mais il y a aussi autant d'autres aspects fondamentaux d'une culture identitaire et la tradition vivante des peuples du Sahara que le festival essaye de mettre en valeur.
Alors, qui aura la volonté de délier sa bourse pour soutenir cette manifestation et aspirer à en faire un levier pour le tourisme saharien dans la région‑?


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