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Réfléchir à l'intérêt supérieur du pays
Opinions
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 01 - 2000


Par Brahim BEN ABDALLAH*
La révolution du 14 janvier 2011 a mis fin à 23 ans de dictature, de pouvoir absolu et de répression générale... Depuis, les événements se sont succédé à une vitesse vertigineuse, Ben Ali a pris la fuite comme un voleur et laissé le pays à feu et à sang et exposé aux plus hauts risques de son existence millénaire. A ce moment-là, personne ne savait où on allait, ni comment le pays allait sortir des ténèbres. La situation était totalement chaotique. L'ancien Premier ministre Mohamed Ghannouchi était débordé, contesté, agressé à Kasbah 1 et Kasbah 2, il a fini par démissionner suite à des menaces de mort qui lui sont adressées publiquement. La continuité de l'Etat est remise en question, l'appréhension et la peur sont partout, Mohamed Ghannouchi a fini par comprendre qu'il était incapable de gérer l'ingérable. Le pays entier était en état de révolte, de désobéissance civile, de contestation permanente... Les manifestations, les grèves les actes de vandalisme, les pillages et les destructions et incendies des biens publics et privés ont mis le pays au bord du gouffre...
A ce moment crucial et grave, le 5 mars 2011, le président de la République Fouad Mebaza a fait appel à Béji Caïd Essebsi pour lui confier les hautes responsabilités de Premier ministre ou chef de gouvernement de fait. A l'époque, personne ne savait si le nouveau Premier ministre était en mesure de sauver le pays et de redresser une situation alarmante, catastrophique, au bord du désespoir, et ceci à tous les niveaux sécuritaire, économique , social et politique. Tous les Tunisiens sont à la recherche d'un faisceau de lumière et d'espoir. Ils sont envahis par l'angoisse, la peur de l'avenir et le désespoir, durant des mois. Des milliers de Tunisiens ont vécu ces événements avec amertume et tristesse.
En plus des martyrs et des blessés de la révolution, plusieurs tunisiens ont connu la dépression nerveuse, les suicides en cascade, les maladies chroniques suite aux violents événements en tous genres, sans oublier la recrudescence de la criminalité, les assassinats, les vols et les viols...
C'est dans ce contexte effrayant que Béji a répondu positivement à l'appel du devoir, de contribuer au sauvetage du pays englouti dans la tempête. Béji, disciple du leader historique Habib Bourguiba, libérateur de la Tunisie et constructeur de l'Etat moderne, civil, et ouvert sur le monde extérieur... Béji a accepté avec fierté les nouvelles responsabilités sans hésiter. Fort de son expérience politique, un juriste de talent, ancien ministre de l'Intérieur, des Affaires étrangères, de la Défense nationale, ancien ambassadeur à Paris et à Bonn, il se sentait pleinement capable de redresser une situation catastrophique et de résoudre les problèmes auxquels le pays est confronte. Bref, rapidement, Béji a pris les choses au sérieux et toutes les décisions qui s'imposaient. En moins d'un an, il a fait une prestation honorable, et il a démontré que rien n'est impossible. Sa haute culture politique, juridique et dans le domaine des relations internationales lui a permis d'être efficace et opérationnel rapidement. Il a démontré durant ses interventions médiatiques et discours qu'il est au-dessus de la mêlée, qu'il ressemble au leader Habib Bourguiba, et qu'il est différent des apprentis politiciens de la Troïka qui ont mis trois ans pour élaborer et assimiler le texte de la Constitution, alors que Ahmed Ben Salah a souligné que la rédaction de la nouvelle Constitution ne devait pas dépasser deux mois de débat à l'ANC.
Le gouvernement de Béji a réussi, haut la main, en moins d'un an à redresser une situation catastrophique, à gérer les relations difficiles avec la Libye, et à empêcher le pays de descendre dans l'enfer du désordre généralisé comme partout ailleurs dans les pays supposés du Printemps arabe, qui s'est transformé rapidement en «Hiver ibérique et glacial», comme c'est le cas en Libye ...
En effet, le gouvernement Béji a réussi à réaliser, malgré tout, les élections législatives du 23 octobre 2011, élections libres démocratiques et transparentes. C'était une réalisation concrète qui a permis aux tunisiens d'espérer et de lever la tête. Béji a ainsi forcé le respect, l'admiration et l'appui partout en Tunisie et dans le monde entier. C'est très important.
Depuis, une page nouvelle est ouverte dans le pays, les victorieux des élections législatives d'octobre 2011 ont accédé au pouvoir et la Troïka a pris le pays en charge et a commencé à s'organiser pour essayer de gérer les affaires de l'Etat à leur manière comme débutant dans tous les domaines.
La coalition tripartite ou Troïka composée d'Ennahdha, du CPR et d'Ettakatol, a commencé à travailler dans un contexte difficile. L'ANC a été le théâtre de débats houleux et parfois riches par la diversité des opinions et des discussions. La nouvelle constitution de janvier 2014 a finalement vu le jour ce qui constitue une grande réalisation historique pour le pays grâce à la consolidation et à la confirmation des libertés publiques et individuelles et à l'institution des mécanismes d'exercice du pouvoir avec l'alternance pacifique et le respect des institutions de l'Etat Républicain. Bref, et en toute objectivité, c'était un pas honorable franchi sur la voie de la démocratie, des libertés publiques et du progrès social...
Depuis, il s'agit d'accélérer le pas pour dépasser l'étape transitoire ou provisoire et réaliser les élections législatives et présidentielles. D'abord, les élections législatives du 26 octobre 2014 ont eu lieu dans des conditions satisfaisantes, dans la transparence, la liberté et la démocratie... C'est déjà un grand acquis national. Tous les observateurs nationaux et internationaux ont confirmé la régularité et la légalité de ces élections.
L'élection présidentielle du 1er tour du 23 novembre 2014 s'est déroulée dans des conditions légales et a permis à 27 candidats à la présidence de la République de se disputer la plus haute fonction du pays. Deux candidats au 1er tour, Béji et Marzouki, ont été les favoris pour le second tour du scrutin présidentiel du 21 décembre 2014.
Depuis, le paysage politique tunisien s'est transformé complètement : la force politique de Nida Tounès, face aux autres. Béji veut se présenter aux tunisiens comme le rassembleur de tous ceux qui sont décidés à servir le pays et à défendre le modèle de la société tunisienne, ouverte, libérale et démocratique... Il s'agit de s'opposer à l'obscurantisme, à l'extrémisme, au terrorisme et à la violence en tous genres. Bref, il s'agit pour Nida Tounès de retourner aux sources du bourguibisme éclairé et actualisé suite aux grandes mutations réalisées sur les plans intérieur et extérieur. La Tunisie doit rester un pays moderne qui œuvre pour le progrès, l'épanouissement et le développement. Point de place à l'anarchie, au désordre, au laisser aller et à l'indifférence des pouvoirs publics. Il s'agit de restaurer l'autorité de l'Etat et de confirmer l'Etat de droit et des institutions républicaines. C'est dans ce cadre que s'inscrit le programme d'action de Nida Tounès, qui bénéficie de l'appui et du soutien dans tous les milieux, auprès des intellectuels, industriels, hommes d'affaires, jeunes, femmes, avocats, fonctionnaires, et de la classe ouvrière... Bref, le mouvement de Nida Tounès, dans un temps record de deux ans, a réussi à gagner l'adhésion et l'appui de centaines de milliers de Tunisiens qui ont placé leur confiance, hommes et femmes et jeunes, en la personnalité de Béji, le rassembleur, qui a démontré au cours d'interventions publiques et devant les médias, nationaux et internationaux, sa haute compétence et sa grande expérience dans la gestion des affaires de l'Etat moderne qui affronte une situation difficile sur le plan intérieur et extérieur. Il suffit de penser aux tensions, aux crises, au désordre partout dans le monde. Béji a eu la grande chance et l'honneur suprême de travailler durant 35 ans avec le leader Habib Bourguiba, grand homme d'Etat de la Tunisie contemporaine, respecté et écouté dans le monde entier. Béji, a émergé du lot des hommes politiques actuels grâce à son savoir-faire, à sa grande culture juridique, politique, et dans les relations internationales... Il suffit d'évoquer avec fierté la rencontre historique qui a duré une heure avec le Président des USA Obama et l'accueil chaleureux qui lui a été réservé , par opposition à la rencontre houleuse et glaciale de l'ancien président Ben Ali qui a été malmené, humilié et maltraité par le président George Bush, à cause de sa mauvaise gouvernance et des atteintes graves aux droits de l'Homme. Béji est aujourd'hui fin prêt à attaquer les dossiers brûlants des Tunisiens, et de trouver les solution qui s'imposent. Pas besoin pour lui de faire un apprentissage politique ou un stage de formation de trois ans comme les hommes de la Troïka. C'est pourquoi, il est urgent pour tous de réfléchir à l'intérêt supérieur du pays.
*(Avocat, diplômé de sciences politiques de la faculté de Strasbourg)


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