L'ESZ a terminé la phase de l'aller en tenant en échec le leader, à Radès même. Ellen a ramené un précieux point et elle garde sa confortable sixième place au classement. Deux défaites seulement en quinze rencontres et par des scores très étriqués ; face à l'ESMétlaoui (0 - 1) puis contre le CSS, à Sfax (1 - 2). Treize autres résultats positifs, entre victoires et matches nuls. Meilleure ligne défensive. C'est un bilan respectable. Une grande part de cette performance revient incontestablement au jeune gardien Achraf Krir que l'on n'hésite pas à surnommer à chaque fin de partie de l'homme du match. En fait, concernant ce constat, il n'y a ni doute ni miracle, dans la mesure où c'est toujours le gardien qui fait les beaux jours de son équipe. L'on se rappelle bien le CA au temps de Attouga et Naïli, l'Espérance (Chouchane, El-ouaer et Tizié), l'ESS (Ajroud), l'USMO (Tabka), l'ASM (Dérouiche), le CSS (Abdelwahed), le ST (Abdallah)... et j'en oublie beaucoup d'autres, sûrement. Le rendement du keeper zarzissien qui a retenu l'attention de tous les observateurs n'est pas le fruit du hasard. Il y a sûrement des sacrifices et des efforts accomplis derrière ça. Ponctuel dans les entraînements, organisé, très modeste et reconnaissant envers tous les entraîneurs des catégories des jeunes. Autre qualité, Achraf ne veut pas brûler les étapes dans sa vie professionnelle, surtout quand on lui parle de l'équipe nationale. A reconnaître aussi l'encadrement adéquat, le travail méthodique de son propre entraîneur Lassaâd Gharbi, un véritable technicien qui travaille dans l'ombre et qui suivait de très près ce jeune gardien depuis l'an dernier, au stade et hors du stade. «Achraf est un gars formidable. Bosseur, sérieux, appliqué et ambitieux, il avait confiance en ses moyens. On le sentait. L'an dernier, il était le troisième gardien après Baâboura et Addala. Mais quand l'occasion lui a été offerte, contre l'ASD, il a donné entière satisfaction et il n'a plus quitté la cage depuis». Et d'ajouter : «Avant ça, personnellement, j'ai compris qu'il piaffait d'impatience de décrocher une place de titulaire. Il avait même tenté de partir ailleurs, à un certain moment. Mais, j'étais sûr qu'il était en mesure de faire une brillante carrière et j'ai misé sur le volet mental pour qu'il patiente. Il a été compréhensif et l'on peut dire qu'il n'a pas eu tort», a-t-il souligné.