Pour la reprise de la compétition, les «Verts» vont devoir négocier le derby des banlieusards C'est dans un contexte financier plutôt tendu que le Club Sportif d'Hammam-Lif se retrempe dans le championnat de Ligue 1. Mais il n'est pas le seul dans cette situation qui déteint sur l'atmosphère générale du foot national. D'ailleurs, hier après-midi, l'amicale des présidents des clubs professionnels se réunissait pour prendre une décision quant à la reprise ou pas de la L1. La subvention de 75 mille dinars débloquée par la tutelle paraît ne pas totalement satisfaire les clubs qui exigent cent mille de plus. La recherche d'un compromis n'était pas chose aisée dans un contexte économique crispé pour l'ensemble du pays. D'ailleurs, les dirigeants espèrent bénéficier d'une amnistie fiscale pour l'année en cours. «Nous n'accusons pas de retards conséquents de paiement des salaires, tout juste ceux du mois d'octobre, insiste Fayçal Boucetta, vice-président du Comité provisoire de gestion, dont le mandat arrive à terme fin décembre-début janvier. Il reste par contre à fournir les primes de signature et de victoire qui demeurent assez importantes. La pression financière est toujours vive, et c'est pourquoi nous creusons chaque possibilité permettant des rentrées de fonds. Par exemple, la vente de notre attaquant international mauritanien, Ismaïl Diakité, annoncé dans le championnat algérien. Pourtant, nous n'avons pas d'échos confirmant un tel intérêt. Mais, avec les agents et leurs pratiques insondables, sait-on jamais», ajoute-t-il. Selon certaines sources, sollicité par l'Espérance Sportive de Tunis, le bureau hammam-lifois aurait placé la barre à hauteur de 500 mille euros. Mais on espère toujours gagner 700 ou 800 mille dinars sur le transfert de Diakité. En tout cas, dans l'immédiat, la piste USM Alger relève de la pure spéculation. Point de salut sans recettes! D'ailleurs, il n'y a pas que le football. Les autres sections souffrent le martyre, ce qui a amené par exemple les volleyeurs à observer une grève avant de consentir à reprendre le travail, moyennant une promesse de recevoir leurs dus d'ici à jeudi ou vendredi prochain. Le provisoire qui dure En tout cas, le club boukorninois se complaît dans un statut qui a tout l'air du provisoire qui dure. «Les supporters n'ont pas vraiment de quoi se plaindre tant que la mécanique fonctionne, observe Fayçal Boucetta, qui fait partie d'une dizaine de dirigeants dévoués à la cause du club conduits par Adel Daâdaâ. Pourtant, on ne se bouscule pas au portillon quand il s'agit de se présenter aux postes de responsabilité. Une date fixe pour l'assemblée générale élective n'a toujours pas été décidée», souligne-t-il. Ameur non compétitif Pour ce qui est des affaires techniques, le CSHL sera fortement pénalisé, samedi, face à l'Avenir de La Marsa. En plus du latéral gauche Fehmi Ben Romdhane et du défenseur axial Mehdi Ressaïssi (longues blessures), Gérard Buscher ne pourra pas compter sur les services de son fils Michael, suspendu après le vilain geste (coup de tête) sur un joueur d'El Gaouafel de Gafsa lors du dernier match (1-1). En outre, l'avant-centre Maher Ameur, qui a repris le travail, n'est pas encore compétitif. Les copains de Larbi Mejri vont devoir cravacher dur pour tirer leur épingle du jeu à La Marsa en comptant sur Seïfeddine Kanzari côté gauche et Amine Sfaxi à l'axe. Une solution qui a fait ses preuves, ces deux jeunes donnant entière satisfaction à un Gérard Buscher faisant contre mauvaise fortune bon cœur. Mais qui serait au bord de la rupture en raison des mille et un problèmes qu'il doit résoudre chaque jour, surtout pour motiver des joueurs restés longtemps impayés et ne trouvant pas un vis-à-vis auquel ils peuvent s'adresser. La nature a horreur du vide. Heureusement qu'un directoire provisoire a, depuis, repris les choses en main, ce qui n'est pas vraiment un fait banal...