Atef Saad(1h06' 09'') et Mahbouba Belgacem (1h36' 56'') sur les plus hautes marches du podium Ce qui paraît une évolution progressive peut devenir une réussite éclatante. A leur septième édition, les Foulées du Megara ont gagné le pari de revendiquer non seulement une vocation, mais aussi et surtout un statut. A travers tout ce que les organisateurs ont réussi jusque-là à réaliser et à prouver, les Foulées du Megara sont considérées aujourd'hui comme l'épreuve numéro un de la course à pied. Il faut dire que le fil ne s'est jamais rompu. Chaque édition exhorte pour un nouvel exploit. A l'origine, une stratégie et un modèle innovants et largement fusionnés avec les exigences de l'évolution de l'athlétisme en Tunisie. Après ce qui a été réalisé, on aura certainement encore envie d'en connaître d'autres exploits. C'est pourquoi un nouveau cycle s'ouvre à présent. La dimension internationale serait le nouvel objectif à atteindre. D'ailleurs, des coureurs appartenant à trente nationalités étaient au rendez-vous de cette dernière édition. Ils sont venus de différents continents. La plupart, des habitués et des revenants, mais aussi et surtout des champions confirmés. On sent que la passion, le surpassement et la générosité dans l'effort comptent ici plus qu'ailleurs et là où l'on écrit les plus belles pages de la course à pied, made in Tunisie... L'avenir en marche Au total, ils étaient plus de 6.500 coureurs sur la ligne de départ. Un record jamais atteint depuis que le semi-marathon a commencé à avoir de l'impact et à se valoriser chez nous. Pas facile d'être une icône. D'avoir conquis autant de fidèles et le cœur des Tunisiens. Sept ans plus tard, les Foulées du Megara sont toujours au-dessus du commun. On les a adoptées dès la première édition. On en est impressionné aujourd'hui. L'avenir leur appartient. Une icône, on vous dit. Mais cette dernière édition était forcément exceptionnelle. Notamment dans le contexte actuel que connaît la Tunisie et qui est marqué par la vague des actes terroristes qui ont touché le pays. A travers la dimension à la fois sportive, culturelle et touristique de cette manifestation, Riadh Ben Zazia et tout le comité d'organisation ont tenu à ce que les Foulées du Megara aient lieu en hommage aux victimes des attentats du 18 mars et pour montrer que le sport et la vie ne peuvent sortir que vainqueurs de ces absurdités. Selon Ben Zazia, «Les Foulées du Mégara ont des points communs avec le Musée du Bardo car nous partageons les valeurs culturelles et touristiques puisque le parcours retrace l'histoire et les civilisations millénaires de ce beau pays méditerranéen. Sportifs de tous les pays, ensemble construisons la paix et la convivialité. La Tunisie terre d'accueil demeure non seulement debout mais elle court pour sa gloire.» En signe de solidarité avec le Bardo, une minute de silence a été observée à la mémoire des victimes avant le départ des courses. Afin que l'hommage dépasse le simple rituel pour s'inscrire concrètement dans la reconnaissance. Finalement, et à leur façon, les Foulées du Megara n'incarnent pas seulement le présent, elles ressuscitent aussi le passé et se projettent dans l'avenir. Le dernier mot est revenu aux coureurs qui ont manifesté plus d'abnégation, de cran et de volonté à toute épreuve. La première place est ainsi revenue à Atef Saâd qui a parcouru la distance de 25 km en 1h06' 09'', suivi de Raouef Boubakri(1h07' 18'') et Salah Badri(1h07' 27''). Chez les femmes, Mahbouba Belgacem est montée sur la plus haute marche du podium en réalisant un temps prometteur, 1h36' 56''. Suivie de Haifa Tarchoun(1h31' 57'') et Amel Dridi (1h33' 25'') Résultats Hommes 1- Atef Saad 1h06' 09'' 2- Raouf Boubakri 1h07' 18'' 3- Salah Badri 1 h07' 27'' Femmes 1- Mahbouba Belgacem 1h36' 56'' 2- Haifa Tarchoun 1h31' 57'' 3- Amel Dridi 1h33' 25''