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‘'Zina''... l'antithèse de la décadence !
Lu pour vous
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 01 - 2000

Nawal Saâdaoui est en colère contre tout, alors qu'elle décrit une société entièrement corrompue, malade d'une accumulation extravagante d'erreurs, ensevelie sous les vices et qu'elle combat avec une arme non conventionnelle faite de grands yeux bleu-noir, d'un physique conquérant comme une lance et de musique, de poésie et de danse.
Zina, une petite fille ‘'de la rue'', sans père ni mère connus... mais élancée comme une lance, avec de grands yeux bleu-noir, des doigts immenses, très forts, faits pour jouer du piano. C'est autour d'elle, symbole incandescent du refus de l'asservissement et de la décadence, que va se jour un drame de patience qui s'étale sur plusieurs décennies, y compris avant qu'elle ne vienne au monde.
L'oppression du père et le joug de l'époux
Boudour, pourtant hautement diplômée, issue de la haute société, mène une vie faite d'insatisfactions, de perte du respect de soi, de sentiment de n'être rien d'autre qu'une esclave. Après l'oppression du père, le joug de l'époux, au point qu'elle ne peut se permettre d'éclater de rire que les fois où elle se trouve seule avec sa copine Safi. Elle est critique littéraire mais elle ne se décrit dans cette condition que comme une plante parasite et ne rêve que de devenir auteur.
C'est ainsi qu'avec les années, elle a patiemment écrit des milliers de pages pour un ouvrage secret dont elle seule connaît l'existence et qu'elle titre ‘'Le Roman Subtilisé'', peut-être à cause d'un cauchemar qui la tenaille périodiquement et où elle découvre que le labeur de tant d'années a été volé par l'époux qu'elle déteste et qu'elle rêve parfois d'attaquer à coups de couteau de cuisine.
En vérité, elle ne rêve que de son amour perdu à jamais ; Nessim, son exact contraire qu'elle rencontre du temps de l'Université à dix-neuf ans dans une manifestation contre le pouvoir car si elle est blanche, corpulente, courte sur jambes..., lui est basané et a de grands yeux bleu-noir, des doigts immenses, très forts, faits pour jouer du piano, en plus de son charisme, de son physique conquérant comme une lance, que les autres suivent aveuglément ! Et, ensemble, ils avaient eu un enfant.
La nuit, Boudour enlace le crayon, elle parle à Badria, son alter-ego, à laquelle elle a donné vie sur le papier de son roman... Une forme bénigne de schizophrénie ?
Zina est devenue un quasi-chef de clan et les enfants ‘'de la rue'' la suivent aveuglément, sous le charme de ses immenses dons en musique, en poésie et en danse, sous l'influence de son charisme, de son physique conquérant comme une lance.
Les héritages de l'autre, qui était aussi comme une lance et que les autres suivaient, le fils de ‘'dada'' Zinett qui avait été la gouvernante de Boudour et qui devient la mère de Zina.
Zinett avait trouvé Zina abandonnée après l'arrestation de son fils Nessim qu'on ne revit plus et qui lui sembla comme une compensation du Seigneur alors que le bébé avait les mêmes yeux bleu-noir que Nessim.
Vers le Seigneur, pleine d'interrogations... et de doutes !
Des histoires de viols de toutes sortes, recensées patiemment par un esprit blessé, atteint dans quelque chose de capital, une atteinte non pas uniquement à son humanité fondamentale, celle qui nous différencie des entités monstrueuses dénuées de cette même humanité.
Au fil des pages, on découvre que ‘'Le Roman Subtilisé'' n'est pas un roman mais une chronique... La chronique d'un monde hideux où la beauté sous toutes ses formes est traquée, corrompue de mille manières, par la force brute, par les plus forts dans le sens le plus animal.
Des cas pathologiques qui, bizarrement, défilent en bon ordre chez le psychiatre. Mais est-ce uniquement à cause de son histoire d'amour avortée avec Nessim ? Elle finit par se tourner vers le Seigneur, pleine d'interrogations... et de doutes ! En pleine confusion, elle confesse (ou plutôt s'auto-confesse) qu'elle est la mère de Zina et Boudour semble, enfin, sur la voie d'une certaine sérénité... quand son cousin Ahmed Damahiri devenu l'émir des ‘'Frères Musulmans'' de la région s'éprend de Zina quand il la voit sur scène acclamée par tous et il ne rate plus aucun de ses récitals. Connaissant son caractère totalement vicié, Boudour se confie : ‘'Il va la violer et s'il ne peut pas, il va la tuer.'' Elle ne se trompe pas car bientôt le nom de Zina est sur ‘'la liste de la mort''. Et tout cela ne pouvait que mal finir...
L'ouvrage
‘'Zina'', 318 p., mouture arabe
Par Nawal Saâdaoui
Editions Dar al Saqi, 2014
Disponible à la Librairie al Kitab


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