Faute de moyens, le comité directeur peine à gérer le quotidien de l'association... A l'image de presque tous les clubs de la Ligue 1,l'USM passe actuellement par une crise financière aiguë qui s'est répercutée sur la vie du club. L'équipe dirigeante, présidée par S. Harzallah, qui a pris les commandes le 3 août dernier, à trois semaines du démarrage du championnat, s'est efforcée d'honorer ses engagements envers la banque, les joueurs en fin de contrat, les nouvelles recrues, les entraîneurs et les fournisseurs. Des opérations financièrement lourdes qui nécessitent des ressources fixes. De plus, l'opération sponsor, susceptible de faire bouger les choses, est bloquée par la conjoncture économique qui sévit dans le pays depuis la révolution. Des facteurs qui ont compliqué davantage la situation qui n'arrête pas de se détériorer. Et ce, malgré les efforts déployés par le comité pour assurer la gestion quotidienne du club qui vit au jour le jour : «Il nous faut au moins entre 180.000 et 200.000 dinars par mois pour gérer toutes les sections de l'association», explique le président S. Harzallah, pour qui «la recette du stade et des abonnés (50 seulement), ajoutée à la première tranche de la subvention du ministère de la Jeunesse et des Sports (300.000 dinars), ne suffit pas aux besoins urgents du club qui a dépensé depuis le début de la saison la coquette somme de 900.000 dinars. Il faut absolument trouver d'autres ressources pour faire face à une situation très délicate que seuls les hommes d'affaires de la région peuvent apaiser», a-t-il conclu. Une stratégie à changer Les propos du président de l'USM constituent un cri d'alarme pour venir en aide aux clubs qui souffrent tous du manque de moyens. C'est aussi un appel pressant à tous les pourvoyeurs de la région ou autres de tendre la main à l'USM en pleine crise, à l'instar du «groupe Mabrouk» qui a été et restera le principal fournisseur d'aides à l'association. En attendant que le ministère de tutelle trouve d'urgence une solution avec les clubs de la Ligue 1 pour verser la deuxième tranche des subventions octroyées par l'Etat, Harzallah et son comité mènent une lutte acharnée pour assurer la survie du club. Une telle bataille ne pourra pas se poursuivre indéfiniment, car cela est harassant pour les responsables et les joueurs qui, au lieu de se concentrer sur la compétition, passent la majorité de leur temps à la recherche d'une issue pour leurs salaires. On devrait vraiment en finir avec cet épineux problème qui entrave la progression de notre sport et notamment de notre football. Toutefois, le parrainage entre les grandes entreprises et les clubs, appliqué en Algérie et qui a donné des résultats probants, pourrait constituer une très bonne solution pour que nos clubs trouvent des ressources fixes et en finissent une fois pour toutes avec les subventions de l'Etat... Un tel projet, s'il voit le jour, permettra au ministère de tutelle d'utiliser toutes ses ressources pour améliorer l'infrastructure sportive dans notre pays, ce qui constitue en soi un acquis qui apportera beaucoup à notre sport à moyen et long terme.